Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui nous livre son analyse sur l'actualité et les événements européens.
Tout fait de Vladimir Poutine l’ennemi public N°1. Il l’est devenu car, en plus d’avoir agressé l’Ukraine, de la détruire et de martyriser sa population en la privant d’électricité, d’eau et de chauffage, cet homme est aussi coupable de deux autres crimes menaçant l’un et l’autre la paix mondiale.
Le premier est de conduire la Russie à l’éclatement. Beaucoup se diront, et pas seulement en Ukraine, que l’ours en serait privé de ses griffes et qu’il n’y aurait aucune raison de le regretter mais lorsque la guerre, les sanctions occidentales et le recul des exportations de gaz et de pétrole auront encore plus mis à mal l’économie du plus étendu des pays du monde, on mesurera l’ampleur du désastre.
A ce moment-là, la colère sociale et le désespoir des familles privées de père, de fils ou de mari se tourneront contre le Kremlin et plongeront toute la Fédération dans une violente crise politique. Tandis que l’armée russe continuera de s’embourber en Ukraine et que l’Asie centrale s’affranchira définitivement de Moscou, tandis que la Russie perdra sur tous les fronts, les prétendants à la succession de Vladimir Poutine se déchireront, les dirigeants régionaux se découvriront un destin et plus d’un des peuples du Caucase, du grand Nord ou de l’Est lointain se dira que l’heure de l’indépendance est venue. Dans l’inconnu d’une nouvel aléa, la guerre civile déchirera une puissance nucléaire. Les mouvements djihadistes trouveront là de nouveaux terrains d’action et la Chine et la Turquie seront immanquablement tentées d’intervenir dans l’immense chaos que l’Union européenne verra naître à ses frontières.
Le second des autres crimes de Vladimir Poutine est...
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