Bienvenue dans cette édition de « l’Europe au plus près » sur euradio où nous suivons, chaque semaine, l’actualité des différentes institutions de l’Union européenne.
Bienvenue dans cette édition de « l’Europe au plus près » où nous suivons, chaque semaine, l’actualité des différentes institutions de l’Union européenne. Cette semaine, revenons sur l’actualité du Parlement européen. L’institution qui subit toujours le contrecoup du QatarGate cherche à s’armer contre la corruption.
Le Parlement veut réformer son fonctionnement dans le domaine de l’éthique et de la transparence. Voyages tous frais payés, revenus parallèles de députés... Le chantier des conflits d’intérêts est l’un des plus sensibles.
Le scandale du Qatargate a fait voler un vent de panique sur le parlement, si bien que de nombreux parlementaires se sont vite empressé de déclarer, en retard, leur participation à des « événements organisés par des tiers », comme les y oblige le code de conduite des députés européens.
Certaines pratiques sont particulièrement pointées du doigt
Oui c’est notamment le cas, des groupes d’amitiés avec des pays tiers. Selon Transparency international « ils sont généralement utilisés par des gouvernements, pas toujours démocratiques, pour renforcer leur image dans le domaine des droits humains ». Le parlement souhaite également mettre en place un contrôle plus fort du financement des ONG. Elles auraient été utilisées comme vecteurs d'ingérence étrangère.
Dans une résolution, les parlementaires affirment qu’il serait essentiel d’établir un comité d’éthique indépendant.
Oui car actuellement seul le comité consultatif sur la conduite des députés, créé en 2013 est chargé du problème. Mais cette instance, composée de cinq élus, n’a jamais eu de pouvoirs d’enquête et ses capacités d’action sont extrêmement limitées ; elle ne peut agir que pour conseiller des députés ou sur saisine de la présidente du Parlement au sujet d’une possible violation du code de conduite, à commencer par l’examen des conflits d’intérêts.
La présidente du Parlement, Roberta Metsola, propose que les rapporteurs chargés de chaque texte législatif soumettent une « déclaration de conflit d’intérêts » et que « davantage de contrôles » soient effectués sur les déclarations des députés.
Une majorité d’élus a voté, en séance plénière du Parlement européen, une résolution plus ambitieuse dans laquelle il est demandé l’interdiction « pour les députés d’exercer des activités parallèles rémunérées susceptibles de créer un conflit d’intérêts avec leur mandat ».
Continuons ce journal en nous intéressant à la récente décision du Parlement d’interdire à ses employés d’utiliser l’application Tiktok sur les appareils professionnels.
En effet, l’application de vidéo courte et virale de la société chinoise ByteDance est régulièrement pointée du doigt par les occidentaux en raison de craintes que Pékin puisse accéder aux données des utilisateurs à travers le monde. Le Parlement européen qui emboite le pas de la commission européenne, a donc informé, mardi 28 février, son personnel qu’il interdisait le réseau social chinois TikTok sur les appareils professionnels, invoquant des inquiétudes en matière de sécurité des données. Par ailleurs, il est aussi « fortement » recommandé aux membres du personnel de retirer TikTok de leurs appareils personnels.
Le soft power chinois inquiète partout en occident
Oui car avant l’UE ce sont les Etats-Unis qui ont cherché à limiter l’influence de l’application. Tiktok qui ne décompte pas moins d’1,5 milliards d’utilisateurs est considéré comme le « vaisseau amiral » du soft power chinois. Dans l’Union européenne, la société ByteDance a déjà fait l’objet d’une enquête de l’autorité irlandaise de protection de la vie privée, qui le soupçonne d’enfreindre la législation européenne sur la protection des données (RGPD) en matière de traitement des données personnelles des enfants et de transferts de données vers la Chine. Ces inquiétudes surviennent à un moment où la Chine est de plus en plus considérée comme un concurrent stratégique majeur aux États-Unis.
Terminons ce journal en revenant sur l’aide accordée aux 559 employés licenciés de TNT Belgique.
Oui, La filiale belge de FedEx, TNT Express Worldwide, a décidé de faire de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle la plateforme principale de ses activités. L’aéroport de Liège a donc été ramené à remplir un rôle de plateforme secondaire, provoquant de fait de grosse réduction d’effectif. Les licenciements concernent en particulier la région de Wallonie en Belgique et la province de Liège. Une région où le chômage est particulièrement élevé par rapport au reste du pays (8,7 contre 5,9).
Les députés européens soulignent qu’une grande partie de l’ancienne main-d’œuvre de TNT Belgique provient de groupes défavorisés, 60% des travailleurs déplacés ayant occupé des emplois peu qualifiés et près de la moitié d’entre eux étant âgés de plus de 50 ans.
Jeudi, la commission des budgets a approuvé la demande de soutien de la Belgique au titre du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation en faveur des travailleurs licenciés (FEM).
Oui tout à fait, les eurodéputés ont répondu favorablement à la demande de la Belgique. Ce financement européen permet de limiter le coût social des délocalisations de plus en plus régulière. Le coût total estimé des mesures sociales pour amortir le choc est d’environ 2,3 millions d’euros, dont 85% seront couverts par le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation. La Région wallonne en Belgique financera les 15% restants soit 400 000 euros.