Chaque semaine sur euradio, retrouvez la chronique de Bernard Guetta, député européen, qui effectue un retour sur les actualités et événements européens actuels.
J’en suis à me dire que ce pari n’était peut-être pas si fou. Je le dis prudemment, sans totalement y croire car, depuis l’annonce de la dissolution, je suis passé par tous les stades. J’ai d’abord pensé et publiquement dit, à chaud, qu’il fallait en effet, oui, absolument, demander au pays si ces quelque 40% de suffrages accordés aux extrêmes-droites n’exprimaient qu’une colère ou signifiaient une vraie volonté de porter les lepénistes au pouvoir. J’étais convaincu qu’il fallait passer par ce moment de vérité car il était à mes yeux impossible que 4 Français sur 10 aient basculé à l’extrême-droite mais le lendemain, lundi matin…
Quelle gueule de bois ! Pas une chaîne de radio, pas un journal télévisé, qui ne débattît déjà des conditions dans lesquelles le Rassemblement national allait pouvoir gouverner et des raisons qui avaient bien pu pousser le président à commettre une telle folie. Je les voyais déjà, ces menteurs professionnels, ces démagogues, ces dangers publics, entrer dans les ministères et si vite annoncer qu’ils revenaient sur leurs promesses, réduisaient les aides sociales, taillaient dans le budget européen et bloquaient l’aide à l’Ukraine.
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