Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 23 mai

Aujourd'hui en Europe - Mardi 23 mai

Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.

Au programme du jour :

- Amende record pour META.

- Conclusion sommet du G7.

- Manifestations en Serbie contre la violence armée.

Bonjour à toutes et à tous ! Débutons ce tour d’actualité européenne avec un chiffre : 1,2 milliard d’euros. C’est le montant que devra payer l’entreprise META pour non-respect du RGPD, le règlement Européen sur la protection des données.

Oui, ce lundi, Meta s’est vu infliger une amende de 1,2 milliard d’euros par la Data Protection Commission (DPC), le régulateur irlandais de la vie privée. L’entreprise américaine a été condamnée ce lundi pour avoir "continué de transférer des données personnelles" d’usagers de l’Espace économique européen (EEA) vers les États-Unis, violant ainsi les règles européennes en la matière. C’est l’amende la plus élevée jamais imposée en Europe pour ce type d’infraction. 

Ce n’est pourtant pas la première fois que le géant américain se fait rappeler à l’ordre par les instances européennes.

Oui ! C’est la troisième amende infligée par l’UE à Meta depuis janvier, et la quatrième en 6 mois, seulement. En janvier dernier, le géant américain avait été sanctionné d’une amende de 400 millions d’euros par cette même Commission irlandaise pour la protection des données. En mars, c’est une amende de 5,5 millions d’euros qui avait été annoncée pour avoir enfreint des règles du RGPD via l’application de messagerie Whatsapp. L’entreprise américaine, propriétaire de Facebook, WhatsApp et Instagram, va devoir, dans les cinq mois à venir, opérer des changements concernant ses conditions d’utilisation pour pouvoir continuer à collecter et traiter les données personnelles de ses utilisateurs européens.

Et META s’est empressé de qualifier l’amende d’ “injustifiée et inutile”.

Absolument. Car pour META, il existe un conflit juridique entre les règles en vigueur aux États-Unis et celles appliquées en Europe. Pour eux, des “milliers d’entreprises et d’organisations se reposent sur la possibilité de transférer des données entre l’UE et les États-Unis". L’entreprise appelle donc l’UE et les États Unis à aller plus loin dans les négociations d’un cadre légal commun sur la protection des données d’ici à cet été.

Le géant chinois Bytedance, propriétaire de Tik Tok, fait face à de nombreuses interdictions en Europe et aux États-Unis. Les États occidentaux craignent que l’entreprise livre au gouvernement chinois des données sur ses utilisateurs.

En effet, souvenez vous en février dernier, la commission européenne avait interdit l’installation de Tiktok et demandé à tous ses collaborateurs de supprimer l’application de leurs téléphones afin de “protéger les données de l’institution”. Mercredi dernier, l’État américain du Montana est allé encore plus loin en allant jusqu’à interdire l'application chinoise dans l’État. Affaire à suivre, donc. 

Deuxième sujet d’actualité, le sommet du G7 s’est clôturé ce dimanche au Japon. 

Effectivement, alors que les différents ministres de l’Economie et des Affaires étrangères s’étaient réunis le mois dernier dans le cadre du G7, c’était ce week-end au tour des Chefs d’Etat du groupe des 7 pays les plus industrialisés de se rencontrer à Hiroshima, au Japon pour une rencontre officielle. Au menu des discussions : Guerre en Ukraine et mises en garde à la Chine.

Volodymyr Zelensky était présent au sommet. À l’issue de la réunion, le président ukrainien semble plus soutenu que jamais.

Oui absolument. Et ce dimanche, les alliés de l’Ukraine, à l’instar des États-Unis, ont une nouvelle fois promis un soutien militaire et diplomatique “inébranlable”. L’Ukraine devrait donc recevoir, dans les mois à venir, de nouvelles livraisons de munitions, de pièces d’artillerie et de véhicules blindés. Une fourniture de matériel s’élevant à 375 millions de dollars à laquelle s’ajoute la livraison d’avion de combat F-16 américain. 

Et la Chine, elle, n’a pas manqué de faire part de son mécontentement après la publication d’un communiqué du groupe des sept.

Oui, ce dimanche dans un communiqué officiel, le Canada, la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni se disent “gravement préoccupés” par la situation en mer de Chine et les menaces sur Taiwan. Plusieurs autres reproches ont été adressés à Pékin, ce que le ministère chinois des affaires étrangères n’a pas manqué de critiquer en expliquant que “Le G7 s’obstine à manipuler les questions liées à la Chine, et à discréditer et à attaquer la Chine”. 

Pour terminer, tournons nous du côté de la Serbie. Après deux tueries dans le pays, des dizaines de milliers de manifestants se sont retrouvés dans la capitale pour dénoncer la violence armée dans ce pays des Balkans. 

Oui, après deux fusillades qui ont coûté la vie à 18 personnes la semaine dernière, la ville de Belgrade est devenue le centre des manifestations anti violence armé. Malgré la promesse du président Vucic de “désarmer le pays”, les manifestants appellent à la démission des responsables politiques en place. En 2000, des manifestations d’ampleur similaires avaient poussé l’ancien président Slobodan Milosevic à la démission. 

Avec plus de 765 000 armes pour 6,8 millions d'habitants, la Serbie est confrontée à un énorme problème de circulation d’armes à feu illégales.

Oui, la Serbie est même le troisième pays au monde (ex aequo avec le Monténégro) en matière de circulation d'armes à feu, avec 39 pour 100 habitants, après les États Unis et le Yémen, selon l’ONG Small Arms Survey. Un phénomène qui s’explique en partie par l’accumulation de stocks d’armes dans les Balkans pendant la guerre de Yougoslavie.

Merci à toutes et tous pour votre attention !