publié le 23/02, mis à jour le 24/02
On le dit souvent « fort » pour mieux sous-entendre que les démocraties seraient à l’inverse trop faibles. Il en est pour le juger « patriote » et l’en admirer. Maintenant qu’il a fait main basse sur l’Ukraine orientale, il en est d’autres pour prédire qu’il aura bientôt reconstitué l’URSS et d’autres encore le préfèrent, à tout prendre, aux Etats-Unis qu’ils accusent de porter la guerre en Europe en voulant « annexer l’Ukraine à l’Otan ».
On dit tout et son contraire de Vladimir Poutine sauf qu’il est en fait nul, totalement nul, car quel est le bilan de cet homme dont l’objectif premier, quoi qu’il en dise, est de rendre à la Russie tout ou partie de l’Empire qu’elle a perdu ?
Cette ambition, il ne pouvait la réaliser sans faire front avec l’Ukraine et le Bélarusse, avec les deux autres grandes nations slaves historiquement liées à la Russie des tsars puis des soviets, profondément russophones et tout aussi chrétiennes qu’elle. Quant Soljenitsyne plaidait pour que la Russie sorte de l’URSS, c’était pour qu’elle le fasse avec ses cousins ukrainiens et bélarusses et se concentre sur son européanité après s’être débarrassée de l’Asie centrale et du Caucase qui lui étaient, à ses yeux, étrangers.
L’Ukraine fut le berceau de la Russie et Kiev le lieu de son baptême aujourd’hui millénaire. Le nom du Belarusse évoque, dans toutes les langues slaves, une « Russie blanche », une Russie donc qui se trouve être, culturellement parlant, une pointe occidentale d’un ensemble slave aujourd’hui séparé en trois Etats indépendants.
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