Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
Oui, bien sûr, ces résultats sont presque partout accablants, et surtout en France. Avec des extrêmes-droites dont l’addition atteint quelque 40% des suffrages exprimés, la France sort bien évidemment affaiblie de ces élections européennes et pourrait bientôt l’être encore plus, tragiquement plus, si les élections anticipées auxquelles Emmanuel Macron a décidé d’appeler dimanche donnaient, dans moins d’un mois, le pouvoir aux lepénistes.
Cette dissolution est un pari plus que risqué mais, outre qu’il n’y avait guère d’autres options, ce qui est maintenant fait ne peut être défait. L’heure tourne et plutôt que de perdre son temps à débattre de la pertinence de ce choix, il s’agit maintenant de ne pas laisser gagner le parti qui voulait hier sortir de l’euro, demandait l’onction de MM. Trump et Poutine et applaudissait le Brexit en qualifiant l’Union européenne de « prison des peuples ». Si Marine Le Pen et son protégé avaient été élus en 2017, les 27 pays de l’Union n’auraient pu ni faire face à la pandémie, ni emprunter pour relancer nos économies, ni soutenir l’Ukraine contre son agresseur.
Ce à quoi nous avons alors échappé nous dit ce qu’il faut, à tout prix, éviter aujourd’hui mais comment faire ?
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