Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - 18 octobre 2024

© European Union Aujourd'hui en Europe - 18 octobre 2024
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Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction Euradio à Bruxelles. Avec Giona Melotto, Margot Klein, Thomas Kox, Paul Thorineau et Ulrich Huygevelde. 

Au programme : 

  • Les 27 dirigeants de l’Union Européenne et Volodymyr Zelensky se sont rencontrés à l’occasion d’un sommet au Conseil européen ce jeudi 
  • Giorgia Meloni, la première ministre italienne, introduit une nouvelle loi restrictive sur la GPA
  • Olaf Scholz, le chancelier allemand a tenu un discours au parlement allemand au sujet d’Israël

Bonjour, entamons ce journal en évoquant le Conseil européen qui s’est tenu ce jeudi.

Oui, jeudi 17 octobre, les dirigeants de l’UE se sont rencontrés  à Bruxelles. Les guerres aux portes de l’Union, en Ukraine et au Moyen-Orient, la compétitivité, les migrations, le changement climatique et les affaires étrangères ont dominé l’agenda de la réunion.

Outre les 27 le président ukrainien s’est aussi joint à la réunion pour présenter son “plan de victoire”.

Après l’avoir présenté à Washington il y a quelques semaines puis ces derniers jours devant le Parlement ukrainien Volodymyr Zelensky l’a effectivement présenté ce 17 octobre a ses homologues européens. Dans son intervention, le Président ukrainien a aussi demandé aux 27 d’augmenter leur soutien militaire et de lever toutes restrictions sur les armements fournis pour permettre à l’armée ukrainienne de frapper des cibles militaires en territoire russe.  

Les dirigeants de l’UE ont réaffirmé leur soutien à Kiev mais certains à Bruxelles offrent un soutien plus poussif à Kiev alors que la guerre dure désormais depuis plus de 2 ans et demi. Les dirigeants de l’UE ont également évoqué la guerre au Moyen-Orient, alors que l’information sur la mort du dirigeant du Hamas Yahya Sinouar est intervenue dans la journée mais c’est le sujet migratoire qui a dominé les débats.

Oui, l’un des grands thèmes de la réunion était en effet la question de l’immigration à l’échelle européenne. Deux questions particulièrement sensibles ont été débattues par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union. Le premier point visait à débattre des expulsions de personnes en situation irrégulière. En effet, après la récente ouverture des centres pour migrants que l’Italie a ouvert en Albanie, certains autres pays européens comptent introduire une mesure de ce type à plus large échelle. Ursula von der Leyen est restée discrète sur la question hautement polémique des “centres de retour” en dehors de l’UE mais a affirmé que la Commission proposerait bientôt une nouvelle loi sur les politiques d’expulsions de l’UE.

Les dirigeants de l’UE se sont également ralliés à la décision du premier ministre polonais Donald Tusk d’interdire temporairement l’asile aux migrants venant de Russie ou de Biélorussie.

Oui alors que la Pologne fait face à un afflux de migrants organisé délibérément par Moscou et Minsk les dirigeants des 27 ont déclaré que  « La Russie et la Biélorussie, ou tout autre pays, ne peuvent pas être autorisés à abuser de nos valeurs, y compris le droit d’asile, et à saper nos démocraties ». La déclaration est une victoire pour Donald Tusk, qui avait annoncé une semaine avant le Conseil que la Pologne suspendrait temporairement les droits d’asile des migrants, une décision en contradiction avec le droit européen. 

Poursuivons ce journal en Italie, où la première ministre Giorgia Meloni a introduit une nouvelle loi qui criminalise le recours à la GPA même si elle est effectuée à l’étranger.

Oui, le recours à la gestation pour autrui était déjà interdit en Italie depuis 2004, comme dans la plupart des pays européens. Cependant, le gouvernement de Giorgia Meloni a durci la loi, en interdisant également aux couples souhaitant utiliser la GPA de le faire dans d’autres pays où ce serait légal, comme les Etats-Unis. Selon le gouvernement, la loi viserait à “protéger la dignité des femmes”. 

Une décision qui suscite l’indignation de nombreuses associations et ONG.

La présidente de l’association “Rainbow Families”, qui soutient les familles LGBTQ+, a déclaré que la loi était d'ordre idéologique et faisait partie d’une grande croisade du gouvernement Meloni contre les familles LGBTQ+. Ilaria Cucchi, membre de la coalition de gauche et des Verts, a réagi dans le même sens en affirmant que c’était une loi inhumaine qui ne faisait qu’accentuer la stigmatisation et la discrimination. “La criminalisation de la GPA comme délit universel aux côtés de génocide et d’actes terroristes est inconstitutionnelle”, a-t-elle ajouté. 

Quelles sont les sanctions prévues par la loi?

Les personnes qui l’enfreignent risquent une peine de prison de trois mois à deux ans ainsi qu’une lourde amende allant de 600 000 à 1 million d’euros. 

Terminons ce tour de l’actualité en Allemagne, où le Chancelier Olaf Scholz s’est exprimé au Bundestag, le Parlement allemand ce mercredi 16 octobre, réaffirmant son soutien à Israël, dans la tradition allemande de soutien à l’État hébreu.

Oui, dans son discours, le Chancelier allemand a réaffirmé la solidarité de Berlin à l’État Hébreu, déclarant “Israël peut s’appuyer sur notre soutien, aujourd’hui et dans le futur”.   Après l’attaque du 7 octobre lancée par le Hamas contre l’État hébreu, la république fédérale avait largement appuyé Israël en autorisant l’exportation de 326,5 millions d’euros d’armement en Israël, soit “dix fois plus que l’année précédente”.

Cette réaffirmation de soutien à Israël de la part du chancelier fait suite à de récentes informations des médias allemands concernant une interruption, ces derniers mois, des livraisons d’armes allemandes à Israël.

Des révélations de la presse ont effectivement fait état de l’arrêt temporaire des exportations de matériel militaire de la république fédérale vers l’État hébreu. Le journal Bild affirme ainsi  qu’aucune autorisation de ventes d’armes à Israël n’a été délivrée depuis mars dernier. Et de fait la pression est de plus en plus forte sur Berlin alors que le risque que des armes allemandes aient été utilisées à Gaza fait peser des risques juridiques au gouvernement allemand.

Un journal de Margot Klein et Giona Melotto.