Lors de chaque session plénière au Parlement européen à Strasbourg, Romain L’Hostis suit les débats des 720 députés européens des 27 pays de l’Union. Le 27 novembre 2024, il reçoit Laurent Castillo, député européen français membre du Parti populaire européen (PPE), et qui siège au sein de la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI).
Grand rassemblement annuel de la coopération internationale en matière de lutte contre le réchauffement climatique : les COP, la Conférence des nations unies sur les changements climatiques. Cette année cette COP29 se déroulait à Bakou en Azerbaïdjan. Une délégation du Parlement européen y était présente.
Cette COP29 aura été marquée par la difficulté à faire avancer les négociations : elle devait initialement s'étendre des 18 au 22 novembre. Faute d'accord trouvé dans ce délais, sa clôture a finalement été repoussée au 24 novembre 2024. Parmi les avancées obtenues dans l'Accord final : un accord financier d’au moins « 300 milliards de dollars » annuels d’ici à 2035 pour aider les pays les plus vulnérables à affronter la crise climatique. Un dialogue international parfois difficile donc, et un accord financier qui reste critiqué par certains pays, qui espéraient davantage. Laurent Castillo nous partage sa lecture de la situation devant ces différentes réactions de pays.
En outre, l'eurodéputé français, à l'instar de la délégation française du PPE, avait dénoncé la tenue de cet événement mondial en Azerbaïdjan, pays responsable de l'exil de près de 100 000 Arméniens après la prise de contrôle par la force du territoire du Haut-Karabakh. De plus, le Président de la république d'Azerbaïdjan Ilham Aliev avait récemment critiqué la politique française dans ses territoires d’outre-mer.
Conséquence de ce contexte géopolitique tendu entre Paris et Bakou : une France presque totalement absente lors de cette COP29. La ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, devait représenter l'Hexagone lors de cette COP, elle a finalement annulé sa venue à Bakou. La ministre française a depuis dénoncé un accord final de la COP « décevant », et qui n'est pas « à la hauteur des enjeux ». On en discute avec Laurent Castillo.