L'essentiel de l'actualité européenne du jour :
- Nouvelles attaques sur Kyiv
- Face à la guerre, la Première ministre estonienne Kaja Kallas appelle à l'unité de l'UE
- Les derniers rebondissements du "partygate" de Boris Johnson
- Les services de renseignements suisses accusés de toute part
Nouvelles attaques sur Kyiv
Débutons ce journal en faisant le point sur la guerre en Ukraine. En effet, après plus d’un mois de calme, la ville de Kyiv a à nouveau subi une série d'attaques aériennes durant le week-end. Des frappes “justifiées” par le Kremlin, comme des représailles aux livraisons de véhicules blindés fournies par les puissances occidentales à l’Ukraine.
Oui, effectivement, l’armée russe aurait ciblé dimanche dernier plusieurs installations ferroviaires convoyant des chars récemment livrés par l’Occident. Dans un message posté sur l'application Telegram, le ministère russe de la Défense a confirmé que plusieurs chars fournis par des pays d'Europe de l'Est et d'autres véhicules blindés avaient été détruits. Selon Vladimir Poutine, les livraisons d’armes en Ukraine sont responsables de la prolongation du conflit, expliquant ainsi la raison de ces attaques à la télévision russe.
Depuis le déplacement des combats vers l’est du pays il y a près de cinq semaines, Kyiv n’avait plus subi d’attaques aériennes de la sorte.
Oui, Kyiv n'avait pas subi de telles frappes depuis la visite du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, le 28 avril dernier. Selon les autorités ukrainiennes, les frappes de dimanche dernier représentent une tentative d’intimidation par le Kremlin, qui aurait avant tout pour objectif d’empêcher le ravitaillement de soldats ukrainiens, majoritairement mobilisés à l’est du pays où les combats continuent de faire rage.
A l’heure actuelle les combats entre les forces ukrainiennes et russes se concentrent autour de la région de Donetsk, où se déroule l’une des plus importantes batailles terrestres et dont l’Ukraine assure avoir repris en partie le contrôle.
Effectivement, à cette occasion le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirme s’être rendu au plus près de la zone de combat, au cœur de la région de Donetsk, que la Russie souhaite annexer. Une opération de communication stratégique pour le chef d’Etat pour qui la victoire de l’Ukraine semble inéluctable, après plus de 100 jours de combats armés.
Face à la guerre, la Première ministre estonienne Kaja Kallas appelle à l'unité de l'UE
Intéressons nous maintenant aux effets dominos de la guerre en Ukraine. En Estonie notamment, la coalition gouvernementale s’est effondrée vendredi dernier. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Oui, vendredi 3 juin, la première ministre estonienne Kaja Kallas, a appelé à de nouvelles négociations afin de former au plus vite un nouveau gouvernement, après sa décision sans appel de renvoyer sept ministres du parti centriste. Elle accuse ces derniers d’entretenir des relations formelles avec le parti au pouvoir en Russie, une situation inacceptable pour la cheffe de gouvernement : “Il est honnête de reconnaître que cet accord [de coalition] est périmé, et que nous allons former une nouvelle coalition”, a-t-elle déclaré devant les journalistes vendredi dernier.
La première ministre est connue pour ses prises de position franches au sujet de la guerre qui se déroule en Ukraine.
Effectivement, la cheffe de gouvernement, appelle à l’unité de l'UE dans sa réponse au Kremlin. "Au début, les sanctions n'étaient difficiles que pour la Russie, mais maintenant [...] la question est de savoir quelle douleur nous sommes prêts à endurer. L'unité est très difficile à maintenir [...] mais la liberté n'a pas de prix.” a-t-elle assuré.
Le week-end dernier, Kaja Kallas s’est également montré critique à l’encontre du président Emmanuel Macron.
Oui, c’est un commentaire du président français qui passe mal au niveau de la scène internationale. Samedi 4 juin, Emmanuel Macron a appelé les puissances occidentales à ne pas “humilier la Russie” selon ses mots. Une remarque lourdement critiquée par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, mais également par la première ministre estonienne, qui appelle à l'unité des puissances européennes à l’encontre de la Russie. Pour rappel, l’invasion russe en Ukraine a mis en alerte les pays baltes et notamment l’Estonie qui partage une partie de ses frontières avec la Russie.
Les derniers rebondissements du "partygate" de Boris Johnson
Continuons à présent ce journal en nous intéressant aux derniers rebondissements du “partygate” au Royaume-Uni. Pouvez-vous nous rappeler de quoi s'agit-il ?
Bien sûr, le scandale du “partygate” ne semble pas devoir en finir outre manche. Les révélations de plusieurs fêtes organisées au 10 Downing Street en plein confinement, poursuit le Premier ministre Boris Johnson depuis déjà plusieurs mois. Malgré ses excuses devant l’ensemble des députés et le règlement d’une amende de 50 livres sterling, le chef de gouvernement semble avoir érodé son capital sympathie, et ce même au sein de sa majorité.
Une crise politique, qui aboutit lundi dernier en une motion de confiance à l'encontre du Premier ministre, remportée par ce dernier.
Effectivement, un vote rendu possible après que 54 députés conservateurs aient demandé au chef de la majorité de démissionner, mais qui n’aura finalement pas consacré la fin de l’ère Johnson. En effet, lundi dans la soirée, le premier ministre britannique a obtenu la confiance des députés. Une victoire bien plus serrée qu’attendue par la majorité, puisque le résultat final, 211 voix contre 148, atteste de son affaiblissement, selon bon nombre d’observateurs.
Les services de renseignements suisses accusés de toute part
Terminons ce tour de l'actualité en nous rendant en Suisse. La semaine dernière, le parti écologiste suisse et plusieurs ONGs ont dénoncé la surveillance illégale dont ils auraient été victimes par les services de renseignement suisses.
Effectivement, en mai 2020, la chaîne d’information RTS avait d’ores et déjà révélé que plusieurs personnalités politiques, notamment du parti socialiste, figuraient dans les dossiers des services secrets de la confédération suisse. Des révélations qui n’ont apparemment pas freiné les services de renseignement puisqu’il y a quelques jours le parti des verts s’est plaint de la surveillance injustifiée dont il fait apparemment l’objet.
Des accusations également partagées par plusieurs ONG.
Oui, l’organisation suisse de défense des droits humains “Public Eye” s’est également étonnée de trouver son nom répertorié dans les rapports des services secrets suisses, tout comme ceux d’Amnesty International ou d’Human Rights Watch. Selon un communiqué de l’ONG suisse, plusieurs entrées font le parallèle entre ces organisations et "l'extrémisme de gauche”. Des accusations que démentent catégoriquement les services secrets suisses.
Laura Leger & Juliane Barboni
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