Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- La Finlande commence la construction de son “rideau de fer” avec la Russie
- Nucléaire : la France et dix autres pays veulent relancer l’Europe de l’atome
- Grèce 46 morts et 85 blessés dans un accident entre deux trains
Bonjour à toutes et à tous. Débutons ce tour de l’actualité en évoquant la construction du “rideau de fer” finlandais à sa frontière avec la Russie.
Oui, actuellement les frontières finlandaises sont consolidées par de légères barrières en bois, visant principalement à empêcher le bétail de se déplacer. Cette frontière russe apparaissant aujourd’hui comme une menace, la Finlande a donc décidé ce mardi 28 février de construire une clôture de 200 kilomètres de long. Avec 1.340 kilomètres de frontières avec la Russie, ce n’est donc que la partie sud-est du pays scandinave, soit la partie la plus densément peuplée de cette frontière qui est concernée par cette clôture.
Un chantier estimé à 380 millions d’euros.
Absolument, il s’agit tout d’abord de réaliser des coupes massives d’arbres pour permettre la construction d’une route et l’installation des barrières hautes de trois mètres recouvertes de barbelés. De plus, aux endroits jugés sensibles, des caméras de vision nocturne, des lampes et haut-parleurs vont être installées. Selon les gardes-frontières, la construction de 70 kilomètres supplémentaires est prévue entre 2023 et 2025, la dernière phase doit s’achever en 2026.
La question de l’accueil des réfugiés russes a également joué sur cette construction.
Effectivement, en septembre des milliers de Russes ont afflué en Finlande après l’annonce du président Vladimir Poutine sur la mobilisation de réservistes pour combattre en Ukraine. Suite à ce mouvement, Helsinki a décidé de restreindre considérablement l’entrée de citoyens russes sur son territoire.
Continuons ce journal en évoquant la question nucléaire en Europe. La France et dix autres pays sont favorables à la relance de l’atome sur le continent.
Exactement, ce mardi 28 février à l’occasion du conseil informel des ministres de l’énergie à Stockholm, une coali ssion de onze nations européennes a marqué leur volonté de renforcer les coopérations dans le nucléaire. Un objectif qui n’est pas du goût d’autres pays européens comme l'Allemagne qui déclare diriger ses efforts vers les énergies renouvelables. La ministre française de l’énergie, Agnès Pannier-Runacher, explique vouloir “explorer des programmes de formation et des programmes industriels communs” avec pour objectifs de “soutenir de nouveaux projets, notamment basés sur des technologies innovantes, ainsi que l’exploitation des centrales existantes".
Cette annonce intervient alors même qu’une division sur l’énergie se dessine en Europe.
Absolument, le nucléaire représente aujourd’hui un quart de la production d’électricité en Europe. Les partisans de l’atome mettent en lumière l’aspect bas carbone et pilotable de cette ressource alors que les détracteurs pointent du doigt les problématiques liées à la sûreté et la question des déchets radioactifs. Parmi ces onze Etats favorables au nucléaire, on compte des pays comme la France, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la Finlande ou encore la Roumanie pour n’en citer que quelques-uns. La Suède étant à la présidence du Conseil de l’UE, ne prend, quant à elle, pas position. Le secrétaire d’Etat allemand, Sven Giegold, a déclaré “nous avons des objectifs de décarbonation que chaque Etat peut atteindre comme il l’entend. Mais l’UE s’est aussi fixé des objectifs de renouvelables à atteindre ensemble”.
La France voudrait donc d’un côté lancer la construction d’au moins six nouveaux réacteurs nucléaires EPR 2 dans l’Hexagone mais envisage également de prolonger leur parc existant au-delà de soixante ans.
Effectivement, en quelques mots un Réacteur pressurisé européen (EPR) est la nouvelle génération de réacteur nucléaire censé être plus puissant, plus sûr et plus rentable économiquement. Cependant, certains problèmes demeurent concernant la construction du réacteur : si l’on se penche sur le cas de l’EPR français de Flamanville, le chantier devait durer cinq ans, pour un coût de 3,3 milliards d’euros. Il devrait finalement durer au moins dix-sept ans, pour une facture désormais estimée à 19,1 milliards. En attendant, l’Autorité de la sûreté nucléaire a autorisé la prolongation des plus vieux réacteurs nucléaires.
Terminons ce journal en évoquant le terrible accident de train qui a eu lieu dans la nuit du 28 février au 1er mars en Grèce. On dénombre au moins 42 morts et 85 blessés.
Oui, c’est entre la ville d’Athènes et Thessalonique, dans la région centrale de Larissa qu’un convoi de marchandises et un train de passagers se sont percutés. Une cinquantaine de pompiers et environ quarante ambulances ont été déployés pour évacuer les victimes et transporter les blessés dans les hôpitaux de la région. C’est l’une des catastrophes ferroviaires les plus meurtrières des 25 dernières années en Europe.
Le chef de la gare de Larissa a été mis en état d’arrestation et le ministre des Transports grecs, Kostas Karamnlis a démissionné.
Oui après avoir été interrogé par les forces de l’ordre, le chef de gare de 59 ans a été arrêté. Pour l’heure, les enquêteurs le “considèrent comme responsable du mouvement des trains qui se sont retrouvés sur la même voie", précise l'agence de presse grecque AMNA. Quant au ministre des Transports grec, il a démissionné reconnaissant la vétusté du réseau ferroviaire grec et explique je cite “qu’il est dans mon devoir de démissionner comme un signe minimum de respect de la mémoire des personnes qui sont si injustement décédées et afin d'assumer la responsabilité des erreurs de l'État et du système politique grecs à travers les années".
D’autres accidents ferroviaires ont été particulièrement mortels en Europe durant les 25 dernières années.
En effet, parmi ces catastrophes on peut citer le déraillement d’un InterCity Express en Allemagne en 1998 qui avait fait 101 morts et 88 blessés ou encore le déraillement d’un train à grande vitesse en Espagne qui avait fait 80 morts en 2013.
Merci à tous·tes pour votre attention.