Aujourd'hui en Europe est un format quotidien regroupant les actualités européennes du jour, réalisé par la rédaction euradio à Bruxelles.
Au programme du jour :
- Synthèse du GIEC : ce qu’il faut retenir.
- Séisme en Turquie et en Syrie.
- Les pétroliers fantômes dans le golf finlandais.
Bonjour à toutes et à tous. Débutons ce journal en revenant sur la dernière synthèse des rapports du GIEC. Près de 9 ans après la sortie de sa première synthèse, le GIEC publiait ce lundi son sixième rapport d’évaluation sur le changement climatique.
Oui, le GIEC, le groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat des Nations unies vient tout juste de faire paraître sa synthèse des constats scientifiques, techniques et socio-économique liés au changement climatique. Contrairement aux rapports publiés chaque année, cette synthèse “pour les décideurs” est un résumé des plus de 10 000 pages de travaux publiées depuis sa précédente synthèse de fin 2014.
En plus de mettre en lumière plusieurs points cruciaux, le GIEC tire à nouveau la sonnette d’alarme : le réchauffement mondial atteindra 1,5°C avant 2035, soit 65 années plus tôt qu’espéré.
Oui absolument, le climat mondial est maintenant plus chaud d’1,1 degré par rapport à 1900 et risque d’atteindre 1,5 degrés sans fermeture anticipée d’une partie des exploitations de charbon, gaz et pétrole. En Belgique, l’augmentation de la température a déjà plus globalement atteint les 2 degrés. Le réchauffement se fait donc de plus en plus fort, de plus en plus vite. Plus encore, le rapport l’affirme : les activités humaines ont provoqué le réchauffement de la planète, une affirmation qu’aucun des chercheurs ne remet en question. À l’heure actuelle et toujours selon le rapport, entre 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivraient dans des contextes très vulnérables au changement climatique comme des zones à haut risque d’inondations, sécheresses ou tempêtes. Pour finir, la sobriété est pour la première fois mise en avant pour atteindre la neutralité carbone. En bref, une chose à retenir : il est encore temps de maintenir le réchauffement planétaire à 1,5 degrés, à condition d’un sursaut international.
La synthèse du GIEC, établi sur la base du consensus scientifique, a néanmoins fait l'objet de nombreux débats ce week-end en Suisse.
Oui, le "résumé à l’intention des décideurs", est négocié ligne par ligne et doit être approuvé par les représentants des 195 pays membres du GIEC au terme de discussions serrées. La semaine dernière, des débats houleux sur certains aspects ont donc eu lieu à Interlaken, en Suisse. Sans surprise, l’Arabie Saoudite a, comme depuis plusieurs années, fait pression pour diluer certains termes, notamment sur le rôle central des énergies fossiles tels que le pétrole, le gaz et le charbon. Selon certains observateurs, le texte de 36 pages intègre la marque du pays sur certains points liés aux technologies de captage du CO2.
Continuons ce journal en nous tournant du côté de la Syrie et de la Turquie. Le 6 février dernier, un séisme de magnitude 7.8 touchait la région, provoquant la mort de 56 000 personnes selon les décomptes officiels. Lundi, 7 milliards d’euros ont été promis par les donateurs internationaux pour venir en aide aux deux pays.
Absolument. Organisée à Bruxelles par la Commission européenne et la présidence suédoise du Conseil, la conférence internationale des donateurs s’est ouverte ce lundi. L’objectif : collecter des fonds pour venir en aide aux survivants des régions sinistrées et intensifier l’effort sur place. 7 milliards d’euros ont ainsi été promis par les donateurs internationaux invités à participer à la conférence. Sur ces 7 milliards de dons, la Commission européenne s’est quant à elle engagée à verser 1 milliard d'euros d'aide pour la reconstruction de la Turquie et 108 millions d'assistance humanitaire à la Syrie.
En Syrie la situation semble toujours très critique aujourd’hui.
Oui, à l’inverse de la Turquie à l'initiative de la conférence, la Syrie n’était pas conviée aux discussions malgré une situation humanitaire très préoccupante. Les 12 années de guerre civile dans le pays ont rendu difficile tout acheminement d’aide humanitaire dans les régions touchées par les séismes. D’après Tanya Evans, de l’ONG International Rescue Committee, "plus d’un mois après le tremblement de terre, la situation dans les régions touchées reste désespérée. De nombreuses maisons ayant été endommagées ou détruites, beaucoup de personnes n’ont d’autre choix que de dormir dans des abris collectifs surpeuplés et sous-équipés".
Terminons ce journal en se tournant du côté de la Russie. Depuis l’annonce de l’embargo et l’établissement d’un plafond des prix sur le pétrole russe, une flotte de “pétroliers fantômes” non identifié a fait son apparition dans le golfe finlandais.
En effet des pétroliers "fantômes" non identifiés traversent en ce moment le golfe de Finlande. Depuis l'entrée en vigueur de sanctions occidentales de plus en plus strictes sur ses exportations de sources d'énergie, la Russie doit trouver de nouveaux débouchés plus lointains pour écouler ses stocks. Moscou en vient donc à multiplier les exportations à bord de navires douteux pour passer sous les radars. Un nombre très important de navires a fait son apparition dans les mers du monde entier et surtout du golfe finlandais, voisin de la Russie.
Et ces pétroliers parfois en très mauvais état ne sont pas enregistrés. On ne connaît pas leur nationalité, leur destination, ou encore leurs assurances, ce qui accentue les risques pour la sécurité maritime et pour l’environnement.
Oui en effet et leur mauvais état pose question car en cas d’accident ou de marée noire, tous les coûts pèseraient sur les pays du golfe tels que la Finlande et l'Estonie car personne ne dispose d’informations sur les assurances de ces navires. Pour le capitaine des garde-côtes du golfe, “les équipages de certains de ces navires n’ont peut-être jamais navigué dans la région auparavant. Cela pose un risque d’accident réel".
Merci à toutes et à tous pour votre attention !