Chaque semaine, en partenariat avec les équipes d’Eurêka 21, euradio revient sur les bonnes pratiques européennes en matière de développement durable et de coopération territoriale.
Cette semaine, découvrez le projet "City-zen". Le principe ? Développer des villes libres de combustions fossiles.
Une ville qui fonctionne entièrement avec des énergies propres. En théorie, c’est possible. Mais dans la vie réelle ? Comment intégrer de nouvelles solutions dans les bâtiments existants, les infrastructures et la vie des gens ? Quels sont les obstacles techniques, économiques ou sociaux ? Et comment pouvons-nous les surmonter ? Des questions auxquelles tentent de répondre City-zen par la mise en place de 20 projets innovants à Grenoble et Amsterdam. (1)
Basé à Amsterdam (NL) et à Grenoble (FR), le projet a été officiellement lancé en mars 2014 et a bénéficié de fonds européens.
Pour en parler, nous recevons Nathalie MOYON, cheffe de projet City-zen à Grenoble, ville coordinatrice locale du projet européen.
Le projet city-zen rassemble 28 partenaires européens, provenant de 5 pays différents, avec deux villes pilotes : Grenoble et Amsterdam. Pendant toute la durée du projet (2014-2019), ces villes ont pu échanger sur leurs pratiques respectives en matière de transition énergétique.
Rassemblés autour d'enjeux communs, les villes ont chacune des approches différentes. Comme nous l'explique Nathalie Moyon, les partenaires néerlandais étaient par exemple très intéressés par les agences locales de l'énergie et du climat, outil très utilisé en France mais qui n'existait pas à Amsterdam.
Le projet city-zen s'est organisé autour de 5 axes de travail, avec des objectifs bien précis :
- La planification énergétique du territoire
- Les réseaux intelligents (électricité et chaleur notamment)
- Les réseaux de chaleur et de fraicheur
- L'implication des citoyens
- La rénovation énergétique de l'habitat (parc social et privé)
Un panel d'actions diversifiées mais qui, ensemble, contribuent à la transition énergétique d'un territoire.
Pour réaliser ces actions, les partenaires ont pu bénéficié d'un budget de plus de 40 millions d'euros, dont 25 millions d'euros de subventions de la Commission européenne.
Ce projet européen aura donc permis à la ville de Grenoble d'optimiser l'existant et de l'enrichir. La ville a par exemple pu étendre son réseau de chaleur urbain bas carbone à de nouveaux quartiers. Et le volet planification a permis de valider le schéma directeur de l'énergie qui sera la vision énergétique pour toute la métropole grenobloise à l'horizon 2030.
Un changement d'échelle qui devrait permettre d'atteindre les objectifs climatiques sur un plus grand territoire.
Interview réalisée par Laurence Aubron / montage: Cécile Dauguet / rédaction et mise en page : Pauline Amirault
Pour en apprendre plus sur le projet Cityzen, rendez-vous sur le site internet du projet, accessible juste ici
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Sources:
(1) City-zen, site internet du projet, accessible via ce lien
Image: City-zen, Press Kit, accessible ici