Ce qui se cherche en Israël n’est pas qu’israélien. C’est également hongrois, américain, russe, international en un mot, car derrière cette tentative de substituer à l’inamovible Benjamin Netanyahou une « coalition du changement » regroupant tous les partis à l’exception du sien, il y a l’indispensable quête de renouveau exigée par le bouleversement général des frontières politiques.
Prenons la Hongrie. A Budapest comme à Tel Aviv, règnent depuis plus d’une décennie des Premiers ministres autoritaires et d’ailleurs très proches qui avaient assis leur pérennité sur la dispersion des forces d’opposition et l’affirmation d’une figure de père de la nation. Viktor Orban se croyait aussi invincible que Benjamin Netanyahou mais vingt mois avant les Israéliens, les Hongrois ont inventé le tous contre un, tous unis contre Orban, et remporté les municipales de 2019 en s’adjugeant les dix premières villes du pays. De l’extrême-gauche à l’extrême-droite, ce succès a si bien soudé les opposants qu’il n’est plus impossible qu’ils mettent Viktor Orban à la retraite aux législatives de l’année prochaine et qui, aux Etats-Unis, a battu Donald Trump ?
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