Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- Les prix continuent d’augmenter en Europe d’après Eurostat
- Voiture thermique, report de la fin des voitures à moteur thermique en 2035 à plus tard
- Programme Discover UE pour les jeunes de 18 ans
Bonjour à toutes et à tous, bonjour Laura. Commençons ce journal en évoquant une fois n’est pas coutume la hausse des prix en Europe. Le 2 mars dernier, la direction générale des statistiques de l’UE, Eurostat, dressait un bilan mitigé de l’inflation dans la zone euro.
Bonjour Tania, oui d’après le dernier bilan d’Eurostat l’inflation recule depuis 4 mois consécutifs et atteint maintenant les 8,5% dans la zone euro sur un an. Un “répit” jugé plus faible qu’attendu pour beaucoup, l’inflation n’ayant reculé que de 0,1% depuis janvier, et se superposant aux taux déjà très hauts de l’année passée. Si on regarde de plus près en Europe, l’Italie et l’Allemagne enregistrent respectivement des taux d'inflation à 9,9% et 9,3% alors que la France enregistre un taux plus bas, à 7,2%.
Et une inflation qui touche désormais principalement le secteur de l’alimentation, Laura.
Oui, avec 15% d’augmentation en moyenne, les produits alimentaires, l’alcool et le tabac sont les secteurs qui enregistrent les taux annuels les plus élevés en février. Pour donner quelques exemples, le prix du sucre a augmenté de 54% et celui du beurre et du lait de 27% dans l’ensemble de la zone euro. Paradoxalement, le prix de l’énergie est désormais placé en deuxième position des taux d’inflation les plus élevés. En hausse démesurée de 41,5 % en octobre, les prix du gaz, du pétrole ou encore de l’électricité n’ont connu en février qu’une hausse de 13,7 % sur une année.
Une inflation semble s’installer sur le long terme
Oui l’inflation sous-jacente - qui exclut les produits volatils tels que l’énergie - s’installe pour rester, d’après les économistes. Malgré la hausse significative des prix de produits alimentaires, l’inflation semble loin d’avoir atteint son pic. Il faudra, d’après les experts, attendre le printemps pour y voir plus clair.
La Banque centrale tente par tous les moyens d’endiguer l’inflation en Europe.
Absolument et dans ce contexte, la présidente de la BCE, Christine Lagarde annonçait l’intention de l’institution de relever une nouvelle fois les taux directeurs de la BCE de 0,5%, pour atteindre les 3,5%. Afin de contrer l’inflation, la BCE augmente ses taux d’intérêt pour tenter de stabiliser le niveau des prix et atteindre son objectif de 2% d’inflation. Cette mesure, qui devrait entrer en vigueur le 16 mars prochain, sera la sixième augmentation des taux d'intérêt en zone euro depuis juillet 2022. Cette mesure est censée freiner les emprunts, donc la création de monnaie et doit donc, à terme, stabiliser l’inflation.
Continuons ce journal en nous tournant du côté du parlement européen. Les négociations autour de l’interdiction des voitures thermiques d’ici à 2035 prendront finalement plus de temps que prévu.
Oui pour rappel, en octobre dernier le Parlement et les États membres s’étaient mis d’accord sur un texte prévoyant d’interdire la vente de voitures et camionnettes thermiques neuves en Europe d’ici à 2035. Le texte avait ensuite été formellement approuvé mi-février par les eurodéputés et devait faire l’objet d’une approbation officielle ce mardi. Le ministre allemand des transports a néanmoins émis des réserves au texte en annonçant que la Commission devait d’abord trouver des alternatives concrètes pour remplacer les moteurs thermiques avant de voter cette mesure, et exempter du texte les voitures roulant avec des carburants de synthèse.
La pression allemande pèse désormais sur la place des carburants de synthèse au sein de l’UE.
Exactement. L’Europe qui a fait le choix du tout électrique après 2035 se retrouve coincée face à l’opposition allemande qui questionne la place d’alternatives de synthèse, adaptables aux véhicules plus anciens. Pour l’instant, les carburants de synthèse représentent une énergie dite “plus verte” car ils sont fabriqués à partir d’électricité et neutres en carbone s’ils utilisent du CO2 prélevé dans l’atmosphère. Ils pourraient ainsi être utilisés dans les véhicules à moteur à combustion vendus après 2035. Ils sont cependant en phase de développement et ne seront pas utilisés avant plusieurs années.
Et cette opposition allemande fait pencher la balance des négociations et retarde le projet.
Oui exactement, sans l'Allemagne, la majorité qualifiée des Vingt-Sept qui est requise ne peut plus être atteinte, ce qui permet à Berlin de peser dans les négociations et de demander des ajustements. Puisque d’autres pays comme l’Italie, la Pologne ou la Bulgarie se sont également affichés contre cette mesure, Berlin peut exercer une pression sur les vingts septs. La présidence suédoise a donc préféré reporter le vote sans convenir d’une date précise.
Pour terminer ce journal, une bonne nouvelle pour les jeunes de 18 ans : 35 000 billets multi usages de train sont mis en jeu par la commission pour voyager à travers l’Europe
Oui en effet, à partir du mercredi 15 mars prochain, la Commission européenne ouvrira pour la cinquième année le concours “Discover EU” pour obtenir un des 35 000 pass de voyage mis en jeu par l'institution. Ces billets à destination des jeunes Européens de 18 ans leur permettront de découvrir l’Europe en train. En fonction des conditions, ce voyage peut même durer jusqu’à un mois.
Depuis 2018 l'initiative a permis à 200 000 jeunes européens de voyager sur le continent.
Oui ce concours mis en place par le programme Erasmus+ de la commission est ouvert deux fois par an et permettra cette année à 70 000 jeunes de voyager. Pour participer, il faudra néanmoins être né au cours de l’année 2004.
Merci Laura et merci à toutes, et à tous pour votre attention !