Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 10 mai

Aujourd'hui en Europe - Mardi 10 mai

L'essentiel de l'actualité européenne du jour :

  • Nouvelles sanctions de la communauté internationale contre la Russie
  • La 15e Conférence des parties à la Convention des Nations Unies
  • Taxation des crypto-monnaies dans l'UE

Nouvelles sanctions de la communauté internationale contre la Russie

Débutons cette nouvelle édition en abordant les nouvelles sanctions de la communauté internationale à l’encontre de la Russie. Dimanche dernier, le G7 a approuvé de nouvelles mesures contre le Kremlin. Pouvez-vous nous en dire plus ? 

Oui les dirigeants du G7 se sont réunis dimanche 8 mai lors d’une visioconférence, en présence du président ukranien Volodymyr Zelensky. Ils ont annoncé à cette occasion un nouveau train de sanctions contre Moscou. A l’ordre du jour des pays du G7 : la réduction progressive de leur dépendance vis-à-vis de l’énergie russe. Une annonce qui n’est cependant pas suivie d’un calendrier précis. Les dirigeants ont approuvé par ailleurs des sanctions dans les domaines de l’audit, du conseil aux entreprises et des médias. 

Des discussions à propos d’un embargo sur le pétrole provenant de Russie, s’intensifient également dans l’UE. 

Oui Laura l’Union européenne planche sur son 6ème paquet de sanctions face à la Russie ! Néanmoins, les débats sont âpres entre les 27. La Hongrie et la Slovaquie notamment rechignent face à la volonté de la Commission de mettre fin aux importations de pétrole en provenance de la Russie. Pour éviter un véto de l’ombrageux Premier ministre hongrois Victor Orban à cette nouvelle salve de sanctions, la Commission européenne pourrait donner un délai à Budapest et à Brastislava, jusqu'en 2024 pour leur permettre de trouver des solutions.

Pendant ce temps-là, la Russie célébrait sa victoire contre l’Allemagne, le 9 mai 1945. 

Effectivement, le 9 mai marquait l’anniversaire de la victoire russe contre les allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Une célébration qui revêt une couleur particulière cette année après l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, et les accusations de nazisme de la part de Vladimir Poutine à l’encontre de Kiev. Les Occidentaux craignent par ailleurs un regain de l’offensive russe à l’est de l’Ukraine, à la suite de cette journée de célébration par le pouvoir russe. 

Effectuons un détour par la Moldavie maintenant. Le pays frontalier de l'Ukraine craint de se voir entraîner dans une guerre contre la Russie. 

Tout à fait. En cause : la Transnistrie. Cette région séparatiste pro-russe a fait sécession de la Moldavie au début des années 1990 et abrite une base de l’armée russe qui compterait plusieurs milliers d’hommes. Or depuis quelques semaines, les forces russes ont progressé pour couper l’accès de l’Ukraine à la mer. Une manœuvre interprétée par les experts militaires occidentaux comme une tentative de créer un couloir terrestre contrôlé par la Russie depuis le Donbass, en passant par la Crimée, jusqu’à la Transnistrie.

La 15e Conférence des parties à la Convention des Nations Unies

Continuons ce journal en évoquant le lancement de la COP15 à Abidjan lundi dernier. Cette COP contre la déforestation et la désertification réunit plusieurs dizaines de chefs d’Etat africains et occidentaux. Quel est l’objectif de ces réunions ? 

Cette 15ème Conférence des parties à la Convention des Nations Unies, à ne pas confondre avec la Cop Climat, plus connue, aborde cette semaine les moyens de stopper l’accroissement de la désertification dans le monde. En effet, l’ONU estime que 40% des terres sont dégradées à travers le monde. « La Conférence portera une attention particulière à la restauration d’un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici 2030, la pérennité de l’utilisation des terres face aux impacts du changement climatique et la lutte contre l’augmentation des risques de catastrophe tels que les sécheresses et les tempêtes de sable.” selon les mots de l’ONU. 

Quels sont les grands projets soutenus par cette COP ? 

En tout premier lieu, se trouve le projet de la Grande Muraille verte. Un projet pharaonique, lancé par l’Union africaine, visant à restaurer cent millions d’hectares de terres arides en Afrique d’ici à 2030. Une initiative qui doit s’étendre de Dakar à Djibouti. Bien qu’en septembre 2021, l’agence française de développement estime que seulement 20 millions d’hectares ont été restaurés, représentant 15% du projet initial. 

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen est également présente lors de cette COP. Quelles sont les actions mises en place par l’UE pour soutenir le continent africain dans sa lutte contre la désertification ? 

Effectivement, la présidente de l’exécutif européen s’adressera à la COP15 par visioconférence, tout comme le président français Emmanuel Macron. Ursula von der Leyen s’était d’ores et déjà exprimée au mois de septembre dernier pour annoncer la mobilisation de fonds et notamment le doublement du financement international en faveur de la biodiversité, en particulier pour les pays les plus vulnérables. 

Taxation des crypto-monnaies dans l'UE

Pour terminer, intéressons-nous à la taxation des crypto-monnaies dans l’Union européenne. Au mois d’avril, plusieurs membres de la BCE ont appelé à davantage de réglementation et de transparence. 

Tout à fait. Fabio Panetta, un des six membres du directoire de la Banque centrale européenne a tiré la sonnette d’alarme à la fin du mois d’avril. L’occasion de présenter plusieurs règlements et directives européennes actuellement en discussion au sein de l’UE. 

 Quels sont les reproches de la BCE à la cryptomonnaie ? 

Une étude récente du Conseil de stabilité financière, une organisation créée par le G20, a évalué les risques liés à la prolifération de crypto-actifs. Ce dernier a constaté que les marchés de crypto-monnaies évoluent “rapidement et pourraient atteindre un point où ils représentent une menace pour la stabilité financière mondiale.” De plus, si les connexions entre les crypto-actifs et les marchés financiers traditionnels restent aujourd’hui limités, le Conseil note qu’elles se multiplient également. 

Des discussions qui inquiètent le Portugal, un des seuls pays de l’UE où les cryptomonnaies sont les bienvenues. 

Effectivement, à l’heure actuelle, le Portugal est l’un des derniers pays d’Europe à considérer les crypto-monnaies comme des devises d’un point de vue fiscal. Ce qui signifie que les bénéfices tirés par ces transactions ne sont pas imposés. Une situation qui ne fait pas l’unanimité au sein du pays. Mariana Mortagua, une députée d'extrême gauche, a récemment appelé à une réglementation urgente, déclarant sans détour que "Le Portugal est devenu un paradis fiscal".

Juliane Barboni & Laura Léger

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