Alexiane Terrochaire - - Barbançon est responsable d’un dispositif de mentorat à distance, ou digital, pour l’Afev. Elle vous propose une nouvelle chronique, née de la collaboration entre euradio et l’Afev, l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville. Elle s’intitule “D’un regard à l’autre - la jeunesse et l’Union européenne” et vous avez pu entendre quelques extraits de la voix des engagés, dans la bande-annonce.
Pourquoi avez- choisi ce titre ? Que dit-il de votre chronique ?
Je crois qu’il résume parfaitement l’idée de ce projet collaboratif. Pour faire simple, dans le cadre de l’année européenne de la jeunesse, en 2022, j’ai proposé à la direction de l’Afev de consulter les engagé·es de l’association, comme des mentors par exemple, sur ce qu’ils pensent de l’Union européenne, et la manière dont ils perçoivent les actions qu’elle produit en matière de jeunesse. Suite à cette consultation, 5 engagé·es ont accepté de répondre à certaines questions dans un podcast. Pour moi, ces conversations étaient cruciales, car elles permettent de mettre en valeur des voix d’engagés qui ne s’expriment pas souvent sur le sujet.
Le décor est planté : mais que vient faire euradio dans ce projet ?
euradio, c’est une chance d’amplifier la voix de ces jeunes, et pour moi, de sortir de ma bulle pro-européenne. J’ai une petite anecdote à raconter pour mieux expliciter pourquoi cette chronique me tient à cœur. Je peux ?
Je vous écoute !
Je baigne dans le monde européen depuis 3 ans maintenant, et je suis ce qu’on peut appeler un “pur produit européen”. Je suis militante pro-Européenne depuis près de 3 ans également, et j’ai fait mes classes avec l’association les Jeunes Européens - France, puis les Jeunes Européens Angleterre, où j’ai pu vivre le Brexit de l’intérieur et même maintenant, je continue d’en voir les conséquences, principalement sur leur futur et le fait de subir une décision qui n’était pas la leur. Je suis passionnée par la possibilité de faire évoluer l’Union européenne, grâce au travail militant, en collaboration avec les institutions, les membres du Parlement et tout le staff qui y travaille, sans compter les lobbys, et le monde privé. Mon militantisme est marqué par une conviction, celle qu’on peut rapprocher l’Union européenne de ses citoyen·nes des 27 États-Membres, et vice-versa, pour associer chaque citoyen·ne à cette union, et en renforcer le côté démocratique. Mes actions principales sont d’utiliser des podcasts, vidéos, et maintenant radio, pour donner de l’ampleur à toutes les discussions que je peux avoir concernant la façon dont l’Union européenne s’invite dans notre quotidien. Oui, je peux parler d’Europe dès ma première rencontre avec quelqu’un - c’est plutôt singulier, je vous l'accorde.
Bien entendu, mais ça tombe bien, à euradio, on est plutôt europhiles aussi. Donc si on devait résumer l’essence même de cette chronique…
Elle me permettrait de vous partager comment les engagé·es de l’Afev que j’ai interviewé perçoivent des thèmes comme le sentiment européen. Je pense que la plus-value, c’est la confrontation de mon regard et de mes expériences, pour en extraire des enseignements précieux, des réflexions concrètes sur la manière dont on peut faire évoluer l’Union européenne dans le sens où ses citoyen·nes souhaiteraient, et que ce ne se soit pas uniquement le travail des élu·es européen·nes. Et ce, en amont de l’élection européenne de 2024, où ce sont plutôt les connaisseurs de l’Union européenne qui s’exprime, plutôt que “tous les citoyens”. Alors, est-ce que cette perspective vous tente ?
Je comprends mieux le “d’un regard à l’autre maintenant”. Dans la bande-annonce, vous indiquez que des thèmes comme le sentiment européen, la communication auprès des jeunes et la place de l’école seront abordés. Il ne me reste plus qu’à vous donner rendez-vous, ainsi qu’à nos auditeurs, chaque semaine pour en entendre plus !
Entretien réalisé par Laurence Aubron.
