Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- Élections en Turquie : Erdogan victorieux.
- Dissolution du Parlement en Espagne.
- Exercice de l’OTAN au nord de l’Europe, 150 avions de combat réunis.
Bonjour à toutes et à tous ! Débutons ce tour d’actualité en se tournant du côté de la Turquie. Ce dimanche, le président sortant Recep Tayyip Erdogan a réussi à s’imposer dans les urnes en recueillant 52% des suffrages.
Bonjour à toutes et à tous, bonjour Félix ! Oui avec un peu plus de 52% des suffrages, Recep Tayyip Erdogan l’a emporté face à son adversaire de centre gauche, Kemal Kılıçdaroğlu. Recep Tayyip Erdogan, qui a remporté toutes les élections parlementaires et présidentielles depuis 2002, devrait donc rester le président turc pendant encore cinq ans au moins.
Kemal Kiliçdaroglu n’a pas réussi à s’imposer malgré une alliance de six formations de l’opposition.
Oui, emmenant une coalition inédite de six formations de l'opposition, de la droite nationaliste au centre gauche libéral, l’ancien haut fonctionnaire de 74 ans arrivait régulièrement en tête des sondages avant le premier tour des élections. Le principal parti pro-kurde, le HDP, avait d’ailleurs affiché son soutien dès le départ à cet attelage parfois perçu comme un peu baroque.
L’ultranationaliste turc Sinan Ogan, le troisième homme de la présidentiel cumulant 5% des suffrages au premier tour, avait cependant semblé enterrer les chances de victoire de Kılıçdaroğlu la semaine dernière, en invitant ses électeurs à voter pour le président sortant lors du second tour.
Et en Turquie comme en Europe, la réélection d’Erdogan inquiète.
Oui, côté turc déjà l’on s’inquiète des fractures que ces élections ont causé dans la société. Du côté kurde aussi, Les Kurdes redoutent un rapprochement entre Damas et Ankara, qui conduirait à l’intensification des frappes par drones dans la zone. Du côté de l’UE, les relations déjà compliquées avec la Turquie risquent ici aussi de se tendre. Erdogan a toujours habitué l’UE a des positions fortes et ambiguës, notamment vis-à-vis de la Russie. Les relations déjà difficiles ne devraient pas s’améliorer.
Retour en Europe, en Espagne, où le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a annoncé la dissolution du Parlement.
Oui. Beaucoup peinent à comprendre cette décision alors qu’elle intervient le lendemain de la défaite sans appel de la gauche aux élections régionales et municipales. Sur les dix régions gouvernées par les socialistes, six ont été conquises par le parti de droite PP, le Parti Populaire. Même la région de Valence, l’une des plus importantes du pays. À Madrid, le parti s’est également renforcé.
Des résultats catastrophiques qui poussent le Premier ministre à imposer des élections générales anticipées.
Pedro Sanchez, au pouvoir depuis 2018, annonçait lors d’une allocution télévisée "En tant que président du gouvernement et secrétaire du Parti socialiste, j'assume les résultats et je pense qu'il est nécessaire de donner une réponse et de soumettre notre mandat démocratique à la volonté populaire". Les élections auront lieu le 23 juillet prochain, et non plus en fin d’année comme initialement prévu. Depuis 2020, Pedro Sanchez gouverne en coalition avec le parti de gauche radical Podemos, une coalition qui pourrait bien se faire détrôner par le PP le 23 juillet prochain.
Terminons ce journal en évoquant l’opération «Arctic Challenge», qui prend place pendant deux semaines au nord de l’Europe.
Oui, d’une ampleur inédite, l’exercice baptisé “Arctic Challenge” est le plus grand exercice aérien jamais effectué puisqu’il implique cette année 14 États sur trois pays organisateurs différents, la Finlande, la Suède et la Norvège. Ce groupe dirigé par la Finlande, est composé, entre autres, de forces américaines, belges, françaises et anglaises.
Et cette année, environ 150 avions de combats sont réunis pour l’exercice.
Entre F-35 américains, Rafale et Mirage français, F-16 ou encore F-18, les manœuvres se multiplient depuis ce lundi et jusqu’au 9 juin prochain. Une quantité et une diversité d’appareils inédite dans le contexte d’un exercice militaire. Pendant deux semaines, les pilotes des différents États impliqués devront simuler des attaques et envisager des scénarios de réponse.
Un exercice qui se déroule dans un contexte géopolitique de tension.
Absolument, depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, la région est devenue une zone de tension. Cette année d’ailleurs, l’ennemi aérien est incarné dans les exercices par des engins russes. De façon à ne pas attiser des tensions déjà très vives et parce que la Suède ne fait toujours pas partie de l’OTAN, les pays organisateurs l’ont bien mentionné : cet exercice n’est pas un exercice de l’OTAN. L’objectif pour les pays nordiques est avant tout de montrer l’alliance des pays occidentaux face à la Russie, le pays ayant très largement intensifié sa présence militaire dans l’Arctique ces derniers mois.
Merci à toutes et tous pour votre attention !