Aujourd'hui en Europe est un journal consacré aux actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction d'euradio à Bruxelles. Avec Gaspard Timmermans, Robin Job Thomas Kox, Paul Thorineau et Ulrich Huygevelde.
Au programme:
- Washington aimerait peser sur l'avenir énergétique de l'Ukraine.
- L'Allemagne entre défense et climat: un virage budgétaire controversé.
- Classement du bonheur: la Finlande indétrônable, la France en déclin.
Bonjour Robin, on commence ce journal en revenant sur l’appel téléphonique qui a eu lieu mercredi 19 mars entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Donald Trump a suggéré à l'Ukraine que les États-Unis prennent en charge la gestion des centrales nucléaires et électriques ukrainiennes.
Oui, pour rappel, cet échange s’inscrit dans la suite de la conversation entre Donald Trump et Vladimir Poutine en début de semaine qui s’était conclue par un accord de cessez-le-feu partiel sur les infrastructures énergétiques du pays.
Et lors de l'entretien téléphonique avec Volodymyr Zelensky hier - le premier depuis la visite, on s’en souvient, très difficile du Président ukrainien à la Maison Blanche, le 28 février -, Donald Trump a émis une nouvelle idée pour le moins disruptive, à savoir une possible prise de contrôle des centrales électriques ukrainienne par les États-Unis. Ce serait la "meilleure défense" pour les infrastructures civiles du pays ravagé par la guerre, a-t-il affirmé.
Les deux dirigeants ont également discuté de la situation dans la région russe de Koursk et "se sont mis d'accord pour partager étroitement des informations entre leurs états-majors militaires à mesure que la situation sur le champ de bataille évoluait", a déclaré Karoline Leavitt, la porte parole de la Maison Blanche.
L’approche dite “transactionnelle” de Donald Trump pour la paix en Ukraine s’étend donc à la plus grande centrale nucléaire d’Europe.
Oui, après des pourparlers sur une possible prise de contrôle de terres rares ukrainiennes par Washington il y a quelques semaines, Donald Trump a cette fois évoqué, une possible prise de contrôle américaine de la centrale nucléaire de Zaporijia. Le président urkrainien a cependant ajouté qu’il faudrait au moins deux ans pour restaurer la centrale et recommencer la production d’électricité, et que seuls des Ukrainiens seraient en mesure d’effectuer ce travail.
Un tel projet est évidemment hypothétique, notamment parce que l’armée russe occupe actuellement le site.
Oui, si la ville de Zaporijia reste sous contrôle ukrainien, la plus grande centrale d’Europe, est sous occupation russe depuis le début du conflit. A l’instar des discussions de prise de contrôle des terres rares, il y a fort à parier que cette idée sur Zaporijia reste lettre morte.
On continue ce journal Robin, en évoquant l’appel à l'Europe du vice-chancelier allemand de la précédente coalition, Robert Habeck, pour renforcer ses efforts en matière de défense.
Mardi, le Parlement allemand a adopté un projet de loi historique modifiant les règles fiscales de la Constitution pour financer un vaste plan d’investissement très largement consacré à la défense. Ce paquet financier, soutenu par les Verts après d'intenses négociations, inclut également 100 milliards d’euros spécifiquement dédiés à la transition climatique et énergétique.
Un plan qui met la défense au premier plan mais fait in extremis une place à l’urgence climatique.
Oui, lors des élections fédérales anticipées de février, force est de constater que le climat est apparu comme un enjeu marginal. Robert Habeck a affirmé à Euronews que cette tendance devrait être inversée, en faisant à nouveau de la crise climatique une priorité.
On termine ce journal en évoquant le classement des pays par ordre de bonheur. Et le grand gagnant reste la Finlande.
Le World Happiness Report 2025 a une nouvelle fois désigné la Finlande comme le pays le plus heureux au monde pour la huitième année consécutive. Les pays nordiques dominent le classement, avec le Danemark, l'Islande et la Suède occupant respectivement les deuxième, troisième et quatrième places. Les Pays-Bas complètent le top cinq.
La France continue sa tendance à la baisse, passant de la 27ᵉ place en 2024 à la 33ᵉ en 2025. Les États-Unis connaissent également une chute notable, se classant 24ᵉ, leur plus mauvais classement depuis la première publication du rapport en 2012. Cette baisse est attribuée à une augmentation de l’isolement social et des "morts de désespoir" liées aux suicides, aux overdoses et à l’abus d’alcool.
Le rapport évalue 147 pays en se basant sur des indicateurs tels que le soutien social, le revenu, la santé, la liberté, la générosité et la perception de la corruption.
Les pays nordiques, malgré des impôts élevés, offrent une stabilité économique et sociale propice au bien-être. Le rapport souligne que, malgré des inégalités, les pays nordiques offrent une stabilité économique inégalée. Le bas de classement est composé de pays qui connaissent de fortes tensions politiques. L'Afghanistan, le Liban et la Sierra Leone ferment la marche du classement.
Un journal de Gaspard Timmermans, Robin Job et Assia Patel.