Aujourd’hui en Europe

Aujourd'hui en Europe - Mardi 5 avril

Aujourd'hui en Europe - Mardi 5 avril

L'essentiel de l'actualité européenne du jour :

  • Les sanctions européennes face aux crimes de guerre russes
  • Les principales conclusions du rapport du GIEC
  • Vastria, le nouveau camp d'accueil des migrants, situé sur l'île de Lesvos

Les sanctions européennes face aux crimes de guerre russes

Commençons ce journal en faisant le point sur la situation en Ukraine. Quelques jours après le retrait des troupes russes des alentours de Kiev, le monde découvre avec indignation les atrocités commises par l’armée de Vladimir Poutine. Ces images de civils froidement assassinés ont provoqué un choc pour les Occidentaux qui accusent de manière unanime le régime de Moscou de crimes de guerre. Quelles ont été les réactions des Etats membres ?


Eh bien, à l’instar des Pays-Bas, de la Belgique ou encore de l’Irlande, les gouvernements français et allemands ont annoncé lundi dernier l’expulsion d’un nombre important de membres du personnel diplomatique russe. Cette décision est directement liée aux rapports faisant état de crimes de guerre, d’assassinats délibérés, et de viols dans la région de Boutcha. À ce sujet, la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré “nous devons contrer cette inhumanité avec la force de notre liberté et de notre humanité”.


De nouvelles sanctions pourraient donc bientôt affecter la Russie. 


Oui, lundi dernier, le haut représentant de l’UE Josep Borrell, a déclaré que les pays allaient avancer “de toute urgence, en travaillant sur de nouvelles sanctions contre la Russie”. L’objectif dorénavant est de finaliser un nouveau train de sanctions avant la réunion des ambassadeurs de l’UE, mercredi 6 avril.


Les informations en provenance d'Ukraine ravivent le débat sur la question d’un possible embargo sur les importations d’énergie russe. 


Effectivement, à la suite de ces révélations, les responsables de l'UE disent travailler à l’élaboration d’un vaste plan visant à bloquer toutes les importations de pétrole et de charbon russe. Une mesure précédemment écartée, par des pays comme l’Allemagne, car jugée trop coûteuse pour l’Europe et ses consommateurs. Rappelons que l’UE importe environ un tiers de son pétrole en Russie. Aujourd'hui néanmoins, Berlin semble être prêt à envisager de couper les importations de pétrole russe. Un premier pas vers l’embargo, mais qui ne mentionne pas les importations de gaz. Une déception pour les pays baltes et la Pologne qui appellent depuis des semaines déjà à cesser de financer les efforts de guerre russe par le biais des importations énergétiques. 

Les principales conclusions du rapport du GIEC

Intéressons nous à présent au dernier rapport du GIEC publié lundi dernier par les experts de l’ONU. Ce rapport fait suite à une première publication dévoilée le 28 février, peu de temps après l’invasion de l’Ukraine par les forces armées russes, qui dressait un bilan des effets du changement climatique dans le monde. Quelles sont les conclusions de ce dernier rapport ? 


Après le bilan désastreux présenté par le groupe d’experts internationaux à la fin du mois de février, ce rapport a pour objectif de dresser des perspectives d’amélioration afin de limiter les pires effets du réchauffement climatique. Mais selon les scientifiques les émissions doivent atteindre un pic d’ici 2025. "Nous sommes à la croisée des chemins. Les décisions que nous prenons maintenant peuvent nous assurer un avenir vivable", a déclaré le président du GIEC, Hoesung Lee.


Quelles sont les principales conclusions de ce rapport ?


Tout d’abord, les experts scientifiques considèrent que les infrastructures liées au charbon, au pétrole et au gaz pourraient perdre toute valeur d’ici 2050. “Investir dans de nouvelles infrastructures de combustibles fossiles est une folie morale et économique” a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.


Quelles sont les recommandations émises par les  experts de l’ONU ?


Eh bien les scientifiques appellent les gouvernements - comme celui de Pékin responsable d’un tiers des émissions annuelles mondiales - à s'engager à réduire leurs émissions. Les experts nous appellent également à révolutionner notre manière de consommer. Les scientifiques enjoignent les ainsi gouvernements à davantage investir dans des solutions technologiques permettant d'accroître l'efficacité énergétique et à améliorer les infrastructures afin d'inciter les gens à opter pour des solutions plus écologiques.

Vastria, le nouveau camp d'accueil des migrants, situé sur l'île de Lesvos

Continuons notre journal en nous rendant en Grèce. Lundi dernier, la Commission européenne a appelé les autorités grecques à adapter leurs mesures de sécurité concernant le nouveau camp de Vastria, installé sur l'île de Lesvos, destiné à l’accueil des migrants. Pouvez-vous nous en dire plus ?


Ce camp qui devrait voir le jour en septembre de cette année cristallise les tensions entre les habitants de Lesvos, les institutions européennes et les autorités grecques. En effet, les habitants ne supportent plus que leur île serve de lieu de transit à des milliers de migrants en provenance de la Turquie. Le 8 février dernier, une manifestation avait lieu pour s'opposer à la construction du nouveau site.


Du côté de la Commission européenne, la création d’un nouveau camp doit répondre à des réglementations strictes en termes de sécurité. 


Le nouveau camp de Vastria doit remplacer le camp de Moria, détruit en 2020 par un immense incendie, qui a révélé les nombreuses failles de sécurité au sein de ces infrastructures. Aujourd’hui la Commission européenne s’inquiète du retard de construction du camp de Vastria. De plus, ce dernier est situé dans un endroit reculé de l’île ce qui suscite également des inquiétudes en ce qui concerne la sécurité des migrants qui y seront hébergés, sans parler de la difficulté de les intégrer au sein des populations locales.

Rappelons le, l’Union européenne finance une partie de ces infrastructures et travaille en collaboration avec les autorités grecques dans la construction de ce ce camp.

Effectivement, en mars 2021 la Commission européenne a accordé un budget de 155 millions d’euros aux autorités grecques pour la construction de nouveaux centres d’accueil sur ses îles. En attendant l’ouverture de Vastria, les demandeurs d’asile sont actuellement hébergés dans un camp présenté au départ comme “temporaire”, qui n’a fait que doubler de taille au fil des années. Il abrite actuellement plus de 3500 personnes dans des conditions déplorables selon les ONG.

Laura Léger - Juliane Barboni

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