Bienvenue dans ce nouvel épisode de l'Europe au plus près sur euradio.
Bonjour à toutes et à tous, aujourd’hui dans l’Europe au plus près nous revenons sur l’actualité des institutions européennes. Commençons par évoquer le Parlement européen qui a voté en faveur de la réforme de l’asile.
Bonjour à tous, en effet la question migratoire est à nouveau en haut de l’agenda européen. En ce début d’année les demandes d’asile sont reparties à la hausse et les drames se multiplient. Comment ne pas mentionner le naufrage de Crotone, au large de l’Italie, du début du mois où plus de 70 personnes ont perdu la vie.
En ce début de semaine, le parlement européen a approuvé 4 textes du Pacte sur la migration et l’asile, présenté par la commission européenne en 2020. Cela ouvre par conséquent, la voie à des négociations entre les États-membres.
Que prévoit de nouveau ce Plan de la commission ?
L'exécutif européen souhaite mieux répartir les demandeurs d’asile au sein des 27. Le nouveau pacte sur le migration et l’asile a été lancé après l'échec des quotas obligatoires décidés dans la foulée de la crise des réfugiés de 2015. Le pacte réaffirme le système de Dublin, qui stipule que les demandeurs d’asile arrivant sur le territoire de l’UE doivent demander une protection internationale dans le pays où ils arrivent. Néanmoins, les députés souhaitent le rééquilibrer afin d’alléger la pression sur les pays méditerranéens. De plus, la pacte introduit un règlement sur le filtrage, qui permet le partage des données d’arrivée entre les États membres afin de décourager les mouvements secondaires.
L’Europe renforce jour après jour sa politique répressive à l'égard de l’immigration.
Tout à fait, l’aile droite du parlement européen et certains États-membres à l’instar de l’Autriche ou de l’Italie militent ardemment pour la militarisation des frontières et le renforcement des contrôles. Vienne milite de son côté depuis de nombreux mois, pour que l'UE finance des clôtures pour empêcher l'arrivée de migrants, notamment à la frontière Bulgarie-Turquie. Le renforcement des dispositifs sécuritaires ne décourage pas les candidats à la migration mais les incitent à prendre les voies d’accès les plus dangereuses les chiffres le montrent, de plus en plus de personnes essayent de rejoindre l’UE.
Continuons ce journal en nous intéressant à l’actualité de la Banque centrale européenne en cette période de turbulence pour le système financier international.
Quelques semaines après la faillite de la Silicon Valley Bank, et le rachat du Crédit Suisse, l’un des piliers du système bancaire helvétique, plusieurs banquiers centraux tirent les premiers enseignements de cette crise bancaire. Un certain vent de panique a gagné le système bancaire. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, s’est dite prête à réagir si nécessaire pour préserver la stabilité financière de la zone euro.
Faut-il craindre une nouvelle crise financière ?
Bien que, les banques européennes apparaissent en bien meilleure posture en termes de capitaux et de liquidités que lors de la précédente crise financière de 2008, les responsables ont rappelé la nécessité de renforcer la résilience et la surveillance du système bancaire.
Selon plusieurs cadres de la BCE, ce sont des failles dans les contrôles internes qui ont fait que la banque Credit Suisse a traversé une série de coûteux scandales dont elle ne s'est pas relevée. Le superviseur de la BCE entend s'immiscer partout où cela semble nécessaire. Les risques d’une contagion du système bancaire semblent faible pour de nombreux observateurs.
Terminons ce tour de l’actualité des institutions en retournant au parlement européen. Cette semaine les eurodéputés ont voté un nouveau règlement afin de réduire les inégalités salariales entre hommes et femmes.
Oui et bien que le principe de l’égalité des rémunérations soit clairement mentionné dans le traité sur le fonctionnement de l’Union, l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes persiste et s’élève en moyenne 13% au sein de l’Union. Selon de nouvelles règles adoptées par le Parlement, les outils de comparaison des niveaux de rémunération devront reposer sur des critères non genrés et inclure des systèmes d’évaluation et de classification des fonctions, neutres du point de vue du genre.
Le parlement souhaite que les États-membres mettent en œuvre des sanctions et interdisent le secret salarial.
Si la déclaration des salaires révèle un écart de rémunération d’au moins 5%, les employeurs devront procéder à une évaluation conjointe des salaires avec les représentants des employés. Les États membres devront mettre en place des sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives, telles que des amendes, pour les employeurs qui enfreignent les règles.
De plus, le secret salarial sera interdit. Aucune clause contractuelle ne pourra empêcher les travailleurs de communiquer des informations sur leur salaire ou de demander des informations sur la même catégorie de rémunération de travailleurs ou sur d’autres catégories.
Merci à toutes et à tous pour votre attention !