Cette année, les chantiers de l'Atlantique devront livrer deux navires de croisière. Comme à chaque fois, lorsque l'activité tourne à plein régime, l'entreprise a recourt à des sous-traitants qui emploient des travailleurs qui proviennent de toute l'Europe. On les appelle les travailleurs détachés.
S'il est difficile de savoir exactement combien travaille pour les sous-traitants des chantiers de l'Atlantique, on peut les estimer à près de 2 000. C'est ce qu'explique Nathalie Durand-Prinborgne, déléguée syndicale Force Ouvrière, qui rappelle que ces travailleurs sont la variable d'ajustement du chantier naval de Saint-Nazaire.
À l'étranger on gagne plus d'argent que dans notre pays. On y retourne pour les vacances. On ne parle pas aux français. Ici, on vient pour travailler et c'est tout. On travaille 10h par jour et 56h par semaine.
Yuris, travailleur détaché lituanien au chantier de l'Atlantique
Cela fait des années que l'Union européenne s'empare de la question des travailleurs détachés. Plusieurs directives ont été adoptées en vue de mettre fin au dumping social. La dernière est celle de 2018. Elle prévoit notamment pour les travailleurs détachés à qualification égal une rémunération égale à celle perçue par leurs collègues du pays d'accueil.
Nathalie Durand-Pinborgne au micro de Thomas Rocher