Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
Il y a, c’est vrai, toutes les raisons d’avoir peur. Il y a dans l’air comme un parfum d’avant-guerre mais en est-on vraiment revenu aux années trente ?
Avec l’Ukraine et Gaza en toile de fond, on le serait si les électeur•rices américain•nes n’avaient pas refusé un second mandat à Donald Trump il y a trois ans, si les Polonais•ses ne venaient pas de chasser du pouvoir une droite réactionnaire, si les Espagnol•es n’avaient pas préféré reconduire les socialistes que passer les commandes à une droite dure, si Geert Wilders pouvait s’appuyer sur une majorité parlementaire et non pas sur à peine un quart des député•es néerlandais•ses ou si Javier Milei avait les moyens d’appliquer son programme de démantèlement de l’État argentin dont ni le Parlement ni les régions ne veulent.
La place que les nouvelles extrêmes-droites ont prise en Europe et dans le monde est déjà suffisamment inquiétante pour qu’il ne soit pas nécessaire d’aller les croire et les dire irrésistibles alors qu’elles ne le sont pas. Elles sont, au contraire, incohérentes et contradictoires car, opposées ou non à l’évolution des mœurs et au droit à l’avortement, tantôt libertariennes, tantôt conservatrices, elles sont de surcroît divisées entre partisans d’une pleine liberté du marché et défenseurs d’un rôle économique de l’État.
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