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La raison d’être d’EuropaNova est ainsi de rapprocher citoyens et institutions, tout en fournissant des analyses sérieuses aux grands enjeux qui se posent aujourd'hui à l'Union européenne.
Pour revenir sur l’actualité européenne de la semaine, lors du Sommet de Versailles, les dirigeants européens ont exclu la possibilité de mettre en place une adhésion accélérée de l’Ukraine.
En effet, l’Ukraine ne pourra pas rentrer dans l’Union de suite. Même si le pays fait face à une attaque militaire, Politico précise que pour certains pays européens, la procédure d’adhésion doit nécessairement prendre du temps.
Pour quelles raisons le processus d’adhésion ne peut être accéléré ?
Et bien, Agenda Publica met en avant les complexités politiques de l’Union et du droit communautaire en matière d’adhésion, et les différentes raisons :
Premièrement, pour des raisons juridico-légales, car un État ne peut demander son adhésion que s’il respecte les valeurs communes de l’UE prévues à l’article 49 du Traité sur l’Union européenne.
Deuxièmement, des raisons économiques, l’Union connaît une période de dépenses publiques massives. Une adhésion de l’Ukraine pourrait mettre le budget européen à rude épreuve.
Et enfin, politiquement, une adhésion signifierait le déclenchement immédiat de l’article 42.7 du TUE, à savoir la défense commune contre une agression armée à l’encontre d’un État membre.
Devons-nous comprendre que l’Ukraine ne pourra jamais adhérer à l’Union européenne ?
L’adhésion n’est pas exclue ! Clément Beaune, Secrétaire d’État aux Affaires européennes a d’ailleurs indiqué que si l’adhésion à l’UE n’est je cite « pas pour demain », les liens de coopération entre l’Ukraine et l’Union continueront à s’approfondir à l’avenir.
Côté géopolitique, un élan de solidarité de la part de la population russe à l’égard desUkrainiens essaye de se faire entendre…
Alors oui, une partie du peuple russe désapprouve la guerre, et tente de l’exprimer, malgré l’interdiction de manifester.
Selon l’ONG OVD-Info, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, près de 15 000 personnes ont été interpellées en Russie lors des manifestations contre la guerre.
Cette vision portée par les Russes sur la guerre en Ukraine est-elle uniforme dans l’ensemble du pays ?
Et bien, il est intéressant de noter que des différences ont lieu entre les zones rurales et les grandes villes, comme nous l’indique Euronews :
Dans les grandes villes, environ 60% des Russes sont contre le conflit actuel en Ukraine. À l’inverse, dans les campagnes et régions les plus pauvres, il semblerait que la majorité de la population russe approuve la guerre, en raison de la forte propagande que la population subit.
N’est-ce pas pourtant le rôle des médias que d’informer sur les événements actuels de la guerre en Ukraine ?
Certains journalistes tentent de le faire. Ce fut le cas d’une journaliste russe qui a décidé de rompre le silence, en intervenant en plein direct lors du journal télévisé avec une affiche dénonçant l’invasion russe. Écrite en anglais et en russe, cette affiche indiquait : « Non à la guerre. Ne croyez pas la propagande. On vous ment ici ».
La presse occidentale a salué son acte de courage. Toutefois, elle fût immédiatement arrêtée par les autorités russes. En réaction, Emmanuel Macron a proposé mardi 15 mars d’offrir à la journaliste une protection diplomatique de la France, proposition qu’elle a déclinée pour “rester dans son pays”.
Enfin, mardi 8 mars, la Commission européenne a présenté le plan « RePowerEU ». Quel est le principal objectif de celui-ci ?
Et bien, ce plan vise à ce que l’UE puisse se passer intégralement des hydrocarbures russes avant 2030.
Comment faire en sorte que l’UE sorte de la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie ?
Un des volets évoqués lors du Sommet de Versailles fut la recherche de l’indépendance énergétique de l’UE. Celle-ci passe par une réduction de la dépendance aux combustibles fossiles, la diversification des approvisionnements, ou encore l’accélération du développement des énergies renouvelables. Cela fait écho au plan de 300 millions d’euros pour permettre le financement de la recherche sur l’hydrogène, élaboré par la Commission européenne.
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Nericia Nzingoula au micro de Laurence Aubron