Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- La victoire du parti conservateur en Grèce
- Un projet belge d'interdiction des thérapies de conversion
- Caritas Europa pointe du doigt la situation du secteur européen du soin
- Le tourisme à l'honneur lors du sommet Destination Europe
Bonjour à toutes et à tous. Ouvrons ce journal avec la victoire en Grèce du parti conservateur lors des nouvelles élections législatives de ce week-end.
Bonjour à toutes et à tous. Le parti conservateur de “la Nouvelle-Démocratie”, du Premier ministre en place Kyriakos Mitsotakis, a en effet obtenu un score de 40,5% des voix. Le parti obtient ainsi une majorité absolue des sièges au parlement, grâce à un mode de scrutin qui permet au parti arrivé en tête d’obtenir une majoration du nombre de ses sièges.
Et c’était justement l’objectif visé par le chef de gouvernement.
Absolument : Kyriakos Mitsotakis, qui occupe le poste de Premier ministre depuis 2019, avait déjà été largement réélu en mai lors des premières élections législatives. Mais le parti affirmait alors refuser toute alliance politique, et faute de trouver des alliances pour former une coalition, de nouvelles élections ont été organisées dimanche dernier.
Et l’objectif visé par Nouvelle-Démocratie a été atteint : en obtenant plus de 40% des voix, il bénéficie de sièges bonus au parlement et atteint ainsi la majorité absolue sans même avoir besoin de former une coalition.
Le parti a donc su mettre en avant son bilan, et notamment la croissance du pays qui a atteint 6%, tout en promettant une hausse des salaires et des investissements notamment dans le système de santé. Des arguments qui ont convaincu les électeurs malgré de nombreux faux pas, comme le scandale des écoutes de certains opposants et journalistes via le logiciel Predator, les refoulements illégaux de migrants aux frontières ou encore l’accident ferroviaire de début d’année.
Le parti de Mitsotakis écrase donc son principal opposant, le parti de gauche SYRIZA, mené par Alexis Tsipras.
Oui, alors que la Nouvelle-Démocratie fête sa victoire, le parti Syriza enregistre une lourde défaite, n’étant parvenu à rallier que 18% des suffrages.. 5 points au-dessus des trois partis d’extrême droite entrés au parlement ce dimanche, qui, ensemble, cumulent 13% des votes. Alexis Tsipras s’en est d’ailleurs alarmé, qualifiant la situation de “négative pour la société et la démocratie”.
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Continuons ce tour de l’actualité en évoquant le projet belge d’interdiction des thérapies de conversion.
Oui la proposition de loi a été approuvée ce mardi par la commission justice du Parlement belge.
L’objectif de ce texte est d’interdire expressément les thérapies de conversion, ces “thérapies” qui cherchent à modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne. En Europe, 2% des personnes LGBT+ en seraient victimes. Mais ce chiffre ne correspond pas forcément à la réalité, où un grand nombre de ces programmes très controversés se déroulent dans la clandestinité.
En plus d’être stigmatisantes, ces soi-disant thérapies, donnent parfois lieu à des violences. De nombreux témoignages relatent des expériences parfois très traumatisantes.
Et la Belgique n’est pas le premier État européen à vouloir interdire ces pratiques.
Non : l’Allemagne, la France, Malte et la Grèce ont en effet déjà légiféré sur le sujet. L’Autriche y travaille également. La Commission européenne avait d’ailleurs lancé une initiative pour mettre fin à ces “thérapies”, en soutenant une stratégie en faveur de l’égalité de traitement à l’égard des personnes LGBT+ en 2020 et estimant qu’elles avaient de “graves répercussions sur l’intégrité physique et la santé mentale” des victimes.
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Intéressons-nous maintenant au rapport publié lundi par Caritas Europa, qui déplore la situation du secteur européen du soin.
Face au vieillissement de la population mondiale et notamment européenne, le réseau Caritas Europa a en effet enquêté sur l’efficacité des systèmes de soins européens pour répondre à ces nouvelles demandes. Et son rapport, intitulé “Vieillir dans la dignité, les défis des soins de longue durée en Europe”, est sans appel : l’Europe n’est pas à la hauteur face au défi du vieillissement de la population.
Le rapport pointe notamment du doigt la situation des soignants.
Oui : l’ONG souligne la précarité des soignants en Europe, qui souffrent pour beaucoup de salaires trop bas et d’une mauvaise protection sociale, sans compter la question de la surcharge de travail. Elle évoque également les aidants informels, qui viennent en aide à des personnes âgés sans contrepartie financière.
En cumulant toutes ces difficultés, le secteur peine déjà à répondre correctement à la demande de soins de longue durée, ces soins nécessaires pour accompagner les personnes au cours de leur vieillissement.
Le rapport demande donc à la Commission européenne une augmentation des fonds pour les prestataires de soins à but non lucratif. Il demande également aux États membres d’investir dans les soins de longue durée. Il appelle enfin à une meilleure protection des travailleurs du secteur, et notamment des travailleurs migrants.
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Clôturons ce journal en évoquant Destination Europe, un sommet consacré au tourisme qui s’est tenu mardi à Bruxelles.
Oui, à l’approche des vacances, des responsables politiques et des professionnels du secteur se sont retrouvés ce mardi dans la capitale européenne pour le Destination Europe Summit, organisé par la Commission européenne du voyage et Euronews. Au menu, des sujets comme l’inflation, le post-covid ou le tourisme durable.
Les préoccupations environnementales des voyageurs ont en effet été au centre de plusieurs discussions.
Oui : les professionnels du secteur ont témoigné de ce changement de paradigme. Selon les chiffres
Pour soutenir cette dynamique, il a notamment été question de certification écologique, ou de transparence sur la quantité de carbone qu’implique un voyage.
Mais les acteurs du secteur admettent qu’encore trop d’obstacles limitent ces changements, et en pleine période d’inflation, ils expliquent notamment que les voyageurs se heurtent à des prix encore trop élevés.
Et les transports sont particulièrement touchés par cet obstacle financier.
Oui, alors que le train s’avère bien plus durable, les prix des billets dissuadent souvent les voyageurs qui préfèrent alors prendre l’avion, dont le coût est souvent moindre.
Pour contrebalancer cette tendance, la Commission européenne envisage une taxe sur le kérosène, qui en est jusqu'à maintenant exemptée, contrairement à l’électricité utilisée par les trains. L'Agence de l'Union européenne pour les chemins de fer appelle par ailleurs à la création d’un réseau ferroviaire européen, qui permettrait notamment de faire des économies d’échelle. En France, la SNCF opte quant à elle pour un renforcement de son offre de trajets low cost, en augmentant son offre de trajets en Ouigo.
Merci à toutes et à tous pour votre attention.