La gravité est ailleurs. Le plus grave n’est pas que quelques centaines de débiles aient pu forcer les portes du Capitole et que cinq personnes y aient laissé leur vie. Beaucoup de journaux et de personnalités américaines ont vu là « une tentative de coup d’Etat » mais où étaient les forces – régiments, police ou milices armées – prêtes à prendre le pouvoir en substituant une dictature à la démocratie américaine ?
Il n’y en avait pas car, avant même cette pantalonnade, le vice-président de Donald Trump, le président de sa majorité sénatoriale et beaucoup d’élus républicains s’étaient déjà détournés de lui. Ce 6 janvier fut bien plutôt le jour où cet homme a achevé de se tirer dans le pied en jouant à la marche sur Rome avant de se cacher dans les jupes de ses avocats mais cet instant d’humiliation des Etats-Unis n’en dit pas moins deux choses qui sont, elles, extrêmement inquiétantes.
La suite de l'humeur européenne de Bernard Guetta est à lire ici