Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- La victoire écrasante des conservateurs grecs lors des élections de ce dimanche 21 mai.
- L’intensification des efforts de la Moldavie pour adhérer à l’UE.
- À Mayotte, le plan de démolition de Talus 2.
Bonjour à toutes et à tous. Débutons ce tour de l’actualité européenne en évoquant la victoire écrasante des conservateurs grecs lors des élections de ce dimanche 21 mai.
Oui, le parti Nouvelle Démocratie du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a réussi à prendre une avance à deux chiffres sur son principal rival, le parti de gauche Syriza. Il ne lui manquait que quelques sièges pour obtenir la majorité, même avec le nouveau système de représentation proportionnelle, selon les premiers résultats. Kyriakos Mitsotakis devra attendre un second vote plus tard cet été pour tenter d'obtenir une majorité absolue.
Selon Kyriakos Mitsotakis, "le tremblement de terre politique qui s'est produit nous invite tous à accélérer le processus en vue d'une solution gouvernementale définitive". pas hyper claire cette phrase
Absolument, ce tremblement de terre politique se traduit en chiffres. Avec 75 % des votes dépouillés, Nouvelle Démocratie était en passe d'obtenir 40,8 % des voix et 145 sièges sur les 300 que compte le Parlement. Syriza était à la traîne avec seulement 20,1 % et 72 sièges, tandis que le parti socialiste Pasok avait 11,7 % et 42 sièges. Le taux de participation était de 59,2 %, selon le ministère de l'Intérieur.
Mitsotakis a réussi à gagner des électeurs malgré le fait que son mandat de premier ministre ait été marqué par un scandale d'espionnage, une inflation galopante et des préoccupations croissantes concernant l'État de droit.
Oui, c’est ce qui a d’autant plus justifié l’inquiétude de Alexis Tsipras, chef de fil de Syriza, qualifiant les résultats d’extrêmement négatifs pour son parti. Il a déclaré : “nous devons immédiatement procéder à tous les changements nécessaires, afin d'offrir les meilleures conditions possibles pour la prochaine bataille électorale". Mais selon Wolfango Piccoli, cofondateur de la société d'analyse des risques Teneo, "Il faudra beaucoup de temps pour que le principal parti d'opposition se rétablisse, laissant Nouvelle Démocratie en position de dominer la politique grecque et de diriger le gouvernement sans contrôle significatif".
Continuons ce journal en évoquant l’intensification des efforts de la Moldavie pour adhérer à l’UE, alors qu’elle craint un coup d’Etat soutenu par la Russie de possibles tentatives de destabilisation orchestrées par le Kremlin.
En effet, l'ancienne république soviétique fait pression pour que les négociations d'adhésion à l'UE commencent le plus tôt possible. A l'appel de la présidente, des dizaines de milliers de Moldaves sont descendus sur la place centrale de Chisinau dimanche, brandissant des drapeaux et des pancartes pour soutenir la volonté du pays d'adhérer à l'UE et de rompre avec Moscou. Le but de ce rassemblement étant d’afficher l’unité du pays et de faire pression sur Bruxelles pour qu’elle entame les négociations d’adhésion.
Cela fait près d’un an que la Moldavie a obtenu le statut de pays candidat à l’UE.
La présidente moldave Maia Sandu, a insisté sur le fait que “rejoindre l'UE est le meilleur moyen de protéger notre démocratie et nos institutions”. La présidente du Parlement européen Roberta Metsola, présente à Chisinau, a apporté son soutien à cette adhésion en déclarant que “La République de Moldavie est prête pour l’intégration dans le marché unique européen”.
Toutefois, ce rassemblement intervient alors que Moscou fait tout son possible pour compliquer le rapprochement de Chisinau avec l’UE.
Oui pour rappel, en février, le président de l'Ukraine voisine, Volodymyr Zelenskyy, a averti que les forces de sécurité de son pays avaient déjoué un complot visant à renverser le gouvernement pro-occidental de la Moldavie. Les autorités de Chișinău ont par la suite déclaré que l'opération soutenue par la Russie aurait pu impliquer des sabotages, des attaques contre des bâtiments gouvernementaux voire même des prises d'otages. En réponse à la tentative présumée de coup d'État, Bruxelles a annoncé le mois dernier qu'elle déployait une mission civile en Moldavie afin de lutter contre les menaces croissantes de la Russie.
Terminons ce journal du côté de l’océan indien, à Mayotte, où le gouvernement français débutait ce lundi matin son plan de démolition de Talus 2, l’un des plus grands bidonvilles du département le plus pauvre de France.
Oui, après un mois de suspension, l’opération Wuambushu - reprise en mahorais - a bel et bien eu lieu ce lundi matin. À partir de 7h30, des gendarmes sont entrés au pied de biche dans les habitations en taule pour vérifier que personne ne s’y trouvait. Plus tard, les pelleteuses sont entrées en action. D’après les forces de l’ordre présents sur place, l’opération devrait durer une semaine. 1000 cases identifiées “comme étant des logements insalubres” devraient alors être détruites avant lundi prochain.
Quel est l’objectif de cette démolition ?
Les autorités françaises avaient amorcé cette opération pour réduire les habitations insalubres jugées trop dangereuses et expulser les immigrés en situation irrégulière, l'île étant confrontée depuis plusieurs années à une forte immigration comorienne. Pour le gouvernement français, il devient donc nécessaire de réguler ce phénomène. À cette fin, près de 2000 policiers et gendarmes, dont des centaines venus en renfort de métropoles, s'étaient déployés dans l'archipel le mois dernier. Dénoncée comme "brutale", "anti-pauvres" et violant les droits des migrants par des associations, l’opération avait alors été suspendue par le tribunal judiciaire de Mamoudzou.
Une opération largement critiquée et qui avait été retardée d’un mois en raison de plusieurs recours judiciaires.
Oui, l’expulsion avait effectivement été retardée, la justice constatant "l’existence d’une voie de fait", tenant aux conditions d’expulsion jugées "irrégulières" par les personnes s’opposant à l’expulsion. À cela s‘ajoutait une brouille diplomatique avec les Comores qui refusaient d'accueillir les bateaux de migrants. Après plusieurs semaines de refus, les liaisons ont finalement été rétablies la semaine dernière, permettant ainsi la reprise des expulsions.
Merci à toutes et tous pour votre attention !