Aujourd'hui en Europe est un journal consacré aux actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction d'euradio à Bruxelles. Avec Margot Klein, Thomas Kox, Giona Melotto, Paul Thorineau et Ulrich Huygevelde.
Au programme:
-Le Conseil européen du 19 décembre.
-Selon Eurostat, les retours de migrants en situation irrégulière ont augmenté de 13 % au troisième trimestre de 2024.
-La consommation mondiale de charbon atteint son niveau record en 2024.
Bonjour entamons ce journal à Bruxelles où ce jeudi 19 décembre se tient le Conseil européen.
Oui, les 27 dirigeants de l’Union européenne se réunissent ce jeudi 19 décembre à Bruxelles pour la première fois sous la direction du nouveau président du Conseil européen : le portugais António Costa. Une première pour M. Costa qui s’annonce très chargée, avec un ordre du jour très dense qui portera sur l’invasion de l’Ukraine, la transition du pouvoir en Syrie, les manifestations continues en Géorgie, la politique migratoire.
Le sommet s’est ouvert sur une visite, celle du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Mais le président ukrainien est arrivé à Bruxelles un jour avant, le mercredi 18 décembre pour réclamer le soutien des alliés européens. Il a en effet rencontré le président français Emmanuel Macron dans la journée et participé à un mini-sommet organisé par le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte. Il a une nouvelle fois fait part de ses craintes face au risque de voir l’aide américaine à l’Ukraine s’interrompre dès le mois prochain.
Les Européens redoutent que Trump contraigne l’Ukraine à de douloureuses concessions territoriales pour Kiev.
Et c’est notamment pour conjurer ces craintes que le président du Conseil européen, António Costa, a déclaré que l’Europe est prête à faire « tout ce qu’il faut et pour le temps nécessaire » pour soutenir l’Ukraine. « Maintenant en guerre, dans le futur en paix », a-t-il affirmé.
L’autre sujet majeur à l’ordre du jour du sommet est bien évidemment la Syrie qui connaît une transition inédite du pouvoir après 24 ans de régime de Bachar el-Assad.
Oui, ce lundi 16 décembre, l’UE a pris contact pour la première fois avec les leaders du HTC la force rebelle qui a mené l’offensive victorieuse contre le régime d'Assad et qui dirige maintenant le pays. Le dialogue a eu lieu au niveau des ambassadeurs car le groupe HTC reste listé comme organisation terroriste par tous les pays de l’UE en raison de ses liens antérieurs avec al-Qaïda et de multiples allégations de violations des droits humains.
Une évolution de la situation en Syrie qui a des incidences sur la politique migratoire des pays européens.
En effet, depuis la chute de Bachar al Assad le 7 décembre dernier, plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, ont gelé les demandes d'asile des réfugiés syriens. La décision avait suscité de fortes critiques car elle avait été prise dans le contexte d’une situation politique qui reste pourtant encore très incertaine et imprévisible dans le pays.
Poursuivons ce journal en évoquant le dernier sondage d’Eurostat selon lequel les retours de migrants en situation irrégulière ont augmenté de 13 % dans le troisième trimestre de 2024.
Eurostat est la direction générale de la Commission européenne chargée de produire les statistiques officielles de l'Union européenne. Et selon leur étude publiée ce mercredi 18 décembre au cours du troisième trimestre de 2024, 112 335 ressortissants de pays tiers ont reçu l’ordre de quitter un pays de l’UE et 27 740 personnes ont été renvoyées dans des pays tiers à la suite d’une décision de retour.
Par rapport au même trimestre de 2023, le nombre de personnes renvoyées dans des pays tiers a augmenté de 35 %. Parmi les citoyens de pays tiers ayant reçu une décision de renvoi pendant le troisième trimestre de 2024, les citoyens algériens ont représenté la plus grande proportion avec le 10 %, suivis par les citoyens du Maroc et de la Syrie avec 7 % chacun. Mais parmi les personnes effectivement retournées dans des pays tiers, la plupart étaient des citoyens de la Géorgie, à hauteur de 11 %, suivis par l’Albanie et la Turquie avec 7 % chacune.
Clôturons ce journal en évoquant une étude publiée par l’Agence internationale de l’énergie, l’AIE, selon laquelle la consommation mondiale de charbon devrait atteindre son niveau record en 2024.
Malgré les nombreux appels à mettre fin à l'utilisation du combustible fossile le plus polluant, l'étude publiée ce mercredi 18 décembre par l'AIE a montré que la demande mondiale de charbon va atteindre en 2024 un niveau record pour la troisième année consécutive. Au début décembre, le programme Copernicus avait établi que 2024 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée - en dépassant ainsi le record établi l’année dernière.
Publié mercredi, le rapport de l’AIE "Charbon 2024" prédit cependant que le monde atteindra son pic en 2027 après avoir atteint 8,77 milliards de tonnes cette année.
Mais cela dépendra de la Chine, qui a consommé 30 % de charbon de plus que le reste des pays du monde réunis au cours des 25 dernières années, selon l’AIE. En effet, la demande croissante d’électricité en Chine a été le principal moteur de l'augmentation de la consommation mondiale de charbon
Un journal de Giona Melotto et Margot Klein.
