Chaque mardi à 18h30, euradio vous donne rendez-vous pour L’Europe vue d’ici (Europe from here), 10 minutes consacrées aux grands sujets qui font bouger la société européenne. Environnement, économie, santé, démocratie, droits humains… Nos reporter·rices partent à la rencontre des acteurs institutionnels et des citoyen·nes, pour comprendre comment les grands enjeux européens résonnent sur les territoires. Une émission en coproduction avec Euranet Plus, le réseau de radios européennes.
La Déclaration d'Ostende signée le 24 avril par 9 pays d'Europe a pour objectif d'augmenter les capacités d'éoliennes en Mer du Nord, dans le cadre du Green Deal de l'Union européenne.
La France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, l'Irlande, le Danemark, le Luxembourg ainsi que la Norvège et le Royaume-Uni se sont engagés à porter collectivement leurs capacités d'énergie éolienne en mer du Nord à 120 gigawatts en 2030, puis au moins 300 GW en 2050, contre des capacités actuelles cumulées d'environ 30 GW. Les objectifs visés s'avèrent très ambitieux : si le Royaume-Uni compte déjà 14 GW d'éolien en mer et l'Allemagne 8 GW, les capacités du Danemark, de la Belgique et des Pays-Bas s'établissent entre 2 et 3 GW, et celles en France et Norvège à environ 0,5 seulement.
Dans la déclaration, la France vise au moins 2,1 GW d'ici 2030, et "entre 4,6 et 17 GW" d'ici 2050 en mer du Nord et dans la Manche. Paris a précédemment annoncé viser 40 GW d'éolien offshore sur l'ensemble des côtes françaises en 2050.
Alors que l'Europe réinvestit massivement dans l'éolien en mer, une autre énergie marine renouvelable fait moins parler d'elle : l'hydrolien. Pourtant, ses systèmes de turbines sous-marines fonctionnant comme des petits moulins avec les courants ont touché des milliers d'euros de subventions européennes pour être développés il y a quelques années.
Pour refaire le point, Brice Andlauer s’est rendu dans la Ria d’Etel, sur le site de l’entreprise Guinard Energies Nouvelles, qui développe des hydroliennes, notamment grâce à des fonds européens.
Les hydroliennes sont parfois critiquées pour leur faible rendement, leur impact sur la faune et la flore marine et leurs importants coûts d'entretien notamment liés à la corrosion. D'après l'entreprise, ces risques sont aujourd'hui maîtrisés et ces technologies permettent de répondre à des besoins ponctuels comme par exemple pour la commune d'Etel qui alimente aujourd'hui un bâtiment de 1 200 mètres carrés uniquement grâce à l'hydrolien.
Avec :
- Emma Moulin, ingénieure d’étude chez Guinard énergies nouvelles
- Yannick Bian, président de Guinard énergies nouvelles
- Paul Neau, ingénieur et spécialiste des énergies renouvelables chez NegaWatt
Un reportage réalisé par Brice Andlauer.