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La recherche et son financement, étape clée de la lutte contre le cancer

Les membres de la ligue contre le cancer de Loire Atlantique ainsi que les deux chercheuses (assises aux deux extrémités du canapé) © Vincent Le Pape La recherche et son financement, étape clée de la lutte contre le cancer
Les membres de la ligue contre le cancer de Loire Atlantique ainsi que les deux chercheuses (assises aux deux extrémités du canapé) © Vincent Le Pape

Si selon l’institut national du cancer, le taux de mortalité de cette maladie est en constante diminution depuis 25 ans. Le cancer reste néanmoins la première cause de mortalité évitable en France, ayant fait plus de 150 000 victimes en 2018. Les chercheur·euses sont donc à pied d'œuvre contre la maladie comme nous l’indique Françoise Redini, chercheuse et vice-présidente de la Ligue contre le cancer de Loire-Atlantique. 

“C’est une maladie pour laquelle la recherche se mobilise énormément. Que ça soit au niveau de la recherche fondamentale, pour essayer de comprendre les mécanismes de cette maladie, pourquoi elle survient chez telle personne plutôt qu'une autre. La recherche sur la rechute, les métastases qui sont associées à des mauvais pronostics. Et puis la recherche des médicaments, des thérapies.”

Ces chercheur·euses bénéficient du soutien de ligue et fondation contre le cancer, qui finance leurs travaux afin qu’ils puissent faire avancer notre connaissance sur la maladie. Pour mieux la combattre. La Ligue contre le cancer de Loire-Atlantique, a ainsi pour la deuxième année consécutive, grâce à ses donateur·rices, versé plus d’un million d’euros à la recherche. Alors qu’est-ce que cela change pour les chercheur·euses ?

 Nathalie Labarrière nous livre son témoignage. 

"On a été accompagné depuis très longtemps par la ligue contre le cancer. Notamment par le financement de doctorants, on a eu beaucoup de doctorants financé par la ligue. On a aussi eu des projets qu'on appelle des projets d'émergence. Et là, on est labellisé depuis l'année dernière. Ça change tout, car c'est un gage de reconnaissance de qualité des travaux menés par l'équipe. Ça a renforcé le sentiment de travailler sur un projet important, et puis ça nous laisse une certaine liberté, parce que le financement est sur 5 ans. Et ça nous dégage aussi beaucoup de temps pour nos projets de recherche, qui est du temps en moins passé à chercher d'autres financements."

Alors sur quoi travaillent ces chercheur·euses ? C’est la question que nous avons posée à Julie Gavard. Directrice de recherche au centre de cancérologie de Nantes. 

“Notre équipe s'intéresse à une tumeur, qui est pour l'heure incurable, qui s'appelle le glioblastome. C'est une tumeur du cerveau. Ce qu'on essaie de faire dans l'équipe c'est de voir, comprendre, comment les cellules tumoralles, vont détourner des signaux normaux. Et envoyer, en quelque sorte, des fake news pour grossir, s'étendre et à terme installer un cancer."

Une grande partie des cancers sont pourtant évitables pour Françoise Redini.  

"Puisqu'on sait qu'aujourd'hui 40 % des cancers pourraient être évités. C'est quand même un chiffre énorme. Donc si aujourd'hui on est à 1000 nouveaux cancers par jour en France. On peut se dire qu'il pourrait y en avoir 400 de moins." 

Pour cela il suffit d'adopter une bonne hygiène de vie. En évitant le tabac et l’alcool, qui sont les deux facteurs principaux du cancer. Des facteurs de risque, bien identifiés par l’Union européenne. Qui a renouvelé son plan anti cancer en 2022, en y incluant un objectif de réduction de la consommation de tabac et d’alcool. 

L’UE à ainsi fixé le cap d’une génération sans tabac, avec moins de 5 % de la population fumeur d’ici à 2040, contre 25 % aujourd’hui.

Un reportage réalisé par Vincent Le Pape