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BOTS : un projet européen pour améliorer le traitement du cancer du sein

© Cassandre Thomas. Richard Iggo dans son laboratoire, Bordeaux, novembre 2024. BOTS : un projet européen pour améliorer le traitement du cancer du sein
© Cassandre Thomas. Richard Iggo dans son laboratoire, Bordeaux, novembre 2024.

L’Université de Bordeaux recèle de nombreux projets européens associant des chercheurs venus des quatre coins du continent pour travailler ensemble sur des sujets aussi variés qu’il n’existe de disciplines scientifiques. 

Aujourd’hui, zoom sur le projet BOTS, “Blue Organoids for Treatment Selection”, mené par le professeur d’origine écossaise Richard Iggo à Bordeaux, qui vise à améliorer le traitement contre le cancer du sein. 

Si ce cancer, qui concerne une femme sur huit dans le monde, est plutôt bien soigné, “il reste des patients qui n’ont pas répondu aux traitements, où il faut tester des nouveaux médicaments", explique le scientifique. Dans ces cas, on cherche et on essaye différents traitements, "mais on sait que ça ne marche pas toujours", concède-t-il.

L'idée du projet BOTS est d'apporter une solution plus efficace pour ces cas difficiles, en testant les traitements sur les cellules cancéreuses, en dehors du corps humain, afin de déterminer quelle thérapie sera la plus efficace, sans en faire souffrir la/le patient.e.

Pour ce faire, les chercheurs tentent de développer un support, prenant la forme d'un hydrogel, réalisé à partir de biomasse marine, puis modifié chimiquement, dans lequel les cellules peuvent survivre, au moins le temps des tests. 

C'est là toute la difficulté : pour que la culture cellulaire fonctionne, il faut que l'environnement (l'hydrogel) reproduise les conditions de vie des canaux mammaires, là où les cellules cancéreuses ont grandi initialement. 

Richard Iggo nous emmène dans son laboratoire, et nous explique tout de son projet de recherche.

Le projet BOTS est financé à hauteur de 3,5 millions d'euros par le programme européen Interreg espace Atlantique, pour une durée de 3 ans.

Il associe l'unité INSERM de l’Université de Bordeaux et son équipe "Cibler la transcription dans le cancer du sein", l'Institut de chimie et de biologie des membranes et des nano-objets, en partenariat avec l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, l’organisme de recherche CIC bioGUNE de Bilbao (Espagne), le Royal College of Surgeons à Dublin en Irlande, et la faculté de médecine de l’Université de Porto.

Un entretien réalisé par Cassandre Thomas.