On aurait dit un mariage, peut-être une cousinade, je ne sais pas, mais une fête de famille en tout cas. Hormis le cousin Boris qui faisait un peu figure d’embarras, chacun semblait d’ailleurs de si bonne humeur que ces retrouvailles occidentales ont fait entendre trois messages d’importance.
Le premier est que la Chine, cette Chine qui inquiète tant ses voisins asiatiques, les Etats-Unis et maintenant l’Europe, cette Chine dont on ne cesse de dire qu’elle aura tôt fait de dominer le monde après l’avoir sillonné de ses routes de la soie, eh bien non, ce n’est pas encore gagné pour elle.
Ses atouts sont considérables. Simple usine du monde hier, elle excelle désormais dans l’intelligence artificielle et la haute-technologie. Non seulement la Chine n’est plus seulement un réservoir de main-d’œuvre à bas coût mais ses armées, sa marine avant tout, font aussi d’elle une puissance militaire dont la force grandit chaque jour.
C’est pour cela que les Etats-Unis en sont venus à la voir comme une menace dont ils doivent contrer l’essor mais, face à un front uni occidental, il n’y a plus de siècle chinois, plus de prééminence chinoise, plus de nouvelle ère chinoise.
A eux deux seuls, les Etats-Unis et l’Union européenne laissent la Chine loin derrière eux. A elles toutes, les sept plus riches des démocraties, ce G7 qui se retrouvait ce week-end aux Cornouailles, relativisent considérablement la renaissance de la Chine et c’est si vrai que M. Xi l’a lui-même admis.
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