Elise Bernard : Docteur en droit public, enseignante à Sciences-Po Aix et à l'ESSEC, décrypte chaque lundi sur euradio les traductions concrètes, dans notre actualité et notre quotidien, de ce grand principe fondamental européen qu’est l’État de droit. Ses analyses sont publiées sur la page Europe Info Hebdo.
L’Etat de droit c’est aussi savoir pour qui on vote, le 9 juin prochain, pour les élections européennes, donc nous continuons notre tour d’horizon des groupes politiques qui composent le Parlement européen.
Oui Laurence, toujours dans l’ordre de leur taux de représentation. Après le Parti populaire européen, les Socialistes et Démocrates et Renew c’est au tour du groupe des Verts Alliance libre européenne.
C’est à ce groupe qu’appartient la liste française Europe écologie les Verts de Marie Toussaint.
Oui, le 4e groupe le plus représenté au Parlement européen, actuellement, occupe 72 sièges. Avec 12 français et 25 allemands parmi eux. Il est à gauche de Renew dans l’hémicycle.
On en avait déjà parlé lors du 1e épisode de cette série sur les groupes au Parlement européen, des élus ont - ou vont - quitter ce groupe ?
Oui, Salima Yenbou a quitté le groupe pour rejoindre Renew. Cela fait un siège de moins mais en cas de décès - comme pour Michèle Rivasi - ou départ pour d’autres fonctions électives - comme Yannick Jadot, le siège est occupé par un remplaçant ou remplaçante.
Ce groupe a pour habitude de présenter 2 spitzenkandidaten
Oui toujours paritaire : l’Allemande Terry Reintke et le néerlandais Bas Eickhout, actuellement eurodéputés.
Et pour finir aujourd’hui, le 5e groupe le plus représenté juste derrière les Verts ?
Il s’agit du groupe des Réformistes conservateurs avec leurs 68 sièges. Il se situe à droite du PPE dans l’hémicycle et a pour particularité de refuser de prévoir un Spitzenkandidat.
C’est dans ce groupe que l’on trouve les Polonais du PiS n’est-ce pas ?
Oui les Polonais du parti Droit et justice ou PiS occupent 27 sièges dans ce groupe. On y trouve aussi 10 élus des Frères d’Italie, le parti de Giorgia Meloni, actuelle présidente du Conseil italien.
C’est à ce groupe que se rallie la liste Reconquête de Marion Maréchal, pour le scrutin du 9 juin.
Si la liste Reconquête enregistre assez de votes pour un ou plusieurs sièges au Parlement européen, les élus devraient siéger avec ce groupe dans l’hémicycle. Le groupe compte déjà un élu français, Nicolas Bay.
C’est lui qui avait été exclu du Rassemblement national.
Oui il a rejoint Reconquête puis le groupe CRE au Parlement européen. Il a donc quitté le groupe Identité et Démocratie que nous relaterons la semaine prochaine.
Un entretien réalisé par Laurence Aubron