Bienvenue dans cette édition de « l’Europe au plus près » où nous suivons, chaque semaine, l’actualité des différentes institutions de l’Union européenne.
Cette semaine, revenons sur l’actualité du Parlement européen. Les 705 eurodéputés se sont retrouvés à Strasbourg pour la séance plénière mensuelle. Commençons donc par évoquer l’adoption de trois résolutions sur le respect des droits humains au Brésil, au Maroc et dans le Haut-Karabakh.
Bonjour Félix, oui suite aux émeutes du 8 janvier à Brasilia, le Parlement a exprimé sa solidarité avec le président démocratiquement élu Lula Da Silva et a condamné dans les termes les plus forts les actions criminelles perpétrées par les partisans de l'ex-président Bolsonaro, les exhortant à accepter le résultat démocratique des élections. Les parlementaires ont également souligné la décision récente de la Cour suprême d'approuver la demande des procureurs fédéraux d'enquêter sur l'ex-président Bolsonaro, qui, je cite, "pourrait avoir contribué, de manière très significative, à la réalisation d'actes criminels et terroristes".
Cet événement alarmant à Brasilia n’est pas un cas isolé selon les députés.
Absolument, les députés rappellent également que la prise d’assaut du Capitole américain en janvier 2021 et l'arrestation en Allemagne, en décembre 2022, de 25 personnes qui cherchaient à rétablir le Reich allemand sont liées à la montée du fascisme, du racisme et de l'extrémisme transnational. Ils soulignent l'importance de réglementer les plateformes de médias sociaux pour prévenir la désinformation et les discours de haine.
C’est aussi une autre situation, celle des journalistes du Maroc, qui inquiète également les eurodéputés.
En effet, le Parlement demande aux autorités marocaines de respecter la liberté d'expression, la liberté des médias et d'assurer un procès équitable aux journalistes emprisonnés. Les députés demandent leur libération provisoire immédiate et exigent la fin du harcèlement de tous les journalistes dans le pays, ainsi que de leurs avocats et de leurs familles.
Une vrai pression est mise sur les journalistes pour orienter leur travail.
Oui, les députés condamnent des pratiques telles que l'utilisation abusive par les autorités marocaines des allégations d'agression sexuelle comme moyen de dissuader les journalistes de faire leur travail ou encore de la surveillance numérique des journalistes, notamment via le logiciel espion Pegasus.
Les députés se sont montrés aussi extrêmement préoccupés par les prétendus actes de corruption perpétrés par les autorités marocaines au sein du Parlement.
Absolument, les eurodéputés demandent donc l'application des mêmes mesures que celles appliquées aux représentants du Qatar. Ils s'engagent à enquêter pleinement et à traiter les cas de corruption impliquant des pays non membres de l'UE qui cherchent à acheter de l'influence au sein du Parlement européen.
La dernière résolution concerne les conséquences humanitaires du blocus du Haut-Karabakh, une région disputée entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
Oui Félix, le Parlement déplore la grave crise humanitaire provoquée par le blocus actuel du corridor de Lachin dans le Haut-Karabakh par des Azerbaïdjanais se présentant comme des “écologistes”, qui seraient en fait des agents de renseignement. Le corridor étant la seule route reliant la région déchirée par la guerre à l'Arménie et au monde extérieur, les députés demandent à l'Azerbaïdjan de rouvrir le corridor afin de permettre la liberté de mouvement et de garantir l'accès aux biens et services essentiels aux habitants de la région.
Les députés condamnent l'inaction des "forces de maintien de la paix" russes présents dans la zone.
Absolument et ils estiment que celles-ci devraient être remplacées par des forces internationales de maintien de la paix de l’OSCE. Ils encouragent également l'UE à veiller à ce que les habitants du Haut-Karabakh ne soient pas pris en otage par la situation.
Continuons ce journal en évoquant la demande d’un tribunal spécial pour punir les crimes russes en Ukraine.
Oui dans une résolution adoptée jeudi, les députés demandent que les dirigeants politiques et militaires russes soient tenus responsables du crime d’agression contre l’Ukraine. Plus spécifiquement, ce sont les atrocités commises par les forces armées russes à Boutcha, à Irpin et dans de nombreuses autres villes ukrainiennes qui ont souligné l’importance d’une action internationale coordonnée pour traduire les responsables en justice conformément au droit international.
Il s’agit donc pour l’Union et ses États membres, en étroite coopération avec l’Ukraine et la communauté internationale, de faire pression en faveur de la création d’un tribunal international.
Absolument car selon les députés, la création d’un tel tribunal permettrait, d’une part, de remédier aux lacunes du dispositif institutionnel actuel en matière de justice pénale. D’autre part, de venir compléter le travail d’enquête de la Cour pénale internationale.
Qui sera jugé par ce tribunal Laura ?
Et bien les députés précisent que ce tribunal devra être compétent non seulement pour enquêter sur Vladimir Poutine, les dirigeants politiques et militaires de la Russie, mais aussi sur le président du Belarus, Alexandre Loukachenko et son entourage. La création de ce tribunal montrerait ainsi clairement aux élites politiques et économiques russes et aux alliés de la Russie qu’il n’est plus possible qu’avec Poutine à sa tête, la Fédération de Russie renoue des relations normales avec l’Occident.
Terminons ce journal en évoquant la demande des députés à renforcer les règles de l’UE en matière de transferts de déchets.
Oui, ce mardi 17 janvier, le Parlement a adopté sa position en vue des négociations avec les 27 sur une loi réformant les procédures et contrôles des transferts de déchets. L’objectif est d’améliorer la protection de l'environnement et de la santé humaine, mais également d’améliorer l’économie circulaire européenne.