L'éco de Marc Tempelman

Actions vs obligations - L'éco de Marc Tempelman

Actions vs obligations - L'éco de Marc Tempelman

Nous accueillons Marc Tempelman, le cofondateur de l’application d’épargne gratuite Cashbee. Nous discutons toutes les semaines de finance. De quoi allons-nous parler aujourd’hui ?

Bonjour, je voulais vous parler aujourd’hui d’allocation d’actifs. C’est un concept dont les experts financiers parlent souvent, notamment lors que ça chahute sur les marchés financiers, comme c’est les cas actuellement.

Très bien. Quand on parle d’allocation d’actifs, on fait bien allusion à la façon dont on alloue des parties de son épargne à des poches différentes de placements, n’est-ce pas ? 

Tout à fait. Comme vous le savez, un des principes fondamentaux de l’investissement est la diversification. Il s’agit tout simplement de ne pas mettre tous ses œufs dans un même panier. Maintenant, il s’agit de bien choisir ses paniers.

J’aime bien cette image. Quand vous faites allusion à différents paniers, dans la réalité, il s’agit évidemment de différents types de placement, comme l’immobilier, les actions et les obligations j’imagine.

Tout à fait. On pourrait d’ailleurs ajouter d’autres classes d’actifs, comme par exemple l’or, ou plus largement les métaux précieux, les matières premières, comme par exemple le pétrole ou le gaz, ou encore les crypto-devises, comme le bitcoin. Mais traditionnellement on parle surtout d’actions et d’obligations. Parce que ces deux classes d’actifs existent depuis longtemps, sont relativement facilement accessibles, même pour des épargnants débutants, et s’échangent typiquement sur des marchés régulés. 

Par ailleurs, les deux classes d’actifs se complètent bien. Les actions constituent une alternative de placement plutôt risqué mais qui peut rapporter gros, alors que les obligations permettent de placer l’épargne de façon plus prudente, pour un rendement plus modeste mais connue d’avance.

Oui, vous avez très bien résumé la situation. Alors, attention à la simplification, car il existe bien évidemment des obligations très risquées. Un exemple serait une obligation émise par une entreprise ou banque russe. Difficile de savoir dans le contexte actuel si cette reconnaissance de dette sera remboursée à l’échéance.

Inversement, il existe aussi des actions plutôt « plan plan » comme par exemple l’action Coca Cola, une société qui délivre des résultats financiers très prévisibles d’une année sur l’autre.

Mais dans l’ensemble, vous avez raison, le débat sur l’allocation d’actifs commence typiquement par distinguer la partie des investissements qu’on souhaite placer dans les marchés actions d’une part, de celle qu’on souhaite attribuer aux obligations, d’autre part.

Alors je vous pose la question à un million d’euros. Quelle est l’allocation idéale ?

C’est effectivement une question cruciale. La réponse est « ça dépend ». Notamment de la durée envisagée de vos placements. Si vous investissez pour plusieurs décennies, vous pouvez vous permettre de prendre plus de risques. Certes vous allez voir la valeur de votre portefeuille fluctuer d’une année sur l’autre, mais sur des durées très longues, historiquement, le marché action délivre un meilleur rendement.

Par construction, l’allocation d’actif dépend donc aussi de votre âge. Plus vous êtes jeune et plus vous pouvez vous permettre de prendre de risques et donc d’investir en actions. Plus vous vous rapprochez de votre retraite, plus il est conseillé de basculer vers une proportion plus importante de placements plus sûrs, comme les obligations.

On parle souvent de l’allocation 60/40, c’est-à-dire 60% d’investissement en actions, et 40% en obligations, mais il ne s’agit que d’une moyenne.

Surtout, je précise qu’il s’agit d’une allocation pour vos placements à long terme. Et qui exclut donc votre épargne de précaution, cette poche d’argent que nous devons mettre de côté sur des supports sans risque, et qui doit être disponible en cas de coup dur.

Marc Tempelman au micro de Laurence Aubron

Chaque semaine, nous accueillons Marc Tempelman, un des co-fondateurs de la FinTech Cashbee, qui aide les Européens à épargner plus et mieux. Nous discutons avec lui de finance. 

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