Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mercredi 01 février

Aujourd'hui en Europe - Mercredi 01 février

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.

Au programme du jour : 

- le sommet Ukraine-UE qui aura lieu le 03/02/23 à Kyiv

- Petr Pavel, nouveau président de la République Tchèque, se trouve dans un imbroglio politique avec Pékin

- la Hongrie glisse au dernier rang des pays de l’UE du classement de Transparency International

Bonjour à toutes et à tous, ouvrons ce journal en évoquant le sommet Ukraine-UE qui aura lieu ce Vendredi à Kyiv. 

Oui, l'état major européen se déplace dans la capitale ukrainienne. Pour les partenaires ce sommet est un signal fort envoyé à Moscou. Cet événement reflète le haut-niveau de coopération entre Bruxelles et Kyiv. Il se déroule quelques jours après que les Occidentaux aient donné leur feu vert, après de longues tergiversations, pour livrer à l'armée ukrainienne près de 140 chars lourds.

Le sommet avec les 27 est une étape importante, plusieurs mois après l'obtention par Kiyv du statut de candidat officiel à l'adhésion à l'UE. Et justement la question d’une adhésion accélérée sera abordée. 

Oui effectivement il y a 8 mois déjà l’Ukraine demandait à intégrer rapidement l’UE. C’est la première fois que l’Europe doit traiter une adhésion avec un pays en guerre. Le pays a officiellement acquis le statut de candidat en 2022, tout comme la Moldavie. Néanmoins l’adhésion peut prendre du temps, le Monténégro et la Macédoine du Nord peuvent en témoigner. Ces deux pays étant candidats depuis plus d’une dizaine d'années. Une fois que le statut de candidat est officialisé, il y a de longues phases de négociation et le pays demandeur doit faire des mise à jour de sa législation pour être en accord avec le droit européen. L'adhésion se fait à l’unanimité.

Le jeudi 2 février des consultations auront lieu entre le gouvernement ukrainien et la Commission.

L’Union européenne devrait féliciter l’Ukraine pour ses progrès en matière de réformes en vue de son adhésion néanmoins les 27 restent toutefois divisés sur la question d’une adhésion accélérée. Bien que la Pologne et les trois pays baltes font pression pour une adhésion rapide. Les pays d’Europe de l’Ouest, à l’instar de la France et de l’Allemagne sont plus sceptiques. Selon eux, l’Ukraine ne répond pas encore à tous les critères pour intégrer l’UE.

Malgré la série de recommandations faite par la commission en juin 2022 des progrès sont encore attendus.

Les recommandations de l’UE concernaient principalement l’état de droit. Elles prévoyaient notamment une série de mesures pour une justice plus indépendantes, des mesures pour endiguer la corruption, la protection des minorités nationales et l’harmonisation de la réglementation des médias avec les normes européennes.

Lors de cet événement du 2 février même si l’adhésion accélérée ne sera pas encore validée, les deux parties devraient signer un protocole d’accord sur un partenariat stratégique dans le domaine des énergies renouvelables. De plus, une série de nouvelles sanctions à l’égard de la Russie devraient être abordées.

Continuons ce journal en nous tournant du côté de Prague. Le pays qui vient d’élire son nouveau président, Petr Pavel, se trouve dans un imbroglio politique avec Pékin.

Effectivement, la République Tchèque à élu le 28 janvier son nouveau président, l’ancien chef du comité militaire de l’OTAN Petr Pavel. Après sa victoire, le nouveau président tchèque s’est entretenu au téléphone avec la présidente taïwanaise. Ce qui n’a bien sûr pas manqué de faire réagir la Chine qui ne reconnaît pas l’autorité politique de Taiwan. Jusqu’à présent la Tchéquie adhère à la politique d’une seule Chine, reconnaissant uniquement Pékin. L’ancien président, Milos Zeman était d’ailleurs connu pour certaines de ses positions pro-chinoise.

En Europe d’autres pays mettent au défi la Chine.

Oui et c’est notamment le cas de la Lituanie. Le petit pays balte avait annoncé en juin 2021 l'ouverture d'un bureau de représentation taïwanais dans sa capitale, Vilnius. Cela lui a valu les foudres de Pékin, qui a directement mis en place une série de restrictions commerciales pénalisant les entreprises lituaniennes.

Dans la communauté internationale seul 18 pays reconnaissent Taiwan.

Oui et on y compte des pays tels que le Paraguay, Kiribati ou encore le Vatican. Aucune économie majeure ne prend le risque de se mettre à dos la Chine. Néanmoins Taïwan a réussi à renforcer ses relations avec les pays occidentaux. Ce qui n’a fait qu'accroître les tensions avec la Chine. Pékin renforce sa présence militaire dans le détroit de Formose et accentue les mesures économiques restrictives.

Pour terminer ce journal, revenons sur le cas de la Hongrie qui glisse au dernier rang des pays de l’UE du classement de Transparency International.

Ce classement annuel publié par l’ONG Transparency International basée à Berlin a été publié ce mardi 31 janvier. L’ONG définit la corruption comme l'abus d'un pouvoir confié à des fins privées. Toujours selon Transparency International, la corruption mine la confiance, affaiblit la démocratie, entrave le développement économique et exacerbe les inégalités, la pauvreté, la division sociale et la crise environnementale.

La Hongrie est classée au 42ème rang mondial pour l’année 2022, ce qui en fait le mauvais élève de l’Union.

En effet déjà en 2021, elle était avant dernière, derrière la Bulgarie. Selon l’organisation, « Les preuves s’accumulent d’un détournement par les élites politiques de l’argent public et des fonds de l’Union européenne ». Depuis le retour au pouvoir en 2010 de Victor Orban, son cercle proche s’est spectaculairement enrichi, aujourd’hui quelques-uns de ses proches contrôlent de larges pans de l’économie.

L’annonce du classement intervient mardi alors que l’Union européenne bloque quelque 12 milliards d’euros de fonds réservés à Budapest dans l’attente de réformes visant à endiguer la corruption.

Merci à tou·tes pour votre attention.