Cette semaine nous embarquons pour Berlin où vit notre artiste européenne de la semaine ! Mais pas que, nous gardons aussi un œil sur Tel-aviv -où elle a grandi- et sur le Maroc -d’où elle est originaire.
Et c’est dans la musique de notre artiste que s’entend ce melting pot culturel : chanteuse, rappeuse, beatmakeuse, trompettiste, compositrice, J.Lamotta fusionne soul, r’n’b, hip hop et jazz, en anglais ou en hébreu, qu’elle saupoudre de sonorités méditerranéennes.
Elle sort son premier album en 2017, l’album Conscious Tree, et c’est lui que je vous propose d’écouter ! Alors c’est parti pour l’arbre conscient.
Chapitre 1 : Auprès de mon arbre, je vivais heureuse
Dans le titre “Expressing Myself” de l’album Conscious Tree, J.Lamotta explore son rapport à la création artistique, je cite : “m’exprimer, c’est tout ce qui compte, m’exprimer, c’est suffisant, dès que je crée je me sens mieux”.
C’est en 2014, à son arrivée en Allemagne qu’elle commence la musique. Elle sort alors deux EP, un seule et l’autre accompagnée de son groupe de jazz The Dizzy Sparrow ; un groupe lui aussi cosmopolite, avec des musicien.nes venant d’Italie, d’Egypte, du Danemark ou des Etats-Unis.
Et ce premier album, Conscious tree, est l’aboutissement de son processus créatif : une musique de r’n’b jazzy lumineuse, élégante, dans laquelle elle prône son mojo : l’amour et l’optimisme, voir le verre à moitié plein, et se relever quoi qu'il arrive. Son nom de scène vient d’ailleurs de là : c’est une référence à la persistance du boxeur italo-étatsunien Jake Lamotta mis en scène dans le film de Martin Scorsese Raging Bull.
Le titre “Everybody needs the sunshine” est une ôde au soleil qui se fait fort apprécier après les hivers berlinois, et qui s’écoute comme un printemps.
Cette énergie solaire, c’est ce qui marque entre autre le succès de la musique de J.Lamotta : c’est la première artiste israélienne a être nommé sur la plateforme Up Next d’Apple Music (une plateforme qui a notamment mis en avant Billie Eilish), des labels européens et japonais s’intéressent à elle et elle joue au travers du monde.
Je vous propose un dernier morceau : “Deal With That”, le titre de l’album qu’elle signe avec Roni Meir, un chanteur israëlien, et Noritsu, une DJ marocaine avec qui elle fait aussi des dj set.
Bonne écoute, profitez de ce brin de soleil, et je vous dis à demain !
Chapitre 2 : Le jazz et la java
Cette semaine nous sommes aux côtés de J.Lamotta, une chanteuse/productrice/instrumentiste tel avivienne d’origine marocaine qui réside depuis 2014 à Berlin. Année qui marque le début de sa carrière musicale : néo soul, jazz, r’n’b, J.Lamotta fusionne les styles et s’inscrit dans la lignée de celles qui l’ont bercée enfant : la musique d’Erykah Badu, ou celle de Lauryn Hill.
Hier nous avons écouté son premier album, l’album Conscious Tree, aujourd’hui je vous propose son deuxième sorti en 2019, l’album Suzume.
Le titre d’introduction de l’album, “If you wanna”, met en avant toute la musicalité de Suzume. Peut-être l’avez-vous entendu, mais pour cet album, J.Lamotta s’est bien entourée, et 24 fois plutôt qu’une : ce sont 19 musiciens qui l’accompagnent, en plus des 5 membres de son groupe The Dizzy Sparrow. Des musiciens qui viennent du monde entier, pour un album enregistré dans 4 studios différents à Berlin.
La musique de Suzume donne alors une impression de live-band, avec des sons plus organiques que le précédent, et toujours aussi élégants ; une musique qu’elle publie avec le label berlinois de jazz-soul Jakarta.
Sur le titre “Free The Jazz” elle partage le micro avec le rappeur londonien Teknical Development. Un son old-school dans lequel J.Lamotta défend un flow qui s’écoule comme du miel et montre qu’elle navigue sur les styles avec un naturel presque déconcertant. Sans oublier d’où elle vient pour autant : le jazz reste en fil rouge.
Et comme Free The Jazz est loin d’être sa seule collaboration artistique, nous l’avons entendu hier, je vous propose pour notre prochain chapitre que nous nous intéressons à ses duos ! Des duos, vous allez l’entendre, qui s’écrivent à l’international.
D’ici là, je vous laisse avec le titre “Turning”, un titre qui pour J.Lamotta je cite est “Un récit. Dans mon esprit, la chanson est une caméra qui prend d’abord une perspective plus large de l’humanité et de l’existence, puis zoome sur mon monde personnel, mes sentiments et mon histoire d’amour”.
Chapitre 3 : Jamais deux sans trois
J.Lamotta, c’est le nom de notre artiste européenne de la semaine ! Née à Tel-aviv de parents marocains, J.Lamotta s’installe à Berlin en 2014 où elle lance sa carrière ; et la musique de Jay, ça donne à peu près ça.
Soul, Jazz, r’n’b, sonorités méditerranéennes, Jay glisse d’un style à l’autre sur des textes feel-good, optimistes et spirituels. Hier nous avons écouté son deuxième album sorti en 2019, aujourd’hui je vous propose que l’on s’intéresse à ses duos ! Car pour Lamotta, la musique ça se partage, et beaucoup plutôt que peu : ses collaborations sont nombreuses. Et elles sont des petites capsules de l’éventail que Jay peut proposer, mais aussi une petite capsule de son entourage musicale, car Lamotta collabore à domicile comme à l’international. Alors c’est parti pour 3 duos, 3 titres et 3 destinations différentes.
Et notre route des duo débute en Angleterre : c’était le titre “One Way” co-signé par le duo de musique électronique Groove Armada alias Andy Cato et Tom Findlay. C’est de eux que le titre tire ses couleurs électro !
Peut-être les connaissez-vous ? Groove Armada, c’est plus de 27 ans de musique : ils se sont notamment fait connaitre en 2009 avec le titre “At The river”, bâti sur un sample de Old Cape Cod de Patti Page.
“One Way” fait partie de leur album GA25 qui célèbre leur 25ème anniversaire. Et c’est pour ce titre qu’ils ont demandé J.Lamotta ! Qui était plus ravie je cite : “c’est un peu fou car je me souviens regarder leur clip quand j’étais enfant sur MTV, et voilà aujourd’hui je participe à cet album aux côtés d’artistes comme Richie Havens et Perry Farrel. Lol, comment s’est arrivé ? La vie est iréelle”.
Pour ce deuxième duo, nous sommes au Japon ! Sur le titre “ Trust the change”, J.Lamotta collabore avec le duo de DJ Snowk, alias Namy et Fuminori Kadajo. Avec eux, J.Lamotte explore des sonorités disco funk qui se marient très bien avec son feel-good, sa marque de fabrique : “Fais confiance au processus, chante-t-elle, fais confiance au changement”.
Nous arrivons à la fin de notre chapitre du jour, alors je vous propose que l’on écoute le 3ème duo du jour : et pour ça, direction Tel Aviv ! C’est de là aussi que vient la chanteuse Jenny Penkin avec qui Jay signe le titre “Karaoké”, un titre qui tire alors vers des rythmes méditerranéens. Et sur lequel, vous allez l’entendre, J.Lamotta chante en hébreu ! Et ça ne marque que le début de l’emploi de sa langue maternelle : dans le prochain chapitre, nous écouterons son cinquième album sorti en 2022, un album 100% en hébreux.
Bon Karaoké !
Chapitre 4 : On est fait pour s'entendre
Cette semaine, nous sommes à Berlin avec la chanteuse, productrice, beatmakeuse J.Lamotta ! Une artiste à la musique soul, r’n’b, qui n’hésite pas à sortir sa trompette de poche pour y glisser des sonorités jazzy. Mais pas que ;
Née à Tel Aviv de parents Marocains, Jay fusionne les influences de ses origines dans des titres lumineux et feel-good : aujourd’hui, je vous propose son cinquième album sorti en 2022, nommé quelque chose comme “c’est ce que j’ai entendu”. Car cet album, c’est le premier pour lequel elle n’a écrit que dans sa langue maternelle, l’hébreux ! Et lâcher l’anglais pour se rapprocher de ses origines n’est pas une mince affaire, on peut y voir un tournant dans sa recherche musicale. Alors tendez l’oreille, J.Lamotta nous demande.
Le titre “Fruits” ouvre l’album, et s’aventure sur des sonorités catchy qui tirent vers le dancehall : ça lui réussit bien, il y a comme un petit air des Destiny Child.
Cet album c’est ça, l’évolution de ses styles, tout en gardant en fil rouge des textes à la positivité contagieuse : dans “Fruits”, elle invite à accepter les bouleversements de la vie : le changement, c’est positif !
Tout comme le titre “Do Good”, qui, pour Jay, est je cite : “une conversation avec moi-même, faisait le bilan de l’année passée, qui a été décisive dans ma vie. J’ai eu beaucoup d’annulations, beaucoup de commentaires extérieurs, et ça m’a appris que je devais juste écouter ma voix intérieure et me souhaiter le meilleur”. Un titre pour lequel elle s’est inspirée de la chanteuse anglaise Solange et de sa chanson Binz, qui sonne comme ça.
Après avoir travaillé nos oreilles, je vous propose que l’on se concentre sur nos yeux ! Nos yeux, ou surtout notre regard : sur quoi le posez-vous ? Qu’est-ce qui retient votre attention ? Dans le titre “Eyes”, J.Lamotta nous invite à regarder à l’intérieur de nous même, et y voir ce qui nous fait vibrer : toutes les réponses sont en nous ! “Même quand j’étais enfant, je savais ce que je voulais / voir le bien dans les yeux, rêver sans avoir peur de prendre des risques”.
Et pour chanter cette ôde à nos singularités, Jay s’est entouré du rappeur et producteur israëlien Avri G ; un rappeur qui travaille activement à la paix et l’égalité entre Israël et la Palestine, son titre Peace to da middle east date de 2021.
Chapitre 5 : Au nom de la mère, de la fille et du r'n'b
Cette semaine, nous avons branché dans nos oreilles autant de la soul, du r’n’b, du jazz que du hip hop. Nous avons voyagé de l’Allemagne, à l’Israël en passant par le Maroc. Nous avons chanté en anglais et en hébreu. Nous avons écouté des groupes, des duo, et évidemment, des solo. Et tout cela, c’est grâce à notre artiste européenne de la semaine : j’ai nommé J.Lamotta !
Hier, nous avons écouté son cinquième album, aujourd’hui, je vous propose son sixième et dernier en date qui vient juste de sortir, l’album nommé Asulin en femmage au nom de jeune fille de sa maman.
Asulin est alors un 13 titres écrit en hébreux de hip hop et r’n’b, 13 titres qui sont autant de voyages dans son propre passé, dans son histoire familiale, originaire du Maroc, et des souvenirs de son pays natal, Israël. C’est parti, on ouvre les albums de photo !
Dans “Asulin”, le titre éponyme de l’album, Jay pose le décors de son enfance, je cite les paroles : “son bande originale de la petite fille de Hayat Mtsche-ranov-sky, le décor était magnifique, de la fenêtre du salon avec les photos de tante Hana, Combien de sucre peut-on mettre dans le thé à la menthe, six”.
Et pour poser le décor tel-avivien, Lamotta a invité quelques artistes du coin sur l’album : sur le titre “J’ai tiré une flèche", on retrouve le rappeur israêlien d’origine éthiopienne Teddy Neguse !
Sur ses réseaux, Lamotta a présenté le titre comme ça je cite : “Comment la même flèche de Cupidon un autre jour peut-elle être une arme ? J'ai eu l'honneur d'accueillir Teddy, un homme avec une énergie folle et une sagesse de ce monde.”
Nous arrivons à la fin de notre saga sur J.Lamotta, la chanteuse tel Avivienne à la recherche artistique élégante, fine et feel-good !
On a pu profiter d’un vrai bain de soleil depuis lundi grâce à sa musique, ses textes tout doux et optimistes ; et d’un petit aperçu de comment sonne la relève de Lauryn Hill et Erykah Badu !
Merci et bonne route à elle, qui s’annonce bien chargé dans les prochains mois : Lamotta part en tournée dans toute l’Allemagne pour son dernier album.
Merci à vous de nous avoir suivis cette semaine !
Je vous propose que l’on se quitte avec un dernier titre issu d’Asulin, le titre “Pile ou face” dans lequel vous pouvez entendre Lamotta chanter en hébreux : “je n’ai aucun contrôle / beaucoup de décisions à prendre et c’est un peu déroutant, bientôt, je lancerai une pièce de monnaie”.
Petite ôde pour le lâcher prise qui tombe à pic avant le week-end !
Bon week-end, profitez bien, et à lundi, sur les pas d’une ou un nouvel artiste sur euradio.
Une émission proposée par Hannah Tesson.