Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 15 février

Aujourd'hui en Europe - Mardi 15 février

L'essentiel de l'actualité européenne du jour :

  • Elections régionales très attendues dans la région de Castille-et-Léon
  • Nouvelles accusations de violences et agressions sexistes aux Pays-Bas
  • Slovaquie : un accord de défense avec les Etats-Unis qui divise
  • L'Europe de l'Espace : l'ESA se projette en France

Elections régionales très attendues dans la région de Castille-et-Léon

Commençons notre tour de l'actualité européenne en nous rendant en Espagne. Dimanche dernier se déroulaient des élections régionales anticipées dans la région de Castille-et-Leon. Un scrutin très attendu, qui voit le parti d’extrême droite Vox, gagner du terrain.

Oui selon les résultats définitifs dévoilés en ce début de semaine, la droite espagnole remporte une large partie du scrutin régional. En effet, si le Parti Populaire (PP), qui représente la droite conservatrice, est arrivé en tête, le parti Vox, d’extrême droite, a connu une forte progression, comptabilisant 13 sièges au Parlement régional de Castille-et-Leon, alors qu’il n’en possédait qu’un seul auparavant. 

Un résultat qualifié d’”historique” par la presse espagnole. 

Effectivement, malgré sa victoire, le Parti Populaire ne possède pas la majorité absolue au parlement régional. Sans possibilité de gouverner seul, le PP doit donc former une coalition. Une alliance que le leader du parti Vox, Santiago Abascal espère. Ce dernier considère que son parti d’extrême droite a “le droit et le devoir” de participer à la formation d’un gouvernement. 

Si une alliance devait se former entre les deux groupes politiques de la droite, il s'agirait d'une première pour Vox. 

Le parti d’extrême droite Vox, encore marginal il y a quatre ans de cela, est entré pour la première fois dans un parlement régional en Andalousie en 2018. Depuis, il est devenu la troisième force politique au sein du parlement espagnol. Ce scrutin régional scelle  donc encore un peu plus sa position de parti majeur en Espagne. 

Nouvelles accusations de violences et agressions sexistes aux Pays-Bas

Continuons ce journal en nous intéressant à la lutte contre les violences faites aux femmes en Europe. Pour commencer rendons-nous aux Pays-Bas. Après une nouvelle vague d’accusations de violences et d’aggressions sexistes, les autorités néerlandaises ont décidé de prendre des mesures concrètes pour lutter contre le harcèlement sexuel.

Oui, mardi dernier, le gouvernement néerlandais a nommé une nouvelle commissaire chargée de lutter contre les comportements inappropriés et les violences sexuelles. Mariëtte Hamer, membre du parti travailliste et présidente du conseil économique et social néerlandais, occupera cette nouvelle fonction créée par le gouvernement dans l’optique de tenter de réduire le nombre des violences faites aux femmes. 

Un nouveau poste, pour s’attaquer à un problème qui ne date pas d’aujourd’hui. 

Effectivement, pour rappel c'est en 2017 que le mouvement #MeToo a déferlé en Europe. Une vague d’accusations et de témoignages sans précédent qui a participé à la libération de la parole des femmes victimes de violences sexistes, mais qui n’a pas eu les retombées escomptées par les associations féministes. Au Pays-Bas par exemple, une deuxième vague d’accusations touche actuellement le monde des médias, et notamment l’émission de télévision très populaire  "The Voice of Holland”. 

Des accusations qui touchent la sphère médiatique mais qui ne se limitent pas aux Pays-Bas. 

Tout à fait, en France, au Danemark ou encore en Allemagne, les retombées de la vague #MeToo se font encore sentir. La semaine dernière en Allemagne par exemple, le Financial Times révèle que la direction du groupe de médias Axel Springer qui possède le quotidien à succès “Bild” était au courant de pratiques problématiques perpétrées au sein de la rédaction. Une affaire qualifiée de nouveau #MeToo par la presse germanophone et qui fait suite au limogeage de l’ancien directeur de “Bild” en octobre dernier.

Slovaquie : un accord de défense avec les Etats-Unis qui divise

Direction la Slovaquie à présent. Alors que le pays vient de conclure un accord de défense avec les Etats-Unis, les membres de l’opposition élèvent leurs voix contre ce qu’ils considèrent être une brèche dans la souveraineté du pays. 

Mercredi dernier, le Parlement slovaque s’est réuni pour soumettre au vote des députés un accord de défense avec les Etats-Unis. Cet accord stipule que les forces américaines pourront utiliser deux bases aériennes slovaques pendant 10 ans, et pour 100 millions de dollars. Si l’accord a finalement été approuvé par 79 voix, certains membres de l’opposition ont publiquement manifesté leur désaccord, allant même jusqu’à publier sur Facebook les noms, les photos et les villes d’origine de tous les députés ayant soutenu l’adoption de l’accord. 

Des députés qualifiés de "traîtres" par l'opposition. 

Effectivement, l’homme politique slovaque responsable de cette publication, Luboš Blaha de Smer a justifié ce geste en déclarant que “toute la Slovaquie [devait] connaît les visages de ceux qui ont vendu [sa] liberté et [sa] souveraineté. Que tous les Slovaques sachent où se trouvent les traîtres qui nous poussent à la guerre contre la nation russe fraternelle". Des propos qui s’inscrivent dans un climat de tensions accrues entre la Russie et les Occidentaux, alors « qu'une opération militaire de grande ampleur de la Russie en Ukraine peut commencer à tout moment maintenant. », selon Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

Pourtant la Slovaquie fait partie de l’OTAN aux côtés des Etats-Unis. 

Tout à fait ! Les États-Unis ont d’ailleurs conclu des accords similaires avec 23 autres membres de l'OTAN, dont la Pologne et la Hongrie, deux autres pays qui, comme la Slovaquie, sont voisins de l'Ukraine.

L'Europe de l'Espace : l'ESA se projette en France

Terminons ce journal en nous intéressant à l’Europe de l’espace. Mercredi, se tient une réunion à Toulouse pour décider des prochains projets de l’ESA, l’agence spatiale européenne. Une réunion qui doit ensuite se poursuivre en novembre à Paris. Sur la table notamment, un nouveau projet de terrassement en Normandie. Pouvez-vous nous en dire plus ? 

Oui, ces travaux réalisés dans la forêt de Vernon en Normandie doivent être achevés au printemps 2022. L’objectif : accueillir les futurs projets de l’agence spatiale européenne. Au premier desquels, le développement de fusées capables d’être réutilisées par l’ESA. Le directeur des programmes chez Arianegroup, Jean-Christophe Hénoux, responsable de ce projet, espère ainsi concurrencer à terme l’entreprise américaine SpaceX. 

La France a d’ailleurs investi 15 millions d’euros pour le centre de Vernon en Normandie.

Tout à fait, l’agence spatiale européenne s’allie avec le groupe français, Arianegroup, afin de développer une “brique générique de réutilisation”, une avancée technologique qui lui permettra de réutiliser certains composants de ses fusées. L’objectif à terme, c’est le lancement de l’Ariane 6 avec un étage et un moteur réutilisable.

Juliane Barboni - Romain L'Hostis

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Source photo : Pictues taken for general use for the Social and Economic Council of the Netherlands.