Les éclaireurs du voyage

Voyage dans La Baie des Chaleurs

©  Samuel de Champlain - Wikimedia Commons Voyage dans La Baie des Chaleurs
© Samuel de Champlain - Wikimedia Commons

Toutes les semaines, Stéphanie Taupin et Fabien Hée vous emmènent à la découverte de l'Europe... et plus si affinité ! Les Cofondateurs de l'agence Les Éclaireurs Du Voyage ramènent de leurs repérages sur le terrain, souvenirs de rencontres, trouvailles insolites et conseils pour vos prochains voyages. Un regard parfois amusé, toujours sincère, sur ces destinations qui nous entourent et nous en font voir de toutes les couleurs.

Bonjour Stéphanie Taupin, aujourd'hui vous nous emmenez... dans la Baie des Chaleurs !

Oui Laurent, vous m’aviez demandé de vous emmener dans un endroit insolite et chargé d’histoire, alors j’ai choisi la Baie des Chaleurs.

Je vais vous laisser deviner où elle se trouve…

Quelques indices :

- C’est une baie qui pénètre sur une centaine de kilomètres à l'intérieur des terres

- Les rivières Matapédia, Ristigouche, viennent s’y jeter…

- Là-bas, les Micmacs appellent cette baie Mawipoqtapeg.

Ah ! Je vois que vous avez une idée ?

C’est au Québec non ?

« Comme de bonne ! » C’est ce qu’on vous dirait sur place pour vous dire que vous avez évidemment vu juste.

Et la Baie des Chaleurs, elle se situe où exactement alors?

C’est tout à l’Est du Québec, face aux îles du Newfoundland (ou Terre Neuve en Français) et de St Pierre & Miquelon.

La baie fait office de frontière naturelle avec la province bilingue voisine du New Brunswick.

À quoi ressemble-t-elle cette Baie des Chaleurs ?

Alors Laurent, je vais faire un petit retour en arrière pour vous répondre : On est en juillet 1534, et le navigateur breton Jacques Cartier découvre une baie au climat chaud, brumeux, il l’appelle dans ses notes « la baye de Chaleu ».

C’est effectivement une grande baie, avec des paysages de mer, de rivières et de montagnes, et les eaux les plus chaudes de la Gaspésie !

Que nous emmenez-vous visiter dans ce coin de Gaspésie ?

Je vous en parlais juste avant, quand on voyage en famille en Gaspésie, on peut avoir envie de faire trempette. Pour ça, la plage de Carleton est la plus adaptée, les eaux y sont peu profondes et leur température avoisine la 20aine de degrés Celcius en fin juillet… Ca reste le Québec !

Donc, si on préfère rester sur terre ferme, on enfile une bonne paire de chaussures et cap sur le parc national de la Gaspésie ! C’est la nature québécoise dans toute sa splendeur…

Montagnes recouvertes de forêt, petits lacs… et l’habitat de prédilection du Caribou qui y apprécie particulièrement les plantes de toundra alpine et de forêt boréale au-delà des 700m d’altitude.

On peut aussi y observer le plus grand cervidé au monde, à savoir l’Elan, qu’on appelle Orignal là-bas.

On redescend un peu, jusqu’aux berges de la rivière Bonaventure, et ses eaux cristallines. Un vrai bonheur en kayak, en canoë ou en « planche à pagaie »… Non, on ne dit pas paddle là bas !

Côté culture, il y a le Musée Acadien du Québec… Mais pour ceux qui veulent remonter encore plus dans le temps, passage obligé au parc national de Miguasha, avec ses fossiles retrouvés à flanc de falaise :

Des formes de poissons exceptionnellement conservées, et qui lui ont valu d’être classé au patrimoine mondial UNESCO.

Et tout ça n’est qu’un petit aperçu de ce qui vous attend...

Stéphanie, quand est-il préférable de visiter la Baie des Chaleurs ?

Alors bien sûr on peut y aller en été, il y fait beau et chaud…

Mais vous le savez j’aime bien le hors saison… Je recommande vraiment dès le mois de mai, avec des falaises couvertes de forêt qui se jettent dans la mer encore un peu embrumée, et la nature explose. Et puis... les bébés Ours Noirs nés pendant l’hiver commencent à sortir de la tanière.

Pour ceux qui peuvent partir à l’automne, ils auront peut-être la chance d’arriver pendant les semaines du fameux été indien *, mais ça ne dure pas longtemps attention. En revanche, c’est un bon moment pour profiter des phares et des petits villages côtiers, et il y a même le festival La Virée Trad’ avec ses musiques traditionnelles : Une bonne façon de s’immerger dans le patrimoine vivant du Québec.

Un entretien réalisé par Laurent Pététain.

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(*Note pour les lecteurs : On parle de la « saison des couleurs ». l’ « été indien » ne fait référence qu’au redoux des températures, pas aux couleurs.)