Bienvenue dans cette édition de « l’Europe au plus près » où nous suivons, chaque semaine, l’actualité des différentes institutions de l’Union européenne. Aujourd’hui, revenons ensemble sur les derniers travaux réalisés par le Comité européen des régions, cette assemblée consultative qui réunit 329 élu·es locaux et régionaux de l’Union européenne.
Face aux crises liées à l’urgence climatiques, la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et les taux d’inflation record actuels déclenchés par la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le Comité met l’accent sur le renforcement de la cohésion de l’Union européenne.
Absolument, c’est en tout cas l’objectif que la #CohesionAlliance, cette coalition de 12 000 signataires, s’est fixé ce 12 octobre à Bruxelles lors de la 20ème édition de la Semaine européenne des régions et des villes. Une déclaration commune a été signée en présence de commissaires européen.nes, du Comité européen des régions et les principales associations européennes de villes et régions.
Une déclaration qui liste une série d’idées communes sur ce que devrait être une bonne politique de cohésion européenne.
Absolument, selon la déclaration, la politique de cohésion est considérée comme la politique d’investissement la plus importante de l’UE et la plus visible au niveau local et régional. Cependant, le président du Comité, Vasco Alves Cordeiro, reproche la trop forte centralisation de ces investissements alors que les villes et régions sont les premières concernées par ces questions que ce soient celles liées aux infrastructures, aux transports ou à l’énergie.
Cette déclaration a été saluée par bon nombre de représentant·es locaux·ales.
Oui, les changements se font parfois durement ressentir aux niveaux local et régional, le soutien de l’Europe apparaît donc comme crucial. Pour les villes par exemple, le maire de Florence, Dario Nardella, a souligné l’importance de cette politique de cohésion pour la transition énergétique grâce notamment à des investissements dans la rénovation des infrastructures énergétiques et des transports propres.
Les projets locaux et régionaux financés par la politique de cohésion sont le signe le plus visible de la valeur ajoutée de l'UE pour les Européen·nes.
C'est ce que relève Karine Gloanec-Maurin, membre du Conseil des Communes et Régions en ajoutant que ces projets permettent aux élu·es locaux·ales, de parler de l’Europe au sein de leurs territoires et de s’engager avec leurs citoyen·nes.
Continuons ce journal en évoquant le soutien qu’a apporté le Comité européen des régions aux conclusions issues de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.
Oui, toujours sur fond de crise, le Comité reconnaît que les démocraties ainsi que la solidarité dans l’UE sont sous pression. C’est pourquoi les représentants locaux·ales et régionaux ont salué le fait que la Commission européenne soutient une convention de révision des traités de l'UE et appellent la commission à faire du / de la citoyen·ne un élément permanent du processus d'élaboration des politiques de l’Union européenne, comme on a pu le voir ces derniers mois avec les conférences sur l’avenir de l’Europe.
Les régions et les villes appellent à être plus impliquées dans la démocratie européenne de demain.
Oui, comme l'indique le baromètre régional et local, 89% des représentant·es locaux·ales et régionaux·ales souhaitent que les régions et les villes aient davantage d'influence sur l'avenir de l'Union européenne. La vice-présidente de la Commission européenne, Dubravka Suica, rappelle que le Comité européen des régions a un rôle important à jouer dans la mise en place des conclusions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe en actions concrètes, en commençant par l'approfondissement de l’engagement des citoyen·nes.
Toujours dans l’optique d’assurer le suivi de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, les citoyen·nes tiendront une place importante dans l’élaboration des futures politiques de l’UE.
En effet, le réseau européen des conseiller·es régionaux·ales et locaux·ales du CdR travaille en étroite collaboration avec le réseau BELC (Building Europe with Local Councillors) de la Commission européenne. À ce titre, des événements locaux et des dialogues citoyens sont et seront organisés dans toute l'UE, notamment en vue des prochaines élections européennes.
Terminons ce journal en nous penchant sur l’appel du Comité des régions à renouveler le renforcement du rôle des collectivités territoriales dans les négociations mondiales sur le climat et d’une plus grande reconnaissance dans la mise en œuvre de l’accord de Paris.
Absolument, à moins d’un mois de la COP27, la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui se réunira en Egypte, le CdR propose un système mondial de collecte et de suivi des réductions d’émissions de carbone des villes et des régions et invite les États membres à soutenir une action de coopération à plusieurs niveaux.
De nombreuses villes et régions européennes se sont aussi engagées à mettre en œuvre des solutions durables de consommation d’énergie.
Oui c’est ce que relève le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, avec comme exemple concret un investissement massif dans l’éclairage LED pour éclairer les rues de Varsovie. Mais pour mener à bien leurs engagements, les villes et les régions ont besoin de financements plus directs et d'un soutien plus important pour atteindre nos objectifs climatiques.
Le Comité européen des régions demande à la Commission européenne d’engager davantage les autorités locales et régionales dans les futures négociations climatiques
Oui, le sentiment que les villes et les régions ne sont pas suffisamment reconnues ni exploitées dans les négociations climatiques, est partagé par plusieurs représentant·es locaux·ales. C’est le cas notamment du président de la région de Poméranie occidentale, Olgierd Geblewicz, qui rappelle que les villes et régions sont en première ligne pour faire face aux conséquences du changement climatique mais aussi en première ligne pour mettre en place des solutions. Il rappelle également que les autorités locales et régionales sont des instruments d’engagement des citoyen·nes sans lesquels il serait difficile de tenir les promesses sur l’accord de Paris.
Chronique réalisée par Raphaël Ligot, Félix Doladille et Laura Léger.