Tous les jours sur euradio, l'équipe de Géopolis part à la rencontre de celles et ceux qui font l’Europe d’aujourd’hui.
Au programme :
- Un forum économique mondial à Davos sur fond de tensions géopolitique
- Frederik X devient le nouveau roi du Danemark
- Le Parti Conservateur britannique risque une défaite électorale en 2024
Ouvrons ce journal à Davos en Suisse, où se tient actuellement le forum économique mondial, une réunion annuelle où se rencontrent chefs d’États et dirigeant·es de grandes entreprises mondiales
Oui un forum qui aura une nouvelle fois cette année une forte dimension géopolitique. Entre conflits en Ukraine, à Gaza ou encore les craintes d’escalade des tensions à Taïwan, les différents acteurs de cette réunion auront ce contexte en tête lors des discussions. D’autant plus avec la présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le président ukrainien qui compte également profiter de ce déplacement pour rencontrer les autorités suisses dont la position “neutre” sur le conflit en Ukraine a suscité au cours des derniers mois de profondes crispations en Ukraine et en Occident.
Le forum de Davos est aussi une occasion pour les Européen·nes d’essayer d’attirer des investisseurs dans un contexte économique difficile
Oui, à l’instar d’Emmanuel Macron de nombreux·euses dirigeant·es européen·nes comptent faire le déplacement dans la station suisse. Le Président français vient officiellement à Davos pour tenter d’attirer de nouvelles entreprises en France, notamment à quelques mois des Jeux Olympiques qui devraient pendant plusieurs semaines, mettre Paris au centre du monde.
La Présidente de la Commission européenne sera également présente
Ursula von der Leyen fait le déplacement à Davos le mardi 16 janvier pour rencontrer les leader·euses de plus grandes entreprises mondiales alors que l’économie européenne donne des signes de fragilité de plus en plus visibles, notamment en comparaison aux États-Unis. D’après les dernières prévisions, la croissance européenne devrait être inférieure à 1% en 2023, alors qu’elle devrait avoisiner les 5% pour Washington.
Un autre sujet sera en tête des discussions lors de ce forum : l’Intelligence artificielle
Oui, sujet majeur pour les plus grandes entreprises mondiales, l'intelligence artificielle est également une des grandes préoccupations de l’Union européenne, qui a récemment légiféré sur le sujet avec l’AI act. Le controversé PDG de Open AI, Sam Altman, est d’ailleurs présent à Davos. Le leader de l’entreprise à l'origine de la création de Chat GPT cherche à convaincre les dirigeant·es mondiaux·ales de l’intérêt que peut avoir l’IA pour l’économie mondiale et à les rassurer sur ses risques. Une mission qui s’annonce ardue, puisque le forum économique mondiale déclarait la semaine précédente que l’IA était potentiellement “la plus grande menace pour l’économie mondiale à court terme”.
Poursuivons ce tour de l’actualité en évoquant la proclamation de Frederik X comme nouveau roi du Danemark, suite à l’abdication de Margrethe II.
Oui, à l'âge de 83 ans, la reine Margrethe II a officiellement abdiqué après 52 ans de règne, laissant la place à son fils, le prince héritier Frederik, âgé de 55 ans. Cet événement marque ainsi la fin du règne de la seule femme monarque en exercice en Europe depuis le décès de la souveraine du Royaume-Uni, Elizabeth II.
L'annonce inattendue de l'abdication de la reine, faite lors de ses vœux télévisés le 31 décembre dernier, a pris de court le pays, marquant la première renonciation d'une souveraine danoise au cours des 900 dernières années.
La décision de Margrethe II d'abdiquer, motivée en partie par des problèmes de santé, a toutefois été saluée par une grande partie de la population, qui voit en son fils Frederik X un successeur prêt à assumer les responsabilités royales. Le prince Frederik a en effet progressivement émergé comme un représentant dévoué du Danemark.
Le nouveau roi se distingue par son engagement envers diverses causes, notamment la protection de l'environnement, ainsi que par sa volonté de moderniser la monarchie
Oui même si le rôle du monarque en tant que chef de l'État revêt principalement une dimension symbolique et protocolaire, le roi joue tout de même un rôle effectif en approuvant les lois et en présidant officiellement à la constitution du gouvernement.
Terminons ce journal en évoquant le Parti conservateur du Premier ministre britannique Rishi Sunak, qui selon les premiers sondages pour les élections générales de 2024, semble quasiment assuré de subir une défaite électorale majeure.
Oui, selon un sondage YouGov publié dans le journal Telegraph le lundi 15 janvier, le Parti travailliste pourrait remporter 385 sièges au Parlement, tandis que les Conservateurs ne conserveraient que 169 sièges. Une perte encore plus importante que lors du scrutin de 1997 lorsque Tony Blair avait conduit le Parti travailliste au pouvoir. La prédiction suggère un basculement massif de 11,5% en faveur du Parti travailliste dirigé par Keir Starmer. Si cela se concrétise, cela marquerait la plus grande chute de soutien pour un parti au pouvoir depuis 1906.
Et quelles ont été les réactions des deux opposants ?
Interrogé sur ces prévisions pessimistes, le Premier ministre Rishi Sunak a souligné que le seul sondage qui comptait était celui des élections nationales, prévues d'ici janvier 2025, mais qui, selon lui, devrait se dérouler plus tard dans l'année. Keir Starmer, leader du Parti travailliste, à quant à lui adopté une approche prudente face aux prévisions optimistes, soulignant qu'il ne tenait rien pour acquis et appelant à gagner chaque vote avec respect.
Qu’est-ce qui explique cette chute de popularité ?
Le mandat particulièrement instable du parti Tory, avec des changements de Premiers ministres à répétition depuis le Brexit. De plus, le parti apparaît de plus en plus divisé entre les soutiens de Rishi Sunak, et ceux du sulfureux Boris Johnson, qui a conservé un certain nombre de sympathisants malgré les polémiques qui ont marqué son mandat au 10 downing street.
Légende photo : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky au forum économique mondial de Davos le 16 janvier 2024.
Un journal de Paul Thorineau et Joris Schamberger.