Histoire d'Europe

Sur les traces de Taras Boulba, grandeur et misère de la Cosaquerie

©Piotr Sokolov - Illustration du livre "Taras Boulba" Sur les traces de Taras Boulba, grandeur et misère de la Cosaquerie
©Piotr Sokolov - Illustration du livre "Taras Boulba"

Chaque mois, dans Histoire d'Europe, Thierry Piel, maître de conférence en histoire ancienne, dresse le portrait d’éminents personnages historiques dans une émission ponctuée d’une playlist d’époque !

C’est au hasard d’une lettre adressée par le khan tatar de Crimée au grand-duc Alexandre de Lituanie que les Cosaques slaves et orthodoxes apparaissent nommément pour la première fois, ceux-ci y étant accusés d’actes de piraterie et de brigandage. Si le nom de Cosaque est d’origine turque, il désignera dès lors les populations habitant l’actuelle Ukraine aux confins du royaume polono-lituanien.

Situés aux marges sud orientales de l’Europe chrétienne les Cosaques combattirent de nombreuses fois les khans de Crimée vassaux de l’empire Ottoman tout en s’efforçant de conserver leur indépendance menacée par les mesures d’intégration politique et religieuse prises par les souverains polonais à la fin du XVIe siècle. C’est pourquoi à partir de 1591, débutèrent les premières révoltes des cosaques libres zaporogues dont le paroxysme sera atteint en 1648 avec le grand soulèvement de Bogdan Khmelnitski qui en s’alliant aux Ottomans puis aux Russes espéra émanciper la Cosaquerie. L’histoire devait en décider autrement.