Quoi de neuf en Europe ?

Quoi de neuf en Europe - Marie Turlan

Gintarinė širdis de Neringa Dangvydė Quoi de neuf en Europe - Marie Turlan
Gintarinė širdis de Neringa Dangvydė

Profitez de la chronique "Quoi de neuf en Europe ?" chaque semaine sur euradio. Retour sur l’actualité européenne avec Perspective Europe, l’association du master Affaires Européennes de Sciences Po Bordeaux.

Dans cet épisode, revenons sur les moments forts de la semaine qui vient de s’écouler avec Marie Turlan.

Dites-nous : quoi de neuf en Europe ?

Plusieurs actualités sont à retenir cette semaine. Tout d’abord, la célébration du couple franco-allemand puisque nous fêtons le 60e anniversaire du Traité de l’Élysée. Ce traité marquant le début de la coopération accrue entre les deux états en matière de défense.

Pour autant, les choses n’ont-elles pas changé depuis la nomination d’Olaf Scholz et non plus Angela Merkel ?

Si. On accuse « les rouages du couple franco-allemand d’être grippés depuis qu'Olaf Scholz a remplacé Angela Merkel », notamment, car le début de leur relation a été difficile dans les discussions en matière d’industrie, de défense ou d’énergie.

Et cela est bien important aujourd’hui dans le contexte de la guerre en Ukraine…

En effet, les deux leaders ont mentionné la poursuite de leur coopération militaire avec l’Ukraine. Ils ont aussi abordé des questions industrielles, et d’autres projets de coopération accrue.

Et alors, concernant la situation en Ukraine, quelles sont les dernières actualités ?

Au-delà du front, des scandales de corruption fragilisent en interne le gouvernement ukrainien. Plusieurs hauts responsables ont dû démissionner à la suite de révélations de corruption par la presse. Au total, quatre vice-ministres, trois hauts responsables et cinq gouverneurs régionaux.

Et alors quelle est la posture et la réaction du chef d’État ?

Il affirme être reconnaissant envers les médias et promet que « l’État fera les démarches nécessaires ». Une réaction forte est essentielle pour éviter à Kiev de perdre sa crédibilité, dans un contexte de guerre où les autorités réclament régulièrement des aides financières et militaires – à leurs alliés occidentaux pour faire face à la Russie.

En parlant de condamnation et de légalité… un ouvrage a fait entendre parler de lui récemment au sein de l’Union européenne.

Oui, la Lituanie a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme puisque celle-ci avait suspendu la diffusion d’un livre. Le livre en question présentait six contes de fées, y faisait figurer des couples homosexuels et des personnages issus de groupes marginalisés. Les autorités lituaniennes s’étaient appuyées sur une loi indiquant que « toute information promouvant une vision du mariage et de la création d’une famille différente de celle consacrée par la Constitution ou le Code civil » était considérée comme « néfaste pour les mineurs ».

Qu’a donc décidé de faire la Cour européenne des droits de l’homme ?

La Cour a donc condamné l’État lituanien à verser 12 000 euros. La Cour a également considéré que la position du gouvernement lituanien, qui estimait que le livre faisait la promotion des familles homoparentales au détriment des autres types de famille, n’était pas recevable.

Cela souligne le rôle majeur qu’a la cour européenne des droits de l’homme en Europe. Et maintenant pour finir, passons à un autre registre, celui de la pénurie de médicaments en Europe…

En effet ! La plupart des pays membres de l’UE subissent d’importantes pénuries de médicaments. Parmi les substances les plus touchées : le paracétamol et l’amoxicilline, mais aussi les produits contre le rhume, la grippe et autres infections respiratoires. En Espagne, une étude récente indique que les pénuries ont progressé de 38 % en un an.

Et qu’elles en sont les causes ?

La Commissaire européenne à la Santé, explique que :« Les principales causes identifiées sont la forte augmentation de la demande due à la multiplication des infections respiratoires et à l'insuffisance des capacités de production ». Mais aussi l'inflation, la hausse des prix de l'énergie, la crise des matières premières et l'impact de la pandémie de covid-19 l’expliquent. De fait, les expert·es appellent les citoyen·nes à ne pas constituer de réserve, un comportement qui pourrait aggraver la situation.

Entretien réalisé par Laurence Aubron.