Le polystyrène fait partie des plastiques les plus utilisés au monde, mais aussi des plus difficiles à recycler. Emballages, isolants, objets du quotidien… ce matériau omniprésent pose un véritable défi environnemental. Au Laboratoire de Chimie des Polymères Organiques (LCPO) de l’université de Bordeaux, Manon Pujol explore une solution originale : utiliser des enzymes pour dégrader le polystyrène. Inspirée des processus naturels, cette approche pourrait permettre de transformer ce plastique en composés plus facilement recyclables, ouvrant la voie à un recyclage plus durable.
Lauréate 2025 du Prix Jeunes Talents L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science, la chercheuse souhaite poursuivre ses travaux et les faire passer du laboratoire à l’application concrète. Diagnostiquée autiste à l’âge adulte, Manon Pujol milite également pour une meilleure reconnaissance de la neurodiversité dans la recherche scientifique. Elle souligne que son parcours a été freiné par un manque de compréhension et de place pour les profils atypiques, chose qu'elle espère voir évoluer aujourd'hui, en donnant plus de visibilité aux profils comme le sien.
Un entretien mené par Cassandre Thomas.