L'essentiel de l'actualité européenne du jour :
- Les conclusions au dernier sommet du G7
- L'initiative "Open Balkan" en discussion
- Des relations conflictuelles entre la Grèce et l'Iran
- Roumanie : la décision de radier un juge fait débat
Les conclusions au dernier sommet du G7
Commençons ce tour de l’actualité européenne en nous intéressant au dernier sommet du G7. Le groupe de discussions et de partenariat économique s’est réuni vendredi dernier à Berlin. Quelles ont été les conclusions du sommet ?
Oui, les ministres du climat et de l’énergie se sont réuni·es le 27 mai dernier au sujet de l’utilisation des énergies fossiles et notamment du charbon par les États du G7. Pour la première fois depuis la création de ce groupe, les représentant·es de chaque Etat ont convenu d'œuvrer à l’élimination progressive de l’énergie au charbon. Le charbon constitue en effet le combustible fossile qui émet le plus de Co2 dans l’atmosphère.
Une décision inédite, mais qui ne fixe aucun calendrier précis.
Effectivement la déclaration finale de vendredi dernier, ne fait mention d’aucun calendrier à respecter. Néanmoins le G7 s'est également fixé pour objectif de commencer à rendre compte publiquement la manière dont les pays respectent l'engagement pris par le passé et de mettre fin à certaines subventions "inefficaces".
Les organisations écologistes ont néanmoins salué cet engagement comme une première victoire pour le climat.
Oui, selon l’ONG Oil Change International “l’engagement du G7 de mettre fin au financement public des combustibles fossiles et à la réorienter vers les énergies propres est une victoire massive", mais elle précise que “ces promesses doivent maintenant être transformées [...] en actions”.
Des engagements pas encore suffisants pour certains Etats européens.
Tout à fait, selon la ministre suédoise du climat et de l'environnement “nous nous trouvons dans une crise climatique extrême”, a-t-elle déclaré dimanche dernier. La Suède organisera d’ailleurs, en partenariat avec le Kenya, une réunion les 2 et 3 juin prochain, au sujet de la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat et la transformation de l’industrie lourde.
L'initiative "Open Balkan" en discussion
Continuons ce journal en nous dirigeant aux portes de l’Europe, dans les Balkans. Vendredi dernier, le ministre du Développement économique du Monténégro s'est exprimé au sujet de l’initiative “Open Balkan”, lancée en octobre 2019 par les dirigeant·es de la Serbie, de l'Albanie et de la Macédoine du Nord. Que représente ce projet ?
Eh bien, cette initiative précédemment désignée sous le nom de “mini-Schengen”, promet la libre circulation des biens et des citoyen·nes dans la région. Le projet est l’occasion pour les pays tels que l’Albanie, la Serbie et la Macédoine du Nord de créer une intégration économique approfondie entre les pays membres, en créant un marché commun inspiré de l’espace Schengen européen. Dans une région marquée par de multiples tensions et par de lourds contentieux historiques, une coopération économique de cet ordre témoignerait de la confiance croissante des dirigeant·es politiques envers leurs voisins directs.
Une perspective qui ne parvient pourtant pas à séduire l’ensemble des pays de la région.
En effet, en juin dernier, le Premier ministre du Kosovo avait rejeté la possibilité d’une zone de libre-échange au sein des Balkans, appelant la région à conclure un accord commercial avec l’UE à la place. Le parti d’opposition en Macédoine du Nord redoute également qu’un projet de cette espèce fasse passer le message qu’il existe une autre alternative que la voie de l’intégration européenne pour les pays de la région. Le succès d’une telle entreprise signerait donc pour certains un échec diplomatique en vue de l’intégration des Balkans au sein de l’Union européenne.
Le Monténégro, jusqu'ici opposé, pourrait néanmoins rejoindre le projet.
Tout à fait, vendredi dernier le ministre du Développement économique du Monténégro s'est dit favorable à “toute initiative qui conduit à la suppression des barrières, à une circulation plus rapide des biens et des services”. Les dirigeants albanais, macédonien, serbe et monténégrin se réuniront pour discuter de l'initiative les 7 et 8 juin prochain.
Des relations conflictuelles entre la Grèce et l'Iran
Intéressons nous à présent aux relations entre la Grèce et l’Iran. Des relations conflictuelles depuis vendredi dernier, après qu’Athènes ait accusé les forces iraniennes d’avoir saisi deux pétroliers grecs dans le golfe persique. Que s’est-il passé ?
Eh bien, le ministère grec des Affaires étrangères s’est plaint à l’Iran de, je cite, “la prise de contrôle violente de deux navires battant pavillon grec” dans le golfe persique. Le ministre grec a appelé à la libération immédiate des navires et de leurs équipages, affirmant que ces “actes s’apparentent à des actes de piraterie”. Le ministère chypriote des affaires étrangères a également publié une déclaration samedi dernier, appelant à la libération immédiate des membres de l'équipage, dont fait partie un Chypriote.
Comment comprendre cette saisie de deux navires grecs par l’Iran ?
Eh bien selon les dernières observations, cet acte du gouvernement iranien serait en représailles de la confiscation d’un navire iranien par les Etats-Unis alors qu’il se trouvait dans les eaux grecques. L’armée américaine aurait en effet saisi du pétrole iranien détenu sur un navire exploité par la Russie au large de la Grèce. Selon des médias proches du gouvernement iranien, le Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran aurait averti plus tôt dans la journée de vendredi que Téhéran prévoyait des “mesures punitives” à l’encontre de la Grèce, en rétribution de son aide donné aux américain·nes.
Roumanie : la décision de radier un juge fait débat
Terminons ce journal en nous rendant en Roumanie, où la décision du Conseil judiciaire roumain de radier un juge, fait débat.
Oui, le juge Cristi Danileț, très populaire auprès de la jeunesse roumaine et qui s’est plusieurs fois exprimé sur son compte TikTok, a été destitué par le Conseil judiciaire roumain et ce pour la seconde fois. Il lui est reproché d'être impliqué dans deux associations politiques, incompatibles avec sa fonction de juge.
Pour les observateur·trices roumain·nes comme européen·nes, le but premier du Conseil est de décourager les magistrat·es désireux·ses de transformer l'appareil judiciaire du pays.
Effectivement, Cristi Danilet est connu pour ses engagements auprès d’ONG critiques du pouvoir en place. Sa radiation par le Conseil judiciaire inquiète les journalistes qui estime que “si Bruxelles omet de réagir et de faire pression pour que Bucarest mène de véritables réformes [...] il ne faudra pas s’étonner si l’on se retrouve avec une seconde Hongrie.”, publie G4Media, un journal roumain.
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