L'essentiel de l'actualité européenne du jour :
- La Pass sanitaire européen est lancé
- La Cour des comptes de l'UE dévoile un rapport sans équivoque
- Les membres du Comité européen des Régions propose la libre circulation des services d'urgence aux frontières internes de l'UE.
La Pass sanitaire européen est lancé
Depuis le jeudi 1er juillet, le Pass sanitaire européen est officiellement en vigueur.
Oui ce précieux sésame doit permettre à tous les européens de pouvoir traverser plus facilement les frontières internes de l’Union. Ce document papier ou numérique et harmonisé au niveau européen permet à chacun de montrer qu’il n’est pas à risque de contaminer les autres. En attestant d’un test négatif récent, une preuve de rétablissement du covid ou encore d’avoir complètement respecté le schéma vaccinal des quatres sérums autorisés dans l’UE.
Mais chaque État membre fixe tout même ses critères d’entrée sur leur territoire.
Oui, il faut par exemple un test PCR de moins de 72h pour entrer en France, ou deux semaines après la deuxième dose du vaccin Moderna, AstraZeneca et Pfizer et quatre semaines après celui de Janssen.
La Grèce accepte quant à elle les vaccins russes et chinois. Autre différence : les tests sont par exemple gratuits en France ou au Danemark alors que dans d’autres pays membres il faut payer le prix fort.
Tous les pays ne sont pas encore prêts à utiliser ce pass sanitaire. Les États membres gardent également la main sur les contrôles aux frontières en cas d’apparition de variant ou de hausse des contaminations.
C’est en effet ce que prévoit la formulation obtenue lors des négociations entre les États membres et le Parlement européen pour l’instauration du Pass. L’Allemagne a d’ailleurs décidé mardi d'interdire l’accès à son territoire aux voyageurs depuis et vers le Portugal car ce dernier autorise les Britanniques à s’y rendre, alors que le nombre de cas positifs est en nette hausse de l’autre côté de la Manche. La forte progression du variant Delta en Europe fait d’ailleurs craindre un retour de restrictions nationales aux frontières.
Et qu’en est-il pour les voyages hors de l’Union ? Et pour ceux qui souhaitent se rendre en Europe depuis l’extérieur ?
Et bien en plus des 27, le pass européen a été adopté par la Suisse, la Norvège, l’Islande ou encore le Liechtenstein. Des pays comme l’Espagne ou encore la Grèce acceptent par exemple, la certification britannique. La Commission assure travailler d’arrache pied pour que ce document soit reconnu ailleurs dans le monde.
La Cour des comptes de l'UE dévoile un rapport sans équivoque
Toujours sur le droit des Européens à voyager, la Cour des comptes de l’Union européenne vient de publier un rapport sur les remboursements des billets d’avions pendant la pandémie et ce rapport est plutôt sans équivoque.
En effet, la Cour des comptes déplore que les droits des passagers aériens n'ont pas été garantis pendant la pandémie. Environ 50 millions de billets ont été annulés entre mars et mai 2020. Et les auditeurs de la cour des comptes ont relevé que nombre de citoyens de l’UE n’ont pas été remboursés ou seulement partiellement.
Au micro de France Info mercredi 30 juin, une membre de l'institution basée au Luxembourg a dénoncé le fait que les plaintes pour non-remboursement ont "littéralement explosé à partir de mars 2020 et que les demandes se comptent en centaines de milliers et sans doute même à plusieurs millions à l’échelle de l’Europe”. Alors que les compagnies sont tenues de rembourser.
En effet, les compagnies aériennes doivent, selon la législation, rembourser un vol annulé dans les deux semaines. Mais dans la plupart des cas, ce délai a été largement dépassé. Certains se sont vu proposer un bon à valoir ou un remboursement partiel. Et dans certains cas, ils n'ont jamais revu leur argent.
La Cour des comptes regrette que les États membres n'aient pas forcé la main aux avionneurs quand les capitales européennes ont déployé des fonds importants pour venir à leur rescousse. Air France et KLM ont par exemple, à elles deux, reçu plus de 11 milliards d'euros.
Oui, le rapport reproche aux États membres de n’avoir pas conditionné leurs aides au remboursement de leurs passagers, alors que la Commission avait clairement indiqué qu'ils pouvaient le faire. En fin de compte, les États membres ont laissé la question des remboursements aux mains des seules compagnies aériennes, qui ont utilisé les aides d'État selon leurs propres priorités.
Les membres du Comité européen des Régions propose la libre circulation des services d'urgence aux frontières internes de l'UE
Les régions frontalières ont été particulièrement affectées par la pandémie et des élus locaux et régionaux souhaitent que l’Union renforce la coopération de ces territoires.
C’est en effet, le sujet d’une résolution adoptée le jeudi 1er juillet 2021 par les membres du Comité européen des Régions. L’assemblée consultative a émis plusieurs propositions pour permettre un plus grand accès aux services publics pour ces territoires qui rassemblent près d’un Européen sur 3. Elle propose par exemple la libre circulation des services d’urgence aux frontières internes de l’UE.
Cette résolution est le fruit d’une consultation menée par le Comité européen des Régions sur le sujet.
Tout à fait, de décembre 2020 à mars 2021, les membres du Comité européen des Régions ont sondé de nombreux Européens sur le sujet. Il en ressort qu’une majorité souhaitent que plus de pouvoirs soient offerts aux autorités locales pour simplifier les obstacles administratifs entre régions transfrontalières.
Car nombre de barrières administratives continuent d’entraver le quotidien de nombre de citoyens européens.
Oui, les élus locaux et régionaux souhaitent donc que les documents officiels soient harmonisés au niveau européen. Des points de contacts pourraient aussi être mis sur pied pour faciliter les démarches. Les diplômes pourraient être également plus facilement reconnus des deux côtés de la frontière et faciliter l’accès à l’emploi.
Ainsi qu’un plus grand accès à l’apprentissage des langues.
Les citoyens interrogés souhaitent par ailleurs que davantage d'initiatives soient mises en place pour permettre aux frontaliers de pouvoir apprendre la langue de leur voisin. Une large majorité est même d’avis de mettre en commun leurs impôts pour établir un budget commun.
Ces questions feront l’objet d’une conférence lundi 5 juillet 2021.
Tout à fait, lundi 5 juillet, se tient une conférence accessible par tous en ligne, lors de laquelle seront discutées notamment les conséquences de la pandémie sur la coopération transfrontalière. L'événement fait partie intégrante de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, une vaste consultation citoyenne organisée par l’Union européenne.
Thomas Kox - Armand Duthil
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