Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - 27 novembre 2024

© World Economic Forum / Manuel Lopez Aujourd'hui en Europe - 27 novembre 2024
© World Economic Forum / Manuel Lopez

Aujourd'hui en Europe est un journal consacré aux actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction d'euradio à Bruxelles. Avec Margot Klein, Thomas Kox, Giona Melotto, Paul Thorineau et Ulrich Huygevelde.

Au programme:

  • L’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban a été approuvé par le gouvernement de Benjamin Netanyahou
  • En Méditerranée, les traversées de migrants sont toujours aussi meurtrières
  • En Géorgie, les manifestations continuent pour protester contre les résultats des élections législatives considérés comme truqués

Bonjour, ouvrons ce journal en évoquant l’accord pour un cessez-le-feu entre le Liban et Israël.

Ce mardi 26 novembre, le  Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou se réunissait avec ses ministres afin de discuter de l’accord de cessez-le-feu proposé par la France et les Etats-Unis. L’accord a finalement été approuvé par l’Etat hébreu mardi soir et sera mis en application à partir de mercredi 27 au matin. 

C’est un “rayon d’espoir” pour la région, a déclaré la ministre des affaires étrangères allemande Annalena Baerbock. Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, mais aussi d’autres représentants européens ont fait des déclarations similaires. 

Alors que les dirigeants israéliens discutaient du cessez-le-feu, l'État hébreu continuait ses frappes très intenses sur le Liban, touchant Beyrouth et des zones proches de la capitale.

Oui effectivement, Ces attaques meurtrières ont fait plusieurs morts et une vingtaine de blessés selon un bilan provisoire. Les frappes entre le Liban et l’Etat hébreu n’ont pas cessé depuis l’escalade entre les deux pays fin septembre. Et pas moins de 60 000 Israéliens ont été déplacés du Nord du pays depuis que le conflit avec le Hezbollah a pris de l’ampleur il y a maintenant quelques mois. Pendant ce temps, Israël continue aussi ses attaques dans la bande de Gaza, où plus de 40 000 personnes ont déjà été tuées selon les autorités palestiniennes.

L’accord de cessez-le-feu survient seulement quelques jours après une décision de la CPI de délivrer des mandats d’arrêts contre plusieurs dirigeants israéliens dont M. Netanyahou

Alors que plusieurs pays se sont montrés réticents à l’idée de s’exprimer sur cette décision de la juridiction internationale, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré lors d’une réunion du G7 qu’il n’y avait “aucune excuse” pour ne pas approuver le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. 

M. Borrell, qui quitte son poste le 1er décembre, a, depuis le début de la guerre à Gaza et au Liban, fermement condamné les actions du gouvernement israélien à de nombreuses reprises. 

Sa successeure, Kaja Kallas, se montre pour l’instant quant à elle plus frileuse sur une condamnation de l’Etat hébreu. Certains eurodéputés craignent que Bruxelles se montre plus conciliante envers Israël à l’avenir.

Poursuivons notre journal en Grèce où, ce lundi 25 novembre, 9 migrants sont décédés suite au naufrage de deux embarcations. 

Oui les gardes-côtes grecs ont récupéré les corps de 9 migrants morts, dont 6 mineurs, au large des îles de Samos et Lesbos.  De forts vents ont causé le naufrage de deux bateaux sur lesquels voyageaient une cinquantaine de personnes. Les autorités grecques, après avoir été avertis du naufrage par une ONG, ont secouru environ 40 personnes mais n’excluent pas qu’il y ait encore quelques victimes en mer, car le nombre exact de personnes sur le bateau n’a pas été déterminé. 

Les îles grecques de Samos et Lesbos sont très proches des côtes turques. 

C’est pourquoi beaucoup de migrants qui partent de la Turquie et qui souhaitent arriver en Europe y débarquent.

Et avec les conflits qui se multiplient, depuis le début de 2024 les flux migratoires vers la Grèce ont augmenté de 25%, notamment vers les îles de la mer égée orientale.

"Le sud-est de la mer Egée et l'île de Rhodes connaissent actuellement une pression migratoire", avait affirmé le ministre des Migrations grec Nikos Pana gio to poulos. M. Panagiotopoulos a pourtant voulu souligner que cette hausse du nombre de migrants n’est pas liée au conflit au Proche-Orient. 

Cette année, environ 55.000 migrants sont arrivés sur les côtes helléniques par la mer, ce qui fait que la Grèce reste un des principaux pays de transit pour les migrants qui veulent arriver en Europe. 

Dans le but d’atteindre les pays de l’Union européenne, 2.124 migrants sont morts ou portés disparus en mer cette année, entre la Méditerranée et la route qui va des côtes de l’Afrique aux îles Canaries.

Clôturons ce journal en Géorgie, théâtre de nouvelles manifestations, ce lundi 26 novembre, devant le Parlement à l’occasion de sa séance inaugurale. 

En effet, les protestations continuent en Géorgie depuis les résultats des élections législatives du 26 octobre dernier considérées truquées, qui s'étaient soldées avec la victoire du parti Rêve georgien. Les opposants accusent en effet le parti de fraudes électorales.

La séance inaugurale du parlement a aussi été boycotté par les députés de l’opposition.

Sur un total de 150 députés, seulement les 88 du Rêve georgien étaient présents dans la salle, tandis que les opposants ont participé à la manifestation en dehors du parlement. 

Les manifestants appellent à une enquête sur les allégations de fraude électorale, déjà dénoncées par la présidente Salomé Zourabichvili, et constatées également par des observateurs indépendants.

Mme Zourabichvili, dont le mandat se termine dans les prochaines semaines, a, elle aussi, refusé de participer à la séance parlementaire. La présidente a aussi publié une vidéo sur ses réseaux sociaux pour exhorter la population à protester.  

Un journal de Giona Melotto, Thomas Kox et Margot Klein.