1000 façons de faire l'Europe

Arc Horloger, un projet franco-suisse pour préserver l’art du temps

© Ville de La Chaux-de-Fonds, A. Henchoz Arc Horloger, un projet franco-suisse pour préserver l’art du temps
© Ville de La Chaux-de-Fonds, A. Henchoz

Euradio et l'Agence nationale de la cohésion des territoires présentent "1000 façons de faire l'Europe". Chaque semaine, dans une alternance de reportages et d’interviews, partez à la rencontre de projets et de citoyen·nes qui font bouger les lignes, partout en France. Avec le soutien de l'Union européenne.

Fabriquer une horloge ne relève pas seulement de la mécanique : c’est un travail d’orfèvre qui mobilise de nombreuses compétences, de la conception à la décoration. Ces savoir-faire, transmis depuis des générations, ont été inscrits en décembre 2020 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.

Pour préserver et promouvoir cette tradition, un projet transfrontalier a vu le jour : Arc Horloger. De Cluses, en France, à Schaffhouse, en Suisse, en passant par Besançon et Bienne, les territoires de l’Arc jurassien partagent une même culture de la précision et de la création mécanique. C’est ce lien qui a inspiré la naissance du projet, porté conjointement par des acteurs français et suisses.

L’association Arc Horloger est issue de deux projets européens menés entre 2020 et 2025, avec Grand Besançon Métropole côté français et arcjurassien.ch côté suisse. Ces projets sont soutenus par le programme Interreg France–Suisse, qui encourage la collaboration entre territoires voisins. Leur budget s’élève à 471 450 euros en France, financé jusqu’à 80 % par l’Union européenne, et à 934 315 CHF en Suisse, cofinancés par les autorités fédérales et cantonales.

Tout a commencé avec une belle ambition partagée : faire reconnaître au niveau mondial les savoir-faire en mécanique horlogère et en mécanique d’art, grâce à une candidature commune de la France et de la Suisse à l’UNESCO pour l’inscription au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Le projet a reçu le soutien de nombreux financeurs : la Préfecture du Doubs/FNADT, la Région Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que les cantons suisses de Berne, Genève, Jura, Neuchâtel et Vaud. Plusieurs autres partenaires ont également été impliqués, comme le Musée du Temps de Besançon, le Parc Naturel Régional du Doubs Horloger, le Musée international d’horlogerie à la Chaux-de-Fonds et l’Office fédéral de la culture. Depuis le début, une grande communauté d’acteurs accompagne cette initiative, notamment le Département du Doubs.

Le cœur du projet repose sur la création d’une structure commune rassemblant les professionnels de l’horlogerie et des métiers de mécanique d'art. Cette structure a pour mission de faire vivre le réseau, de préserver et promouvoir les savoir-faire. Elle développe également des outils concrets, comme un annuaire des artisans et des actions de communication destinées à valoriser la filière.

Au-delà de la sauvegarde du patrimoine immatériel, Arc Horloger incarne une coopération territoriale exemplaire, où la passion du temps unit deux pays autour d’une ambition commune : assurer la transmission d’un art aussi précis que poétique.

Thierry Bailly, le vice-président de l'association ainsi que Julia Wyssling, la chargée de projet, sont au micro de Cassandre Thomas et nous racontent l'histoire d'Arc Horloger.

Un entretien mené par Cassandre Thomas, en partenariat avec l’Agence nationale de la cohésion des territoires, avec le soutien de l’Union européenne.