Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'Europe au plus près sur euradio.
Au programme du jour :
- La nouvelle stratégie de la Commission pour la santé mentale.
- L’accord trouvé par le Conseil sur le Pacte migration et asile.
- L’European Youth Event, qui se déroule aujourd’hui et demain au Parlement européen de Strasbourg.
Bonjour à toutes et à tous ! Débutons ce journal avec la nouvelle stratégie de la Commission pour la santé mentale, qu’elle a présenté ce mercredi.
Bonjour à toutes et à tous. La Commission a en effet présenté cette semaine sa nouvelle stratégie en matière de santé mentale ; elle affirme vouloir ainsi “mettre la santé mentale sur un pied d’égalité avec la santé physique”.
Cette stratégie avait été annoncée pendant le discours sur l’État de l’Union d’Ursula Von der Leyen, et fait écho aux demandes formulées par la Conférence sur l’avenir de l’Europe et à une résolution du Parlement de 2022.
Et cette stratégie veut s’attaquer aux racines du problème.
Absolument : la Commission défend une stratégie intersectorielle, qu’elle souhaite donc mettre en œuvre dans tous ses domaines de compétence qui pourraient avoir des conséquences sur la santé mentale des européens : elle évoque par exemple l’économie, la recherche, ou encore l’éducation. Elle s’attarde particulièrement sur l’encadrement des plateformes numériques, notamment auprès des plus jeunes, et met l’accent sur l’impact du cadre de travail sur la santé mentale.
Elle rappelle par ailleurs que les inégalités se répercutent aussi quand il s’agit de santé mentale : les migrants, les jeunes, les personnes âgées, celles en situation de précarité et les femmes sont plus à même d’en souffrir. Elle évoque notamment le sort des réfugiés ukrainiens et des femmes victimes de violences, mais aussi celui de certaines professions comme les agriculteurs.
Et comment la Commission compte-t-elle mettre en œuvre ces ambitions ?
L’exécutif européen propose 20 initiatives axées sur la sensibilisation, la prévention et la détection des problèmes de santé mentale. La Commission prévoit pour cela un budget de 1,23 milliards d’euros. Elle souhaite par exemple renforcer l’accès aux soins en créant un portail des bonnes pratiques au niveau européen. Elle veut aussi travailler sur des projets de sensibilisation dans le cadre professionnel, ou auprès des populations les plus vulnérables. Elle mise notamment sur le rôle de l’éducation.
Continuons ce tour de l’actualité avec l’accord trouvé par le Conseil sur le Pacte migration et asile.
Oui, le Conseil s’est enfin entendu sur la réforme du système d’asile, proposée en 2020 par la Commission européenne, qui était pourtant source de tensions entre les 27. Sous l’impulsion de la présidence suédoise, les États se sont donc accordés hier sur un compromis pour revoir la politique migratoire européenne.
Et que contient ce compromis ?
Comme prévu par le Pacte de 2020, la réforme se base sur un mécanisme de solidarité européenne, qui consiste à mobiliser tous les pays européens dans l’accueil des migrants afin de soutenir les pays méditerranéens qui subissent une plus forte pression migratoire. Ce fonctionnement remplace les règles selon lesquelles chaque État membre était responsable de la grande majorité des demandes d'asile formulées par les migrants arrivés sur leur territoire.
Selon ce compromis, tous les 27 seront désormais tenus de participer à la prise en charge des migrants quel que soit leur pays d’arrivée, sous forme soit d’une relocalisation, c’est-à-dire en accueillant des migrants après leur arrivée dans un premier pays européen. Mais ce compromis introduit aussi une flexibilité, qui laisse la possibilité aux États ne souhaitant pas accueillir de demandeurs d’asile de participer sous forme d’une contribution financière. Cette mesure est décriée par plusieurs ONG, qui considèrent que l’Europe “se barricade” en risquant ainsi d’encore dégrader la situation de ces populations.
Une clé de répartition des migrants entre les différents pays européens a tout de même été adoptée. Le Conseil a par ailleurs voté pour une procédure accélérée aux frontières, permettant un examen plus rapide des demandes d’asile.
Terminons ce journal avec l’European Youth Event, qui se déroule aujourd’hui et demain au Parlement européen de Strasbourg.
Environ 10 000 jeunes se retrouvent en effet ces 9 et 10 juin à l’occasion de la 5ème édition de l’European Youth Event.
Organisé par le parlement européen, l’évènement souhaite permettre à des milliers de jeunes de se rencontrer dans les locaux du parlement, pour échanger entre eux, avec des experts, des activistes et des décideurs politiques sur le futur de l’Europe. Au programme, des débats sur la justice climatique, la biodiversité, la transition technologique, ou encore les moyens de lutter contre les inégalités sociales en Europe. Au cours de ces discussions, les jeunes formulent des idées qui seront rassemblées dans un rapport. Ce rapport sera ensuite distribué aux députés européens.`
L'événement tombe à pic, à un an pile avant les élections européennes de 2024.
En effet, et le sujet de la participation de la jeunesse à la vie politique européenne est d’ailleurs au cœur de plusieurs discussions et ateliers qui y sont organisés. L’événement vise donc aussi à intéresser et impliquer ces jeunes dans la vie politique européenne à un an des élections, en leur proposant d’exprimer leur vision de l’Europe de demain.
Celles de 2019 avaient d’ailleurs déjà vu la participation de cette part de la population augmenter massivement, après plusieurs années à encaisser un fort taux d’abstention.
Merci à toutes et à tous pour votre attention !