euradio à Nantes

Forte mobilisation contre la réforme des retraites après l'allocution du président de la République

© Vincent Le Pape Forte mobilisation contre la réforme des retraites après l'allocution du président de la République
© Vincent Le Pape

À Nantes, de nombreuses personnes sont descendus dans la rue, pour la 9ème journée de mobilisation intersyndicale du 23 mars, contre la réforme des retraites. La Première journée de manifestation intersyndicale après l’intervention du président de la république au 13h de TF1 et France 2. 

Une allocution qui fait réagir certains membres du cortèges. Comme Solange, membre de la ligue des droits de l’homme, Pascal ou Véronique, Kiné à l’hôpital.

"J'ai pensé que cela ne répondait pas au besoin qui me semble, moi, important, la vie des gens, la vie des gens, la santé des gens, l'espérance de vie qui en résulte".

"Hier, il s'est un peu peu moqué du monde j'ai l'impression". 

"Ça, ça m'énerve aussi, qu'il ait parlé à 13 h. Tous les présidents ont parlé à tous les français à 20h et lui il parle aux retraités à 13h. Moi je trouve ça nul".

Pour cette journée de mobilisation, c’est une foule dense et compacte qui s’est massée au miroir d’eau à Nantes, point de départ de la manifestation. Au total l’on comptait 25000 personnes selon la préfecture, 80 000 selon les syndicats soit la plus forte journée de mobilisation au niveau local. Dans le cortège l’on trouve à la fois des habitués des manifestations mais aussi des néophytes, comme cette doctorante qui n'en est à sa quatrième.

"C'est extrêmement récent, de base j'avais peur d'aller en manif. Puis là, la raison fut-elle que je me sentais incapable de rester inactive et de rester chez moi à regarder ce qui se passait depuis la télé".

Si elle est motivée par son copain c'est également le thème de la réforme qui la fait battre le pavé. 

"C'est clairement une injustice sociale, les chiffres le disent clairement, que ce sont surtout les gens en difficultés d'ordres financières, qui meurent les plus vites. Donc ce sont les gens qui profiteront le moins de leur retraite. C'est toujours le maintient des privilèges pour les riches, ça peut sembler assez bateau comme discours mais factuellement c'est ce qui se passe". 

Malgré l’adoption de la réforme grâce au rejet à neuf voix près de la motion de censure transpartisane du groupe LIOT. Et la volonté du président de la république de voir cette réforme entrée en vigueur avant la fin de l’année. Les manifestants espèrent, eux, toujours voir le texte retiré.

"Il faut, il faut, il faut qu'elle soit retirée, il faut qu'elle soit retirée."

"En France il y a toujours une possibilité de faire reculer un gouvernement contrairement à la Côrée du Nord, à la Russie".

"De toute façon il faut y croire".

"Il y a toujours un espoir, il reste toujours un espoir, on verra bien". 

La manifestation à donné lieu à quelques heurts et dégradations dans l’après-midi, notamment au tribunal administratif qui a été saccagé. 

La  situation sociale en France, intéresse de plus en plus la presse étrangère. Après le recours au 49,3 perçu comme un échec à l’international. Le quotidien Allemand Der Spiegel ou le New York Times, parlent ainsi de "colère contre Emmanuel Macron”. Qui est désigné par la presse comme le grand responsable de la crise sociale. Une colère qui bénéficie notamment à Marine Le Pen, pour le quotidien Suisse La Tribune de Genève. La principale question est de savoir jusqu’à quand cette situation peut durer. D’autres mobilisations sont attendues dans les jours à venir. 

Reportage réalisé par Vincent Le Pape