Chaque semaine sur euradio, Perspective Europe, l'association du master "Affaires européennes" de Sciences Po Bordeaux, revient sur l'actualité bruxelloise et européenne.
Tout
de suite, c’est « Quoi de neuf en Europe ? ». Retour sur
l’actualité européenne avec Perspective Europe, l’association
du master Affaires Européennes de Sciences Po Bordeaux. On discute
des nouveautés de la semaine avec Hannah Lenen-Memlouk. Bonjour et
bienvenue !
Bonjour Laurence, merci de me recevoir !
Alors Hannah, dites-nous : quoi de neuf en Europe cette semaine ?
Commençons par la réforme du code Schengen. Cette semaine, les négociateurs du Parlement européen et du Conseil ont trouvé un accord pour clarifier et renforcer les contrôles aux frontières intérieures de l'espace Schengen. Cette réforme vise à mieux gérer la réintroduction des contrôles, notamment en cas de menace grave pour la sécurité.
Est-ce qu’il n’y avait pas déjà des législations ?
Si, mais depuis 2015, de nombreux pays ont re-introduit des contrôles aux frontières en raison de la pression migratoire et de la menace terroriste, fragmentant l'espace Schengen. Cet accord vise à maintenir la libre circulation tout en répondant aux défis sécuritaires rencontrés par l'espace Schengen.
Intéressant. Passons maintenant aux élections européennes. Le parti socialiste a décidé de sa tête de liste la semaine passée.
Tout à fait, Les militants socialistes ont largement soutenu la liste de leur parti pour les élections européennes, dirigée par Raphaël Glucksmann du parti Place Publique. Cette alliance entre le Parti socialiste et Place Publique, créditée de 8% à 10% dans les sondages, pourrait permettre l'élection d'une dizaine d'eurodéputés. Cependant, des désaccords persistent sur le nombre de places éligibles pour Place Publique.
Pourquoi le choix de Raphaël Glucksmann pour représenter le parti socialiste ?
Raphaël Glucksmann est connu pour ses positions pro-européennes. Il est très populaire, notamment sur les réseaux sociaux où il fait partie des politiques les plus suivis, à la suite de ses prises de position en faveur de la cause Ouïghours en Chine et en soutien à l'Ukraine.
En économie, l'accord commercial entre l'UE et le Mercosur visant à réduire les droits de douane pour faciliter les échanges commerciaux suscite de vives réactions, notamment en France.
En effet. Bien que l'accord politique ait été conclu en 2019 avec pour objectif de réduire les droits de douane de 90%, la France et d'autres pays bloquent son adoption définitive. Cet accord inquiète en raison des risques de concurrence déloyale qu’il engendre pour les agriculteurs, notamment français, français et les préoccupations environnementales liées à des normes moins strictes. L'annonce selon laquelle la Commission aurait suspendu les discussions a été faite par la France.
Cette nouvelle n’est pas la seule actualité majeure de la semaine.
Effectivement. Sur le thème du climat cette fois, la Pologne semble réticente à soutenir le nouvel objectif climatique de l'Union européenne visant à réduire les émissions de CO2 de 90% d'ici 2040. Le gouvernement polonais exprime des préoccupations quant aux risques économiques et sociaux liés à une transition écologique rapide. Bien que la Pologne se concentre actuellement sur l'objectif de réduction de 55% des émissions de CO2 pour 2030 fixé par l'UE, elle reste ouverte au dialogue sur l'objectif de 90%.
Quelles sont les prochaines étapes à prévoir maintenant que la Pologne a exprimé ses préoccupations ?
Pour l’instant, rien. Mais, avant le milieu de l'année, la Pologne présentera une version révisée de son plan national sur l'énergie et le climat pour 2021-2030, ainsi que sa stratégie